GEORGES, ou d'autres, Voronzov, cinéaste à Auschwitz

J'ai retrouvé une cassette vidéo, d'un film tourné par Voronzov, cinéaste soviétique qui a filmé la libération du camp d'Auschwitz ; je la recolle sur un C.D., mais j'aimerai avoir des renseignements concernant ce Voronzov. Je n'ai rien trouvé en français, ni en aucune autre langue latine, d'ailleurs.
Je pense que la moindre des choses serait d'avoir autre chose que ce monsieur bardé de médailles militaires, ce serait un hommage à lui rendre.
Merci si quelqu'un peut me dire qui il était, n'importe quoi en fait.
La seule chose que j'ai trouvé, c'est ce petit texte :

"On

Citation :

sait par exemple les nombreux questionnements soulevés en 1945 par la nécessité de représentation des camps de la mort dans les actualités filmées. La propagande ayant restreint considérablement la crédibilité de l'image, il s'agit alors de vaincre l'incrédulité occidentale, qui ne manquerait pas de s'exprimer devant l'énormité des faits à montrer. Lorsque, en janvier, l'armée soviétique découvre Auschwitz, ce ne sont pas les premières vues, filmées par un certain Voronzov, trop empreintes de son propre ahurissement face à l'horreur découverte, qui seront employées, mais un refilmage, "

Ce texte, aussi, issu de ce lien
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/histoire/les-russes-etranges-liberateurs_487337.html

Citation :

Comment se comportent-ils (les russes) ce 27 janvier 1945?
On a l'impression qu'ils bricolent. Ils rassemblent à Auschwitz I - le camp le plus équipé en installations en dur - les 6 000 détenus restants dans les trois camps. Ils commencent à les nourrir et à les soigner. Contrairement à la rationalité anglo-saxonne, l'improvisation à la russe s'est traduite par la gabegie, l'humour et l'humanité. D'où le sentiment, bien exprimé par Primo Levi, qu'on leur a offert une sorte de «sas», sans la rigueur hygiéniste des Occidentaux. De tous les récits, ceux des détenus libérés par les Soviétiques sont les plus émus et les plus chaleureux.

c'est vrai, mon père a été libéré par les russes,il en avait conservé un souvenir ému ; pour les russes, les déportés étaient des humains avant d'être des malades qu'il fallait soigner, je pense.

Toutes les images filmees par les Sovietiques de la liberation d'Auschwitz sont des reconstitutions.
L'Armee Rouge ne devait meme pas passer par cet endroit, et en fin de compte seul un peut detachement arriva sur les lieux, sans bien comprendre ou ils etaient.
Ce n'est que quelque jours apres que l'Agitprop comprit la nature de ce "filon".

Et puis, non content d'avoir fait des remakes, ils laisserent le camp en plan, et comme l'hiver etait particulierement rude, les Polaks du coin demontirent la plupart des baraques en bois pour se chauffer. Au printemps, a la fonte des neiges, les memes Polaks se precipiterent en masse pour gratter la terre a la recherche de l'or dentaire ou d'autres objets precieux.

Il fallut attendre la fin des annees 50 pour qu'un musee soit organise sur le site.

Voici deux liens Guitl :

- un article (payant) sur un site très intéressant : Usages de la photographie par les médias dans la construction de la mémoire de la Shoah. Il n'y en a aucun extrait. Pourtant il y avait cette phrase au dessous du lien qui m'y a menée (recherche google) :

"En revanche, le film de Voronzov sur Auschwitz, mêlant images d’archives tournées
au moment de la libération et scènes de reconstitution filmées quelques ..."



- un extrait d'un autre article qui porte sur la façon de réaliser un documentaire :

"On sait par exemple les nombreux questionnements soulevés en 1945 par la nécessité de représentation des camps de la mort dans les actualités filmées. La propagande ayant restreint considérablement la crédibilité de l'image, il s'agit alors de vaincre l'incrédulité occidentale, qui ne manquerait pas de s'exprimer devant l'énormité des faits à montrer. Lorsque, en janvier, l'armée soviétique découvre Auschwitz, ce ne sont pas les premières vues, filmées par un certain Voronzov, trop empreintes de son propre ahurissement face à l'horreur découverte, qui seront employées, mais un refilmage, plus tard, de la reconstitution d'une libération joyeuse. "
Ici.


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bernadette a écrit:

Voici deux liens Guitl :

- un article (payant) sur un site très intéressant : Usages de la photographie par les médias dans la construction de la mémoire de la Shoah. Il n'y en a aucun extrait. Pourtant il y avait cette phrase au dessous du lien qui m'y a menée (recherche google) :

"En revanche, le film de Voronzov sur Auschwitz, mêlant images d’archives tournées
au moment de la libération et scènes de reconstitution filmées quelques ..."



- un extrait d'un autre article qui porte sur la façon de réaliser un documentaire :

"On sait par exemple les nombreux questionnements soulevés en 1945 par la nécessité de représentation des camps de la mort dans les actualités filmées. La propagande ayant restreint considérablement la crédibilité de l'image, il s'agit alors de vaincre l'incrédulité occidentale, qui ne manquerait pas de s'exprimer devant l'énormité des faits à montrer. Lorsque, en janvier, l'armée soviétique découvre Auschwitz, ce ne sont pas les premières vues, filmées par un certain Voronzov, trop empreintes de son propre ahurissement face à l'horreur découverte, qui seront employées, mais un refilmage, plus tard, de la reconstitution d'une libération joyeuse. "
Ici.


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Georges, ce qui fait la valeur de ma cassette, c'est justement que ce sont les copies des films originaux qu'il a tourné - on y voit même des médecins russes ouvrir des bébés squelettes pour savoir de quoi ils sont morts (de faim nous dit-on) - on y voit aussi les reconstitutions russes filmées quelques semaines après, les "déportés" y ont une mine superbe.
C'est ce type qui a pris les photos les plus célèbres du camp, et son nom n'est nulle part!

Bernadette, je vais aller sur tes liens, merci.