Orson Welles avait terrorisé l’Amérique en lui contant à la radio l’invasion fantaisiste des Martiens.
Plus modestement, la chaîne publique belge a scandalisé, amusé, choqué, séduit, intéressé ou inquiété un pays en mettant en scène la mort politique de la Belgique unie.
Les concepteurs de la mystification plaident que le recours au faux pour traiter d’une réelle préoccupation avait pour but de sensibiliser une population assoupie sur des enjeux masqués par des scandales communautaires et des mesquineries linguistiques, contées au quotidien depuis des décennies. Soit !
Même si les voix et les visages familiers des journalistes donnaient à cette mise en scène longuement méditée une crédibilité confondante pour troubler les esprits...
Pas tous les esprits toutefois
Pas ceux qui savent que cet aplomb professionnel et cette maîtrise technique s’exercent depuis longtemps pour de moins nobles devoirs civiques dans la narration de mises en scènes ou fictions, à propos d’un certain pays victime, lui, d’une menace existentielle permanente...
Ainsi se rappelle-t-on ces mêmes voix qui, hier, privilégiaient le siège de l’église de la Nativité par l’armée israélienne à l’occupation de cet édifice religieux par des Palestiniens en armes, et ces mêmes techniques apparemment anodines pour illustrer la fiction de la séparation de la Belgique, qui à Bethléem, allaient servir à habilement suggérer que ces Israéliens, et non ces Palestiniens, avaient profané ce lieu saint de la Chrétienté.
On repense à ces mêmes professionnels qui ont accrédité sans jamais la questionner la « mort » par balles israéliennes d’un dénommé Mohamed Al Dura (NDLR Primo : lire à ce sujet les enquêtes de Metula News Agency et La vérité maintenant).
Volupté suspecte
A ces mêmes journalistes qui marchandent chichement le droit d’Israël à la légitime défense, et taisent ou minimisent les provocations pour ne s’intéresser, avec une volupté suspecte et impatiente, qu’aux inévitables bavures qui, rarement pourtant, entachent sa réaction.
On supporte, impuissants, les mensonges servis avec aplomb, ceux parmi les plus récents d’une plage encombrée de civils canardés depuis le large par des canons israéliens ou, au Liban pendant la guerre de juillet, de la seule marée noire, là seulement cancérigène, d’inspecteurs de l’ONU visés sciemment, ou de bombes à l’uranium appauvri.
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