lettre pour katsav

Ne dramatisez-pas, monsieur Katsav!
Datia Itshaki
jeudi 1 février 2007 - 13:02









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En tant qu’expulsés du Goush Katif, nous avons souffert d’une action habilement combinée et préméditée par les gens au pouvoir. Ils se sont efforcés de nous priver de légitimité et de nous attirer la haine du public. Un Premier ministre, que nous avions nous-même élu et qui faisait un peu partie de la famille chez nous, dans le Goush Katif, durant de nombreuses années, nous a porté le coup le plus cruel qui soit. Le public est resté stupéfait et complètement déboussolé, sans plus personne pour le diriger ou pour l’orienter. Des pionniers, la «crème du pays qui, à leur arrivée dans la région, y avaient trouvé des dunes de sable désertes, ont bâti des villages merveilleux et ont développé une agriculture à la pointe du progrès, malgré les conditions difficiles et malgré les assassins arabes tordus de haine et stupéfaits du spectacle qui s’offrait à leurs yeux. Et au moment où nous étions au comble du désespoir, impuissants face à la catastrophe qui nous menaçait, vous êtes arrivé, monsieur le Président et vous vous êtes adressé au public, dans notre beau village de Névé Dekalim. Et en pleine journée de travail, les habitants de la région vous ont honoré et se sont rassemblés nombreux pour vous voir et vous écouter.
Après que le gouvernement nous ait déçus et que la Knesset ait collaboré, la police et les tribunaux ont réagi violemment contre tous ceux qui essayèrent, de manière démocratique, d'introduire quelque chose de normal dans le processus démentiel de Sharon. Nous espérions que peut-être, la respectable et objective présidence, chargée de veiller sur le bien-être des citoyens de l’Etat quels qu’ils soient, nous sauverait.
C’est alors que vous êtes arrivé à Névé Dekalim dans un convoi impressionnant et que vous vous êtes avancé majestueusement pour prononcer un discours face aux habitants qui vous ont attentivement écouté. Moshé Katsav, du Likoud, qui fut choyé par Bégin et Shamir, notre voisin de Kiriat Malakhi dont les enfants ont étudié dans les mêmes écoles et les mêmes yéchivot et oulpenot que nos propres enfants ! Nous espérions un peu de réconfort, votre honneur, nous voulions entendre qu’il restait un peu d’espoir d’arrêter le monstre destructeur qui menaçait de détruire notre existence.
Mais vous, Moshé Katsav, vous nous avez dit : «J’ose espérer qu’un public aussi respectable se comporte de façon honorable» «Gare à nous», avez-vous dit, «si vous veniez à combattre d’autres citoyens de l’Etat !»
«Ramenez les choses à leur juste proportion !» avez-vous ajouté. Et nous avons tenté de protester : il s’agit de l’abandon d’Erets Israël, sur le plan sécuritaire, c’est de la pure folie, notre existence va être détruite !… «Je ne suis pas venu discuter» avez-vous enchaîné, «en tant que Président, j’exige que vous vous comportiez dignement…De quoi parlez-vous, on va en tout et pour tout vous déplacer d’une maison à une autre, à quelques kilomètres à peine d’ici, rien de plus ! Ramenez les choses à leur juste proportion !»
Et vous vous en êtes retourné chez vous, à Kiriat Malakhi ou dans votre résidence officielle de Jérusalem, votre honneur, dans votre fastueux convoi, et l’armée de défense d’Israël a anéanti le fruit du labeur de toute notre vie. L’Etat d’Israël nous a jetés comme des chiens et un an après notre expulsion, nous n’avons toujours pas de chez soi, de travail et les nuits de nos enfants sont toujours pleines de cauchemars. Nos frères et nos amis emplissent les hôpitaux, y compris les hôpitaux psychiatriques et la situation empire de jour en jour. Les fameuses «commissions spéciales» sont inefficaces et les employés continuent de nous torturer…
Alors, ne dramatisez donc pas, Moshé Katsav. Vous allez disposer de plein de temps pour ranger dans des albums les photos où vous avez été pris avec des célébrités, dans vos innombrables périples à travers le monde à notre compte. Et si vous vous comportez «dignement», vous aurez certainement des chances de faire réduire votre peine. Vous avez conservé votre maison à Kiriat Malakhi ! Vous pourrez donc rentrer chez vous ! A votre âge, être au chômage avec une pension de retraite présidentielle, «proportionnellement», ce n’est pas mal du tout !
Alors, monsieur le Président, ramenez les choses à leur juste proportion. Nous avons fait de même !
L'auteur de cet article a été expulsée du Goush Katif.
Traduit pour Arouts Shéva par Aline Sultan.

Ca devient lassant, ces jeremiades des orangistes. Ils ont meme dit que les "malheurs" de Katzav etait une punition divine a ceux qui ne s'etaient pas opposes a l'evacuation du Gouch Katif! C'est du n'importe quoi. Ces gens la n'ont meme pas encore compris que la tres grande majorite du peuple en Israel a compris que pour arriver a la paix, il faudra bien demanteler toutes ces colonies.

Au lieu de se lamenter, ces gens devraient faire leur examen de conscience et comprendre, en fin de compte, qu'il n'y aura pas d'Israel qui sera bati sur une injustice.