- COSMOS a écrit:
- Tant mieux pour toi mais dans le reportage ci dessus ayant pour titre "soukkot en Samarie" j´y vois de tout sauf des soukkot.
"Propagandes pro-colonie en Samarie" serait plus approprié.
Toujours la même rangaine de la désinformation.
Israël n’a jamais reconnu les droits de l’Égypte et de la Jordanie sur les territoires qu’elles occupaient jusqu’en 1967.
La Judée et la Samarie, ainsi que la bande de Gaza, faisaient partie du territoire du mandat britannique sur la Palestine, qui s’est terminé le 14 mai 1948. La guerre qui a commencé à cette date n’a jamais abouti à des frontières reconnues.
Bien au contraire, les accords d’armistice de 1948 stipulaient explicitement que la ligne de démarcation de l’armistice ne devait en aucun cas être interprétée comme une frontière politique ou territoriale, et qu’elle était tracée sans préjuger des droits, des revendications ou de la position de l’une ou l’autre des parties.
De 1948 à 1956, puis de 1956 à 1967, la bande de Gaza était, selon des déclarations expresses de la République arabe unie (RAU), sous occupation militaire égyptienne, et placée sous l’autorité d’un gouverneur militaire de la RAU.
Les habitants de la bande de Gaza n’étaient pas des ressortissants de la Puissance occupante. Il leur fallait même obtenir une autorisation spéciale pour entrer en RAU.
La justice était rendue par des tribunaux militaires, un couvre-feu était en vigueur, et l’internement administratif était pratiqué conformément aux arrêtés du gouverneur militaire. Il vaut la peine de noter qu’en dépit de cette situation, la question de l’application de la IVe Convention à ce territoire n’a jamais été soulevée ni envisagée avant 1967.
L’histoire du statut juridique de la Judée et de la Samarie mérite aussi d’être évoquée. Le 13 mai 1948, une loi entrait en vigueur en Transjordanie, selon laquelle les dispositions de la loi de défense transjordanienne s’appliquaient à tout pays ou tout lieu dans lequel la Jordanie était responsable du maintien de l’ordre et de la sécurité.
Le 18 mai 1948, le général Ibrahim Pecha Hashem fut nommé par le roi Abdullah gouverneur militaire de tous les territoires sous contrôle de l’armée transjordanienne. Selon la Proclamation n° 2 publiée par le général Hashem :
L’ensemble des lois et règlements qui étaient en vigueur en Palestine à l’expiration du mandat, le 15 mai 1948, demeurent en vigueur dans toutes les zones où l’armée arabe jordanienne demeure en place ou est responsable du maintien de l’ordre et de la sécurité, à l’exception des lois et règlements qui sont contraires à la loi de défense de la Transjordanie de 1935 ou aux règlements et arrêtés publiés aux termes de cette loi.
Le 16 septembre 1950, la loi relative aux lois et règlements en vigueur sur les deux rives du Royaume hachémite de Jordanie était publiée et entrait en vigueur. Elle prévoyait que les lois et règlements sur chacune des deux rives devaient demeurer en vigueur jusqu’au moment où des lois unifiées pour les deux rives seraient promulguées, avec l’accord du conseil national et après ratification par le roi.
L’unification des lois des rives est et ouest se poursuivit de 1950 à 1967, bien que, à la date du 5 juin 1967, certaines lois fussent encore différentes. L’annexion de la Cisjordanie par la Jordanie, le 24 avril 1950, ne fut reconnue que par deux pays : la Grande-Bretagne et le Pakistan. (...)
Il n’est pas nécessaire d’évaluer de manière exhaustive la valeur et le mérite relatifs des droits des parties dans ce contexte. Il convient toutefois d’indiquer que dans l’interprétation la plus favorable au Royaume de Jordanie, son statut juridique en Cisjordanie était tout au plus celui d’un belligérant occupant le territoire après une invasion illégale.
En d’autres termes, après une invasion armée commise en violation du droit international, les forces militaires de la Jordanie sont restées stationnées en Cisjordanie, et le Royaume de Jordanie a ensuite annexé la Cisjordanie, après avoir accepté, dans l’accord d’armistice de 1949, qu’il n’avait pas l’intention de compromettre les droits, les revendications et les positions des parties à l’accord.
http://www.icrc.org/Web/fre/sitefre0.nsf/html/B51334878E20D142C1256D3D002A33F1?OpenDocument&Style=Custo_Final.3&View=defaultBody4
Bien entendu aucun pays arabe n’a élevé la moindre protestation . Et cette annexion n’a pas été reconnue par la communauté internationale.