/06/2008
Golan-Syrie : la guerre est au bout de la promesse de don, Sydney Touati
Un texte d’une logique implacable, écrit par quelqu’un qui, visiblement, connaît le droit international et les lois de la guerre. Va-t-il trop loin ? Par exemple dans ces deux passages : «Croire que l’on aura la paix si l’on revient sur les frontières de 1967 est un leurre. N’oublions pas que ces frontières sont elles-mêmes le résultat d’une guerre. Si les frontières qui résultent de la dernière guerre ne sont pas légitimes, pourquoi celles qui résultent de la guerre précédente le seraient-elles ?» - «L’Etat qui déclenche une guerre prend un risque. Celui, précisément, de perdre, étant précisé que la deuxième règle fondamentale sur laquelle reposent la paix et la coexistence pacifique entre les nations, part du principe que le vainqueur ne restitue jamais les territoires. Si le vainqueur restitue les territoires, le vaincu se retrouve dans la situation d’avant le déclenchement de la guerre. Pourquoi, dans ces conditions, renoncerait-il à s’engager dans une nouvelle guerre s’il ne prend aucun risque en la perdant ?» Dur à entendre en ces temps de droit-de-l’hommisme débridé, n’est-ce pas ? Et nul doute que si les partisans de La-Paix-à-n’importe-quel-prix avaient le pouvoir discrétionnaire de l’Inquisition, l’auteur de ces lignes serait brûlé, sans autre forme de procès. Mais, comme beaucoup de victimes de cette terrible institution, c’est lui qui a raison. (Menahem Macina).
03/06/2008
mena.org