L’antiaméricanisme soude les liens entre l’Iran et l’Amérique latine, c’est pourquoi Mahmoud Ahmadinejad a visité le continent pour la 2° fois en quatre mois. Mais le périple d’Ahmadinejad en Amérique Latine est loin d’être un succès.
La première visite d’Ahmadinejad en Amérique Latine a été pour Cuba, au 14° sommet des non-alignés entre le 11 et le 16 septembre 2006. Bien qu’il n’ait pu rencontrer Fidel Castro, au plus mal et hospitalisé, il a reçu un très chaleureux accueil à La Havane.
Le président du régime des mollahs a commencé son périple en Amérique latine en visitant le Venezuela où il a rencontré Hugo Chavez. Leur amitié a presque été renforcée par l’islamisme d’Ahmadinejad qui a rencontré le catholicisme de Chavez. Vocation qui avait failli le pousser plutôt vers le séminaire plutôt que vers la carrière militaire. Pourtant là s’arrêtent les coïncidences.
Chavez est maître à bord, mais Ahmadinejad n’est pas le chef de l’Etat en Iran, mais un pion du régime. Chavez rêve du triomphe du socialisme dans les arrières cours du grand empire capitaliste américain et le petit Ahmadinejad rêve modestement de servir un état qui est supposé faire asseoir la suprématie de l’islam dans le monde.
Dans une pure logique terre-à-terre, l’objectif des mollahs est la survie du régime et Chavez le sait bien. Chacun des deux associés entend utiliser l’autre, ce qui fait d’ailleurs leur faiblesse.
Le pétrole est la seule arme efficace dont disposent l’Iran et le Venezuela, mais les prix sont à la baisse, handicapant quelque peu les rêves de super-puissance de ces 2 pays. Chavez soutenu par la république islamique d’Iran, a réussi, pour soigner son image, à mettre sur pied un fond d’aide international aux pays pauvres. Mais ce front de Caracas et Téhéran nécessite des montagnes de dollars.
Pour l’heure, les deux pays ont seulement accepté d’agir en commun dans diverses organisations internationales dont l’OPEP et ils avaient projeté de convaincre d’autres états producteurs à réduire leur production afin de faire repartir les cours à la hausse. Ils espéraient porter un coup à l’économie américaine.
Cependant, le Venezuela risque de payer cher ses liens avec les mollahs aussi bien au sein du Mercosur que dans ses relations avec la Ligue Arabe et les états arabes du Golfe Persique (qui soutenaient son entrée dans le Conseil de Sécurité). Bien avant que l’Iran et le Venezuela n’entreprennent des démarches au sein de l’OPEP, 6 états arabes du Golfe Persique, membres de l’OPEP, ont adressé un avertissement à l’Iran et l’Algérie, un autre membre influent de cette organisation a officiellement rappelé son hostilité à prendre partie pour l’Iran.
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