Le nouveau ministre de la Justice n’est pas partisan des révolutions
Rebbeca Serfaty
mercredi 7 février 2007 - 09:23
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Le gouvernement a autorisé mardi 6 février la nomination de Daniel Friedman, le nouveau ministre de la Justice choisi par Ehoud Olmert.
Selon le journal Haaretz, la nomination de Friedman a stupéfié le système judiciaire. En effet, Friedman a vertement critiqué ces dernières années la Cour suprême, sa présidente Dorit Beïnish, la police, le barreau et le conseiller juridique du gouvernement Menny Mazouz. Aujourd’hui mercredi 7 février la Knesset devrait approuver la nomination du nouveau ministre.
Au cours de la réunion du gouvernement, Olmert a déclaré que la nomination de Friedman promet «de garder et de protéger les institutions judicaires. Friedman est un des grands noms de la justice en Israël, je suis persuadé que sa prise de fonction nous permettra de nous battre contre la criminalité, de faire appliquer la loi et de mettre en place des réformes du système judiciaire». Mazouz a dit que Friedman est un des juristes les plus importants de l’Etat d’Israël et que sa nomination est un très bon choix.
Interrogé par le journal Haaretz après sa nomination, Friedman a déclaré qu’il n’était pas sûr de mettre à exécution tous les programmes dont il a parlé ces dernières années dans ses divers écrits. Entre autre, Friedman a écrit qu’il faut retirer à la Cour suprême l’autorité d’annuler des lois et mettre en place un tribunal constitutionnel, qu’il faut changer la façon dont sont nommés les juges et retirer les juges de la Cour suprême de la commission qui choisit les juges et que la Cour suprême ne doit pas se mêler des affaires de sécurité et de politique. Il a également critiqué la politique d’enquêtes et d’inculpations de la police et du conseiller juridique du gouvernement et son équipe.
Friedman a l’intention de prendre conseil avec nombre de juristes, «je veux peser, prendre conseil, voir ce que pensent les autres». D’après lui, le système judiciaire doit prendre des mesures dont il n’a jamais parlé dans ses écrits comme le budget et les standards.
Le monde politique a largement réagi à la nomination de Friedman. L’ancien ministre de la Justice et dirigeant du parti Meretz, le député Yossi Beilin, a estimé qu’à travers son choix, Olmert, sujet à des enquêtes, montre du doigt le système judiciaire israélien. Selon Beilin, Friedman est un juriste brillant, qui agira selon ses idées et qui fera des réformes de fond dans la justice israélienne ou bien, qui renoncera à ses idées et sera comparable au dernier des politiciens.
Le dirigeant du Mafdal Zevouloun Orlev a exprimé l’espoir que le ministre de la Justice Friedman soutienne la proposition de loi sur la mise en place d’un tribunal constitutionnel.
Le parti Shas est mécontent de la nomination de Friedman qui a été candidat sur la liste électorale du parti Shinouï il y a plusieurs années.
«Chacun doit comprendre que le pouvoir d’un ministre de la Justice est limité. Il y a des choses qu’il est possible de faire et d’autres impossibles à réaliser et il y a des choses que d’autres vous convainquent de ne pas faire» a déclaré le nouveau ministre de la Justice Daniel Friedman au journal Haaretz.