Disparues de la traduction : les menaces d’Abbas à l’égard Israël, Michael Widlanski
Traduction française : Menahem Macina
Le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas a prononcé un discours anti-israélien très militant cette semaine, mais la majeure partie de son violent message a été perdue au cours de la traduction, du fait qu’il a recouru à une phraséologie obscure en langue arabe.
« Que fleurissent des milliers de fleurs, et que nos fusils, tous nos fusils, soient dirigés contre l’Occupation », a déclaré Abbas, faisant une claire référence à la vieille rhétorique du dirigeant communiste Mao Tse Tung.
Même des non-Arabes rompus à la pratique de l’arabe ont eu du mal à comprendre l’étrange forme verbale "da‘a" utilisée par le Dr Abbas, mais c’est une forme d’impératif qui signifie : "laissez-nous", ou "permettez-nous de commencer", de la racine du verbe arabe faible Wa-da-‘a (Waw, Dal ‘Ayin). [Voir Hans Wehr, A Dictionary of Modern Written Arabic, p. 1058].
La phrase est importante, à maints égards, en ce qu’elle montre
que le Dr Abbas - qui a étudié à l’Université du KGG, Patrice Lumumba, pour les dirigeants du Tiers Monde – donne toujours de l’importance à la rhétorique et aux tactiques révolutionnaires communistes ;
qu’il persévère dans la "voie révolutionnaire" de Yasser Arafat, qui honorait également ceux qui recourent à la violence contre Israël ;
et qu’il croit que la révolution palestinienne exige une violence soutenue contre Israël, et que cette violence peut, en fait, constituer un facteur d’unification entre Palestiniens - quoique Abbas ait dit que le moment opportun était un élément d’une importance décisive.
« Je l’affirme au maître des martyrs », a déclaré Abbas, en rendant hommage à Arafat, « vos fils poursuivront votre marche. Je vous le dis, vos lionceaux continueront ce combat (nidal), cette bataille (kifaah) jusqu’à ce qu’un Etat palestinien soit établi sur la terre de Palestine, avec Jérusalem pour capitale. »
Au cours de son discours de plus de 30 minutes, prononcé le 11 janvier, à Ramallah, Abbas a dit clairement qu’il faisait la différence entre le "combat", ou la "bataille" contre Israël, et les "affrontements" entre Palestiniens.
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