je les hais!!

je les hais!! qu'ils crèvent, ce ne sont pas des bêtes féroces, ce sont des rebuts de l'humanité.

Citation :

impensable, un lieu conçu par des entreprises industrielles très ordinaires dans le but d'asphixier des êtres humains, puis de brûler leurs corps comme on brûle des déchets dans un incinérateur.
L'éradication d'une portion de l'humanité décrétée en trop sur la terre signifie l'éradication de la notion d'humanité, et c'est là ce qui contribue à signer la spécificité radicale de ce crime.
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Les cendres mêlées nient la personne humaine, et c'est pourquoi Gabbay tient à brûler à part les membres de sa famille, pour en recueillir les cendres, les placer dans une boîte, et dire sur elles le Kaddich. En refusant de mêler les cendres, il réintroduit la mort qui signe la condition humaine.

Georges Bensoussan -
préface du livre "des voix sous la cendre" -

j'ai acheté le livre aujourd'hui, comment ne pas être bouleversée à l'idée de ce Monsieur Gabbay, risquant sa vie pour rendre un dernier hommage aux siens, imaginez vous, sonderkommando, mettant les votres au four crématoire après le gazage? c'est une vision d'enfer, que même Dante n'aurait pu imaginer.

J'ai fini un livre hier , il s'appelle le non de klara. l'histoire d'une déporté qui revient des camps de la mort. dans le récit, l'auteur faisait dire à son personnage que plus jamais elle ne pourrais parlé allemand. il ma pris au tripes par tant d'horreurs...
(il existe peu de récit sur le retour des déportés et leur difficile réadaptation à la vie quotidienne. dos du livre)
l'auteur s'appelle Soazig AARON

bargale a écrit:

J'ai fini un livre hier , il s'appelle le non de klara. l'histoire d'une déporté qui revient des camps de la mort. dans le récit, l'auteur faisait dire à son personnage que plus jamais elle ne pourrais parlé allemand. il ma pris au tripes par tant d'horreurs...
(il existe peu de récit sur le retour des déportés et leur difficile réadaptation à la vie quotidienne. dos du livre)
l'auteur s'appelle Soazig AARON

oui je me souviens de ce livre.

Oui, tu l'as bien dit Bargale, le retour de déportation ne marquait pas la fin de l'horreur à vivre quotidiennement. Et à l'époque il n'y avait pas de structures pour soigner les " post-traumatismes " et les séjours en hôpitaux psychiatriques ne pouvaient qu'être une " peine supplémentaire " pour tous ces êtres qui bien que " vivant " extérieurement.... se retrouvaient sans vie intérieurement.
Certaines jeunes femmes voulaient croire qu'avoir un enfant leur ferait oublier ce à quoi elles pensaient tout le temps... ( film se repassant en boucle permanente ) mais certaines étaient restées trop fragilisées pour bien s'occuper de leur enfant. C'est pourquoi l'OSE continuait à avoir sa raison d'être pour le post traumatisme hérité par les enfants de rescapés.

Bien après la fin de la guerre nous avions des mamans qui nous disaient que personne autour d'elles ne pouvaient les comprendre en étant là à leur dire continuellement de se divertir pour se changer les idées... Dans le déni, elles ne pouvaient même pas s'adapter à leur nouvelle vie...

je connais une femme en dépression depuis sa libération, elle survit avec des cachets. Se divertir...qui le pourrait?
Je ne sais pas si je vais aller loin dans ma lecture, c'est trop affreux, une réalité trop dure.

Je n'arrive pas à comprendre qu'après Auschwitz on puisse encore commettre des génocides, nier ainsi l'humanité d'individus.