mes amis je craque

je ne peux plus vivre avec cette angoisse constante

je te comprends!
je vis la même chose!

Je ne sais quoi te dire Jeanine.
A mon avis, qui vaut ce qu'il vaut, ta fille tente d'appeller au secours en faisant ce qu'elle fait. Ca va etre dur ce que je vais ecrire mais je le pense vraiment: si elle avait vraiment voulu en finir elle aurait deja reussi.
Je suis persuadee que tous ses medocs ne lui font pas du bien.
Il faut qu'elle arrive a retrouver une vie "normale", un job, un mec, une maison a elle. Tu dis qu'elle a parfois un copain, donc c'est qu'elle est sociable, elle sort et tout?
Ne m'en veux pas si j'ai ete direct, j'essaie vraiment de t'aider a y voir plus clair.
bon courage et a ta fille aussi.

Ne craque pas Janine.... Je suis persuadée que ta fille va s'en sortir.

Je peux dire comme tout le monde "tiens bon et ne fais pas attention à ce qu’on te dit !" Mais ça ne t’aidera pas et tu seras toujours au même point !

Alors, je vais être franc avec toi ( je vais me faire lapider, c’est sûr !).

Tu n’arriveras à rien seule tant que ta fille n’y met pas elle aussi du sien ! Tant qu’elle sait que tu seras toujours là pour la sortir du puits, elle ne fera aucun effort pour s’en sortir toute seule ! Même si ta fille se rend parfaitement compte de tous tes sacrifices, elle continuera à se réfugier derrière les médicos et derrière les tentatives de suicide ! C’est un cercle vicieux !

Toi-même, tu n’auras pas toujours la force physique et mentale pour supporter ce que tu supportes aujourd’hui ! En fait, tu ne fais que retarder une échéance qui arrivera tôt ou tard : un jour, ta fille se retrouvera toute seule !

Je pense que tu devras prendre dès aujourd’hui une décision, qui de toute façon s’imposera d’elle-même demain !

Ta fille a 30 ans, tu as fait ce que tu avais à faire. Tu as fait peut être des erreurs mais qui n’en fait pas ? C’est à elle aujourd’hui de se prendre en main.
Si elle refuse, c’est son droit mais elle doit en supporter toute seule les conséquences.


(J’ai dit ce que j’avais à dire, vous pouvez envoyez les cailloux !)

J’ai dit ce que j’avais à dire, vous pouvez envoyez les cailloux !

Ce n'est pas le genre de la maison. Tes propos n'ont rien de choquant. Mais j'ai peur que ce ne soit un peu plus compliqué. On met difficilement un enfant, même adulte, à la rue quand il est si difficile de trouver du travail pour faire face aux besoins minimum. La question qui se pose est plutôt celle de soins adaptés.
Il me semble que nous sommes nombreux à avoir été confrontés au mal-être d'un proche. Il y a un point où personnellement on est impuissant, quelque soit notre volonté. C'est toujours incompréhensible. Qu'est-ce qui fait qu'à un moment quelqu'un bascule. Mais seul on ne peut l'aider à guérir. Encore moins faire face à tous ses besoins, à toutes ses exigences. Jusqu'où protège-t-on ? Quand commence-t-on à enlever à l'autre ses réflexes vitaux en lui évitant d'affronter plus difficile ? Il faudrait une telle lucidité. Est-ce possible face à quelqu'un que l'on aime ?
Est-il possible de vivre ainsi, au seul rythme du désespoir de l'autre ?

Il n'y a aucun choix : ou on sombre avec lui, où d'autres prennent le relai, dans une relation moins affective. Je sais, cela signifie structure médicalisée.
Nous vivons dans une société très dure qui doit accentuer les fragilités.

...

Sans la mettre à la rue, Bernadette, mais ne pas donner d'argent de poche, NE PAS ÉCOUTER SES CONFIDENCES, que j'appelle plutôt jérémiades, ce qu'elle veut, c'est faire du chantage à sa mère.
Si elle redemande à être hospitalisée, lui dire ok, et n'aller la voir qu'une fois la semaine.

Tout a ete dit, et re-dit.

Mes enfants font mon bonheur, non pas parce qu'ils sont parfaits, cela n'existe pas, mais tout simplement parce qu'ils sont. Aussi, meme lorsqu'ils me font des crasses, je ferme les yeux, je pardonne. Il n'y a qu'eux qui existent et sans eux il n'y aurait plus de raison de vivre.

Tout cela pour te dire, Janine, tiens bon le coup, ne te laisse pas influencer. Steph te jauge, c'est sa facon de realiser sa relation avec toi.
Ca, elle ne peut le faire qu'avec toi et elle sait que tu seras toujours la, quoiqu'elle fasse, mais elle a besoin, a chaque fois, de mesurer une fois de plus la verite de cette relation.

tu es trop mere poule il faut qu 'elle comprenne que toi aussi tu as ta vie .
alors secoue la un peu il y a que toi pour arriver a quelque chose ...
tu vois tresor tout le monde le dit sur le forum( se ne sont que de bons conseils ).

georges972 a écrit:

Tout a ete dit, et re-dit.

Mes enfants font mon bonheur, non pas parce qu'ils sont parfaits, cela n'existe pas, mais tout simplement parce qu'ils sont. Aussi, meme lorsqu'ils me font des crasses, je ferme les yeux, je pardonne. Il n'y a qu'eux qui existent et sans eux il n'y aurait plus de raison de vivre.

Tout cela pour te dire, Janine, tiens bon le coup, ne te laisse pas influencer. Steph te jauge, c'est sa facon de realiser sa relation avec toi.
Ca, elle ne peut le faire qu'avec toi et elle sait que tu seras toujours la, quoiqu'elle fasse, mais elle a besoin, a chaque fois, de mesurer une fois de plus la verite de cette relation.

les parents n'ont pas à "être là quoi que l'on fasse", si tu vis en société, et une famille composée de "mère plus fille" c'est une société, tu en respectes les règles.
Tu ne fais pas de bruit quand ça dort, tu manges ensemble et à l'heure, tu aides au ménage et à la préparation des repas, tu fais des courses si nécessaire, et tu ne prends pas ta mère ou ton père pour une éponge - tu te vides de tes petites histoires, de tes petits soucis, et ta mère, l'éponge, avale tout, ne peut pas toujours rejeter parce que sa fille ne lui est pas indifférente - et l'éponge, un jour, elle craque.
Je le sais, j'ai été l'éponge de quelqu'un, que j'ai un jour jeté ; j'avalais j'avalais, jusqu'à risquer la dépression moi même - l'autre se sentait mieux, moi je me sentais mal.
Il faut, dans des relations saines, ne pas exagérer, savoir conserver pour soi certains détails, certains faits.
Etre présent, c'est évident. Mais mettre des barrières, c'est savoir aimer. Tout être humain en a besoin.

C'est si juste ton image d'éponge.

bernadette a écrit:

C'est si juste ton image d'éponge.

on a souvent de telles relations avec des amis ou de la famille - des personnes qui, en général, et pour arranger les choses, au moment où toi tu voudrais parler de toi, n'ont plus temps de t'écouter. Et tu restes avec tes propres problèmes qui n'intéressent personne.

je trouve que Guitl a bien decrit votre relation.

si votre fille a le cancer vous allez refuser de lui tendre la main,
de souffrir ,de vous inquiéter et d'être démolie par le chagin?
je ne pense pas le cancer est une maladie qu'on prend au sérieux
et vous ne lui diriez pas non plus cherche toi un job et un mec!

la dépression est une maladie gravissime
qui se termine bien souvent par la mort
comme le cancer!

Ce n'est pas du tout ce que je dis Aviva, mais meme dans une depression, un coup de pied au c.., ca peut faire beaucoup de bien.
Je ne juge pas du tout Jeanine, j'imagine qu'elle doit vivre une tres dure epreuve, et qu'elle ne doit surement plus savoir quoi faire, mais j'ai l'impression que justement sa fille en "profite" un peu trop!
Jeanine je me permets d'ecrire ca car tu demandes des avis, j'espere ne pas te froisser.
Pourquoi Stephanie ne ferait pas un petit voyage, seule, ou avec des potes?
Chabat chalom.

Palm!
dans l'état ou elle est elle ne peut pas se déplacer!
la dépression n'est pas un moment de cafard qui guérit
par un changement d'air!
je le sais je soigne ma fille depuis 12 ans!
j'ai tout essayé !

aviva a écrit:

si votre fille a le cancer vous allez refuser de lui tendre la main,
de souffrir ,de vous inquiéter et d'être démolie par le chagin?
je ne pense pas le cancer est une maladie qu'on prend au sérieux
et vous ne lui diriez pas non plus cherche toi un job et un mec!

la dépression est une maladie gravissime
qui se termine bien souvent par la mort
comme le cancer!

elle n'a pas une dépression à mon avis -elle ne supporte pas que la vie ne soit pas à sa disposition - que les êtres autour d'elle n'agissent pas comme elle veut -
si elle décide qu'elle est amoureuse d'un homme, il faut que l'homme soit à sa disposition, comme sa mère est à sa disposition. Sinon, elle s'attaque à elle même, parce qu'une barrière l'empêche de s'attaquer aux autres ; elle est bien élevée. Et puis c'est un moyen de chantage, qui oserait résister, et être responsable de sa mort possible?
Sa mère cède, l'homme cèdera - mon mari a eu ce chantage par la femme qui l'a pris à l'osé, où il aurait été mieux , elle devait se suicider. Elle est morte de vieillesse, alzheimer, et j'ai dit à mon futur mari à l'époque "qu'elle menace, elle ne se tuera pas".
Bon, elle n'était rien pour lui, ne l'avait pas élevé, l'avait collé en pension à sa sortie de l'assistance publique, il ne l'aimait pas. Il a pris le risque, et moi le risque de supporter un homme qui aurait des remords, mais ça valait mieux que des regrets, parce que cette femme n'était rien pour moi.
Ce n'est pas le cas de Janine et de sa fille.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, à la place de Janine j'aurai vu un psychologue pour dénouer l'histoire. C'est complexe.

j'ai fait une dépression après la mort de mon père, je pleurais pour un rien, je refusais la nourriture, c'est affreux comme sensation.
C'est le lit continuel rien ne nous fait réagir.Les médicaments aident beaucoup mais je n'en étais pas à dépasser la dose prescrite.
Vouloir attenter à sa vie, c'est lorsqu'on ne voit aucune solution, un mur en face de vous.
Mais Steph a sa mère avec elle, et Janine est un roc qui ne lui fait jamais défaut. Ce n'est pas de ça dont elle a besoin.

merci guitl