l'avenir des juifs de france

http://www.juif.org/go-blogs-8512.php

Tout ce qu'on ne veut pas voir est écrit là!
Un prof qui s'appelle Cohen ou Levy ne peut
déjà plus exercer en France!

cela me semble excessif

j'avais une amie Cohen
prof dans un collège à Creil
ce n'était que des pneus crevés
des sales juifs au tableau
elle a démissionnée et est partie en Israel!

Ce n'est pas excessif Janine. Bien sûr, ce ne sont pas les lois scélérates de Vichy. Mais l'antisémitisme s'exprime dans bien des lycées ou collèges. Des élèves, des professeurs y sont confrontés.
Il n'y a jamais eu un seul rassemblement d'enseignants pour le dénoncer massivement. C'est déjà éloquent. Parfois exprimé, comme s'il s'agissait d'une chose comme une autre, au milieu de revendications diverses.

Il faut protéger les écoles juives. L'inacceptabble est entré dans les mœurs.

...

Je confirme, Bernadette. Il y a des noms innommables, qui attirent sournoises malveillances dans tous les actes de la vie quotidienne. Janine, dotée d'un nom passe partout, peut bien crier à l'invraisemblance.

Elle peut commander une pizza, dire son nom, sans trouver des mollards sur sa pizza, ou bien l'étiquette de son parlophone arrachée, ou se voir attribuer la chambre la plus merdique d'un hotel, la table la plus proche des chiottes au restaurant.

Il y a belle lurette que les juifs "trop visibles" ont du plonger dans la discrétion, pour ne pas dire dans la clandestinité.
Un retraité juif s'est fait virer d'un club de pétanque, à Nice.
Des lycéens maltraités n'ont jamais pu faire renvoyer leurs agresseurs, ce sont eux qui sont partis.

Il y a une discrète omerta, un non dit feutré. A tous les niveaux.
On a beau faire un tirage au sort sur les listes électorales, JAMAIS un Cohen ou un Lévy n'a été désigné comme juré d'Assises; il serait d'ailleurs immédiatement récusé.

je vais chaque semaine au resto, je réserve ma table à un nom très très juif, on ne m'a jamais collé près des chiottes.

Mon nom de femme fait très (trop) chrétien j'utilise mon nom de jeune fille dans la vie courante, sans problème.
Et pour couronner le tout, j'ai un collier composé de petites étoiles.

Et l´ère Sarkosy dans tout ca? Elle ne laisse rien inauguer de mieux?

je vais peut etre vous étonner, on parle tout le temps ds usa et du canada


je viens de lire 2 articles , un sur spielberg, il raconte à quel point quand il etait jeune aux usa il a souffert de l'antisemitisme au quotidien, il a dit un cauchemar

une autre personne juive canadienne, qui a aidé au sauvetage de milliers de juifs syriens, raconte qu'elle a vachement souffert de l'antisemitisme au canada, meme des coups au point qu'on lui a cassé des dents de devant


alors
antisemitsme en france, oui, mais pas qu'en France
et il y a beaucoup moins de docteurs juifs aus usa qu'ici, tu peux pas mettre une emission de télé sur la medecine sans voir une tete de juif!

venez vivre en province et vous verrez
ce que c'est l'antisémitisme!

aviva a écrit:

venez vivre en province et vous verrez
ce que c'est l'antisémitisme!

console toi, ils n'aiment pas non plus les arabes, ni les corses s'ils sont bretons, ni les bretons s'ils sont corses.
Et nous, nous avons eu des difficultés à nous habituer les uns aux autres.
Et ce n'est rien à côté de ce que j'ai trouvé,mais j'ignore en quelle année cela s'est passé :

Citation :

ALLEMAGNE
28 juillet. 7 femmes et 3 hommes, âgés de 24 à 50 ans, originaires de l'ex-Union soviétique (Ukraine, Azerbaïdjan et Russie), blessés par l'explosion d'une bombe, près d'une station de chemin de fer urbain, à l'ouest de Düsseldorf. Sept d'entre eux sont juifs. L'attentat, relève "Le Monde, "a choqué les esprits" et provoque la mobilisation du gouvernement allemand "contre la xénophobie".

Jusqu'à l'attentat, note le journal, "les actes isolés de violence raciste (passages à tabac, violations de sépultures juives, incendies criminels) s'égrenaient avec régularité sans éveiller de débat. Depuis l'apogée de 1992, quand huit personnes, dont des fillettes turques, étaient mortes brûlées dans des attentats contre des foyers d'étrangers, les douloureuses interrogations au regard de l'histoire allemande avaient peu à peu cessé".

En mai dernier, le président de la République, le social-démocrate Johannes Raus, avait dénoncé "une intolérance agressive contre les étrangers". A la mi-juillet, le président du Conseil central des juifs, Paul Spiegel, s'inquiétait de la recrudescence des actes xénophobes. "Je n'aurais pas cru possible que, cinquante-cinq ans après l'Holocauste, nous entendions parler chaque jour de nouvelles attaques racistes, ni que des jeunes de quatorze ou quinze ans ne sachent plus ce que signifie Auschwitz".

9 août. Selon un sondage publié par l'hebdomadaire allemand Die Zeit, les deux tiers des Allemands de 14 à 17 ans ignorent tout de l'Holocauste et seulement 40% d'entre eux savent qu'Auschwitz, Dachau et Treblinka furent des camps de concentration.

7 août. Les dirigeants du Conseil central des juifs et le porte-parole du gouvernement allemand lancent un "pacte" contre l'extrême droite pour mobiliser les citoyens. Sous le mot d'ordre "Affichez les couleurs", cette initiative entend fédérer "la résistance des démocrates" face aux violences xénophobes et antisémitismes dans le pays.

18 août. Le chancelier Gerhard Schröder appelle "l'Etat et la société" à combattre avec "la plus grande détermination" la violence d'extrême droite en Allemagne, en particulier dans les Länder de l'ex-RDA. "Nous ne pouvons admettre que, dans notre pays, des gens soient insultés dans la rue, frappés, voire assassinés à cause de leur langue, de leur religion ou de la couleur de leur peau".

"Il nous faut, Etat et société, réagir d'une façon très claire et avec la plus grande détermination".

30 août. La justice allemande rend un jugement sévère contre trois jeunes skinheads coupables d'avoir frappé à mort un père de famille mozambicain à Dessau, à l'est du pays (ex-RDA). Le plus âgé, Enrico Hilprecht, 24 ans, a été condamné à perpétuité, les deux autres, mineurs, à neuf ans de prison par le tribunal de Halle. Le jugement intervient alors que l'Allemagne tente de réagir contre la violence xénophobe et les agissements de groupes néonazis.

4 octobre, Düsseldorf. Le chancelier Gerhard Schroeder appelle à "un soulèvement des gens bien" contre le racisme et l'antisémitisme, alors que l'Allemagne politique est en émoi après un incendie criminel perpétré contre une synagogue à Düsseldorf, le deuxième en six mois. "L'écrasante majorité des Allemands ne peut laisser une minorité détruire l'image du pays".

Au président du Conseil central des juifs en Allemagne, Paul Spiegel, qui s'interrogeait sur la pertinence pour les juifs de revivre en Allemagne ("Nous voulons entendre, voir et sentir que ça ne continuera pas ainsi"), le ministre des Affaires étrangères, Joschka Fischer, répond: "Nous voulons que les juifs puissent vivre en Allemagne librement et en toute sécurité. Nous voulons que les communautés juives continuent de grandir en Allemagne".

Ne comptant encore qu'environ 30.000 personnes dans les années 1980, la communauté juive en Allemagne regroupe aujourd'hui quelque 85.000 membres, grâce notamment à l'arrivée de juifs venant de l'ex-URSS.

9 octobre, Berlin. Otto Schily, ministre allemand de l'intérieur, estime "suffisantes" les preuves permettant de déposer une demande d'interdiction du parti national-démocrate (NPD) auprès de la Cour constitutionnelle. Classé néo-nazi par les services de renseignements allemands, le NPD compte quelque 6'000 membres.

27-28 octobre. A Rostock, le 27, des skinheads attaquent trois jeunes adolescents de 10, 14 et 16 ans, Sur le corps nu du plus petit, ils ont écrit: ”Je vis pour l’Allemagne” et dessiné une croix gammée. Le 28, à Himbergen (nord du pays), une vingtaine de skinheads s’en prennent à une famille turque aux cris de ”Sieg Hitler” et ”cochons d’étrangers”.

Le même jour, à Düsseldorf, 25’000 personnes manifestent contre l’extrême droite, à l’appel des partis politiques, des Eglises, des syndicats et de diverses associations. Deux tiers des Allemands sont favorables à l’interdiction des trois partis d’extrême droite, le Parti néo nazi NPD, les Republikaner et l’Union du peuple allemand (DVU), selon un sondage de l’institut Dimap.

9 novembre, Berlin. L’appel à ”la révolte des honnêtes gens”, lancé en octobre par le chancelier Gerhard Schröder, au lendemain de l’attentat contre la synagogue de Düsseldorf, a été entendu: quelques 200’000 Berlinois manifestent contre l’extrême droite.

et encore, je suis limitée concernant l'allemagne, ne parlant pas allemand. Sinon, je suis certaine que je trouverais des trucs bien croquignolets, qu'à côté la France de Sarko nous semblerait un hâvre de paix et de bonté.

en general les gens n'aiment pas les etrangers, tout ce qui est different d'eux, regardez comment les juifs russes ont été reçus en israel, plein de gens ne les supportent pas et pourtant ces juifs là ils en ont dans le ciboulot, des ingenieurs, des musieens, des architectes, des gens d'une grande culture et qui ont la musique dans le sang, mais ils ne sont pas aimés

adm-janine a écrit:

en general les gens n'aiment pas les etrangers, tout ce qui est different d'eux, regardez comment les juifs russes ont été reçus en israel, plein de gens ne les supportent pas et pourtant ces juifs là ils en ont dans le ciboulot, des ingenieurs, des musieens, des architectes, des gens d'une grande culture et qui ont la musique dans le sang, mais ils ne sont pas aimés

ils font peur, comme tous les gens trop intelligents. Ils ont beaucoup apporté à Israël,mais ils sont très peu religieux. Et ça pour des orthodoxes, c'est un énorme problème. Insoluble, même, à moins de convertir les juifs russes à la religion juive.
Ceux qui ne sont pas circoncis,on peut les circoncire, c'est la condition obligatoire pour être juif. Sinon on n'est rien.
Mais ça ne suffit pas à des rabbins. Ils veulent la qualité, pas la quantité.

Une chose que j'ai remarquée, depuis longtemps, auprés des antisémites cathos gaulois (je les connais si bien, ce sont des amis d'enfance) c'est qu'ils sont plus tolérants avec le juif de leurs images d'Epinal: le pauvre hère, errant, laid, sale, famélique, qui subit injures, ricanements, mépris. Ca, c'est le juif qu'ils aiment.


Un juif émancipé, instruit, écrivain, philosophe, musicien, ça les déconcerte, comme une injustice du destin. Mais s'il conserve un physique "typé", un accent juif, ça passe encore. On le tolère comme une perle rare, une sorte de chimpanzé dressé.

Mais là où ça ne va plus, c'est quand apparaît le juif assimilé, sans accent Popeck ou Boujenah.
Le juif qui ressemble à tout le monde. Là, celui là, il est perçu comme un usurpateur, un traître infiltré... et un concurrent, sur le plan social, et sentimental.
Le port d'un insigne distinctif a toujours servi à avertir les chrétiens de la nature d'un juif trop discret.

L'antisémitisme, ce n'est pas la haine de l'étranger en tant que tel, c'est la haine de l'étranger impossible à déceler.

Pauvres juifs, mes frères, qui tentez depuis des siècles, de vous fondre, vous assimiler, ressembler aux autres. C'est justement ce qu'ils vous reprochent.

Ils imaginent le théâtre français sans Sarah Bernhardt et Rachel qui jouait Racine comme nulle autre ?
Ils y aurait tant de question à poser !

...

je suis née en France!
je n'ai jamais senti d'antisémitisme
il est vrai que j'ai habité longtemps Paris!
Dans les années 90 et en province
on s'est senti isolés les voisins nous évitaient
et étaient froid sans raison!
mon fils a été traité de sale juif au collège par des arabes!
il s'est battu nous avons été convoqué
et mon fils a été exclu du collège!
et puis au travail c'était
vous les juifs .....et la palestine!
vous les juifs ..... vous etes riches!
En 2005 quoique nous ne soyons pas très pratiquants
nous avons dû mettre mon petit fils dans une école juive
l'école publique devenant trop dangereuse pour
un enfant juif...............

aviva a écrit:

En 2005 quoique nous ne soyons pas très pratiquants
nous avons dû mettre mon petit fils dans une école juive
l'école publique devenant trop dangereuse pour
un enfant juif...............

Bienvenue au club. Moi aussi, je suis né en France. En 1942, j'étais le seul petit juif de l'école. Mon premier crachat, je l'ai reçu à l'âge de six ans.

Pas une école catho, pourtant; la bonne vieille communale de quartier, au sein d'une population qui se proclamerait "rouge" et communiste, au moment de la libération.

Eh bien, j'ai vecu mes 29 premieres annees en France et je n'ai jamais subi aucune attaque ou allusion meme a ma judeite. Et j'avais un nom de famille a coucher dehors.

Ce n'est que des annees apres, en y reflechissant bien, sans aucune complaisance, que je me suis apercu qu'en fait j'avais toujours ete rejete par mon environnement non-juif, et mes seules relations, les veritables, celles qui vous permettent de rentrer chez quelqu'un, etaient uniquement juives ou bien non-Francaises.

C'est meme arrive a ce point ridicule, que j'ai pu faire l'amour avec des jeunes femmes francaises, sans jamais etre recus dans leurs familles!

Elles ne racontaient peut-être pas tout à leur maman...

Enfin, elles ne racontaient probablement pas qu'elles faisaient cela avec un Juif.

A l'époque la première question n'était pas avec qui mais quoi.
Je ne cherche pas à minimiser l'antisémitisme. Et je suis heureuse que tu n'aies pas rencontré que des sottes. Mais ça ne m'étonne pas.


...

Citation :

Pauvres juifs, mes frères, qui tentez depuis des siècles, de vous fondre, vous assimiler, ressembler aux autres. C'est justement ce qu'ils vous reprochent.

Et c´est quoi pour toi au juste ne pas s´assimiler?

COSMOS a écrit:

Citation :

Pauvres juifs, mes frères, qui tentez depuis des siècles, de vous fondre, vous assimiler, ressembler aux autres. C'est justement ce qu'ils vous reprochent.

Et c´est quoi pour toi au juste ne pas s´assimiler?

Pourquoi "pour moi"? Tu veux plaider à charge?
Pas seulement pour moi.
Ne pas s'assimiler, c'est faire passer sa judéité AVANT sa francité, c'est se vouloir étranger, communautaire, surtout pas laïque, socialiste, républicain.

Ca répond à ta question?

La première fois où je fus confrontée à l'antisémitisme catholique, ce fut en 1957 à St Génis aval, lorsque j'étais éducatrice de l'OSE au Tremplin.
Mes garçons allaient à l'école communale de St Génis. Or, un jour j'ai vu rentrer un de mes momes dans un état pitoyable. Le visage tuméfié, les vêtements déchirés. C'était l'oeuvre gratuite de ses camarades de classes à la récréation qui l'avaient accusé d'avoir tué Jésus. C'était ce qui était rapporté par le curé au cours de cathéchisme. Je vous prie de croire que lorsque je suis allée voir l'instit et le curé, ce n'était pas pour tendre l'autre joue.
De ce jour là j'ai jeté ma propre religion aux orties avec Jésus aussi... Depuis lors, je ne suis jamais revenue sur ma décision pour moi et pour mes enfants qui se portent aussi bien sans aucune religion.

Quant à Jésus, c'est en 1985 lors de mon voyage en Israël qu'il s'est imposé à moi pour que je comprenne à quel point il fut trahi par tous ceux qui se réclamèrent de lui.