BONUS
J’ai assisté, l’autre jour, à une scène
rare. J’étais dans une des meilleures librairies de Paris, rive droite. La
libraire riait aux éclats en lisant un livre. Elle me le montra.
Je l’avais
lu. Chronique du règne de Nicolas Ier (Grasset), le dernier
pastiche-parodie de Patrick Rambaud —qui s’était fait la main sur Duras, Barthes
ou Elena Ceaucescu— est un excellent remède à la mélancolie. Voyez comment il
traite le protecteur de Morin : «Le chevalier de Guaino (…) devait coudre
les discours et les interventions de Notre Souverain afin qu’il montrât une
belle aisance à tous propos et en toutes circonstances. Ce Chevalier, un
fonctionnaire d’en haut, sachant les roueries du pouvoir et la manière d’en
user, c’était le secrétaire au sens où on l’entendait au XVIIe siècle italien,
baroque à souhait. Il écrivait donc au nom d’autrui, ainsi que ces courtisans
mieux lettrés que la moyenne qui savaient trousser une lettre ou une adresse au
peuple.»
http://lettres.blogs.liberation.fr/sorin/2008/01/edgar-morin-ou.html
je vais l'acheter, j'ai envie de rire.