et tu choisiras la vie" (Deut. 30, 19)
par Jacquot Grunewald
Dans une "lettre ouverte" au peuple libanais, Uri Orbach, écrit dans Ynet que nous, les Israéliens, nous avons mis quatre heures pour identifier les dépouilles des nôtres, d'Udi et d'Eldad, alors que vous, les Libanais, voilà trente ans que vous n'avez pas réussi à identifier Sami Kuntar ; que vous êtes incapables de faire la différence entre le héros d'une nation et un tueur d'enfants. Il vous suffit qu'il ait tué un Juif, fût-ce une fillette à Naharia, dont il a fracassé la tête, pour l'accueillir et le fêter en héros.
Car il n'y avait pas que le Hezbollah. Ils étaient tous là, ou presque, les boss de Beyrouth: Sleimane, le Président, Siniora, le Premier ministre, Nabil Behri, le Président du Parlement (parce qu'il y a un Parlement au Liban). Même le jeune Hariri. Ce qui en dit long sur l'indépendance et la démocratie du Liban. Mais aussi, mais surtout, de son rapport à l'impératif moral.
Mahmud Abbas, le Président de l'Autorité palestinienne s'est empressé de féliciter la famille de Kuntar de sa libération. Ce qui en dit long sur, etc.
Et pourtant, c'est bien avec Abbas qu'il faudra faire la paix; c'est bien avec le Liban, que nous la signerons. Et nous saurons faire triompher la paix parce que, en acceptant le risque de ne recevoir en échange de Kuntar que les corps sans vie des deux 'hayalim, pour les porter en terre en Israël, nous avons montré qu'au-delà du deuil et de la douleur qui les atteignent aujourd'hui, nous rendons à la vie, après deux années d'une insupportable incertitude, nous tenterons de rendre à l'espérance, l'épouse, les parents, les proches d'Ehud Goldwasser et d'Eldad Réguev. Aussi longtemps que nous saurons faire triompher la vie, nous saurons gagner la paix.
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