Ce matin, à 9 h.30, rue Scaliero, une rue tranquille de Nice centre-est.
Une mère quadragénaire, basanée, cheveux en bataille, nichons aérés, les ongles maquillés de noir (on a sa coquetterie) sort sa progéniture: trois gosses, agés de 2 à 6 ans, jolis comme des coeurs et sales comme des cochons.
Quand j'arrive à leur niveau, la maman exhale une colère hystérique, qui frôle la furie, et elle apostrophe le fruit de ses entrailles en ces termes exquis:
"ENCULES QUE VOUS ETES".
Elle croise mon regard choqué, et m'apostrophe.
"QU'EST CE QUE TU AS, TOI? "
Comme je suis un galant homme, respectueux du beau sexe, je me refuse à claquer le beignet à l'insolente mégère. Je presse le pas, lâchement. En me demandant, tout de même, quelle sera la destinée de ces trois petits garçons.