Le vice-Premier ministre israélien estime qu'Israël ne doit pas se mêler du conflit interpalestinien, de peur de réunir Fatah et Hamas contre l'Etat hébreu.
Le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres a estimé dimanche 4 février qu'Israël ne devait pas intervenir dans les violences interpalestiniennes à Gaza, une telle action risquant, selon lui, de réunir les Palestiniens dans la lutte armée contre l'Etat hébreu.
Depuis jeudi, les accrochages entre militants armés du Fatah et du Hamas ont fait 28 morts. Soucieux de ne pas voir ce conflit interne s'étendre sur leur territoire, certains responsables israéliens se sont prononcés pour une offensive terrestre visant les éléments radicaux des deux factions palestiniennes.
"Nous devons laisser Gaza à ses habitants", leur a répondu dimanche Shimon Peres sur les ondes de la radio de Tsahal. "Notre intervention n'aiderait pas, au contraire, elle attirerait tous les feux vers Israël. Nous devons laisser les habitants de Gaza régler cela, en espérant que cela se fera tout seul."
Israël accusé de soutenir le Fatah
Dans son édition dominicale, le quotidien Haaretz rapporte que l'armée et le Shin Beth, le service de renseignement israélien, s'inquiètent des accusations du Hamas selon lesquelles l'Etat hébreu soutiendrait le Fatah de Mahmoud Abbas. Ils y verraient des risques d'attentats suicides en Israël même.
"L'Etat d'Israël suit ces développements de l'extérieur, avec l'espoir évident que cesse la violence entre Palestiniens dans la Bande de Gaza", a déclaré dimanche le Premier ministre Ehoud Olmert en ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet israélien.
Selon des "sources militaires de haut rang" citées par Haaretz, aucune opération terrestre ne serait actuellement envisagée par Tsahal. De mêmes sources on ajoute toutefois que la réoccupation de la Bande de Gaza pourrait se révéler nécessaire pour rétablir le calme. (Avec AP)
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/proche_moyenorient/20070204.OBS0530/gaza__peres_recommande_la_nonintervention.html