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LiLi
Posté le: 10 Déc 2008 à 1:56 Sujet du message: Yoram Gaon, le chanteur qui a grandi avec Israël
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La voix de Yoram Gaon, douce et puissante, est reconnaissable entre toutes.
Ses mélodies s'inscrivent dans la liste de celles qui composent l'histoire de la musique israélienne.
Elles lui ont valu toutes les récompenses possibles, jusqu'à la plus prestigieuse, reçue en 2004 : le Prix d'Israël
Sur les bancs de l'école, le jeune Yoram trépigne toujours d'impatience quand arrive l'été, synonyme de spectacle de fin d'année. Dès sa première participation, il a senti l'amour de la scène et de la représentation naître en lui. Mais pour ses parents, surtout son père, son avenir se trouve dans la médecine ou le droit, et certainement pas sur les planches.
On le lui répète tant et si bien qu'une dizaine d'années plus tard, lorsque Yoram se met en route pour aller récupérer son baccalauréat, il n'a aucun doute sur ce qui l'attend. Il effectuera de longues études d'histoire pour devenir professeur ou chercheur. Dans le hall de remise des diplômes de son lycée, une de ses camarades lui raconte qu'elle doit intégrer la Lehakat Hanahal - chorale de l'armée et passage obligé à l'époque pour tous ceux qui rêvent de faire carrière dans le spectacle.
"Cela a changé ma vie", se rappelle le chanteur. Cette nouvelle fait effet de catalyseur et tous ses rêves d'enfance ressurgissent d'un seul coup. Avant la fin de la même semaine, la Lehakat Hanahal compte un nouveau membre. C'est le début d'une longue carrière artistique pour Yoram Gaon.
Naissance dans "la maison ladino"
Troisième fils d'un couple d'immigrés juifs séfarades, Sarah et Moshé Gaon, Yoram naît le 28 décembre 1939. Il grandit à Jérusalem, dans une de ces maisons au toit rouge plantées au milieu des fleurs et des pins du quartier de Beit Hakerem. L'enfance joyeuse du petit garçon se déroule au rythme des fêtes juives, marquées par la culture et les traditions ladinos.
A chaque occasion, la famille Gaon se réunit autour de la table du salon ornée de fruits et entame en chœur des chants ladinos ancestraux, mélanges de romances médiévales espagnoles et de sons orientaux. Doux souvenirs auxquels Yoram Gaon consacrera plusieurs albums et nombre de ses chansons.
Dès son plus jeune âge, une amitié se noue avec l'un de ses frères, Benny, et ne cessera de se renforcer au fil de leurs vies. Au point d'écoper du surnom de "jumeaux" par leur mère. Cette relation profonde qui les rapproche n'estompera cependant pas une jalousie réciproque, jalousie qui prend source dans le même désir d'impressionner le père. Un sentiment qui perdurera chez les deux fils, même après la mort de Moshé Gaon en 1957. Yoram est alors âgé de 18 ans.
Du Yarkon Bridge Trio à l'opération Yonathan
Après avoir passé trois années de bonheur dans la Lehakat Hanahal, Yoram Gaon crée le groupe de musique The Yarkon bridge Trio, avec deux autres chanteurs qui connaîtront la même réussite que lui, Arik Einstein et Benny Amdorsky.
En 1965, ils enregistrent leur premier album. Malgré le succès du groupe, Yoram décide de partir aux Etats-Unis. Là il suit les cours d'art dramatique du maître Uta Hagen en même temps qu'il apprend le métier de réalisateur de télévision.
ès son retour, il est choisi pour interpréter Casablan, rôle principal de la pièce du même nom. Ce spectacle musical est un triomphe. Le public l'adore. Dès cette époque, Gaon devient un pilier du paysage culturel israélien.
L'artiste confiera plus tard qu'il lui aura tout de même fallu plus de six cents représentations pour pouvoir digérer et accueillir cette popularité aussi soudaine qu'étourdissante. Il parle d'ailleurs "d'avant" et "d'après" Casablan.
Quelques années plus tard, en 1977, il acquiert une renommée internationale pour son interprétation dans le rôle de Yonathan Netanyahou dans le film Opération Yonathan qui s'inspire de l'opération de sauvetage à Entebbe.
Parallèlement, il continue à enregistrer des albums solos, tous accueillis avec le même enthousiasme par le public israélien. Les meilleurs auteurs-compositeurs du pays se l'arrachent, telle Naomi Shemer, pour qui Yoram Gaon représente l'archétype du chanteur israélien.
Jérusalem la bien-aimée
A côté des souvenirs chaleureux de son enfance, les paysages de Jérusalem aux couleurs changeantes constituent le deuxième grand thème de l'œuvre musicale de Gaon. Sa ville natale s'avère une source intarissable d'inspiration de sa création musicale.
Le chanteur se dit impressionné par la magie de cette cité convoitée par tant de peuples, où prêtres et rabbins se croisent dans les rues, où la voix du muezzin relaye le son des cloches. "Une ville dont l'histoire ne se découvre pas dans les livres d'études mais simplement en regardant par sa fenêtre.
"Il la célèbre dans beaucoup de chansons d'amour, telle une femme adorée ou une amante désirée. Il réalisera un film autobiographique intitulé "Je suis hiérosolomytain."
Au début des années 1990, il se présente même pour les élections municipales de Jérusalem. Sans succès. Petite consolation, il intègre, en 1993, le conseil municipal de la ville. Egalement membre de la direction du Festival d'Israël et du Théâtre de Jérusalem, il concentrera tous ses efforts pour étendre le rayonnement culturel de sa ville aimée.
Yoram voue aussi un grand amour à son pays, qu'il exprime dans ses chansons. Pour Israël, il se fait poète, tantôt sur ses propres airs, tantôt sur ceux des autres. Ainsi chante-t-il en hébreu sur une mélodie de Joe Dassin : "J'ai visité Paris et Rome, j'ai vu les sept merveilles du monde, j'ai voyagé du pôle nord au sud, il n'y a pas d'endroit comme Eretz Israël." Gaon ne se contente pas de fredonner la beauté et l'envoûtement du sol israélien.
On trouve aussi dans son répertoire tous les événements marquants de l'histoire du pays. Les périodes noires de guerre sont malgré elles des instants propices à la composition. "A la seule différence que ces moments-là de création s'accompagnent toujours de prières pour que vienne enfin la paix", précise le chanteur.
Après avoir signé plus de cinquante albums, Yoram a poursuivi sa carrière en explorant ses talents d'animateur dans diverses émissions à succès à la radio et à la télévision. Mais à l'évocation du nom de Gaon, on pense surtout à un pilier de la culture israélienne, à une voix qui a marqué toute une génération, à un chanteur qui sait si bien célébrer son pays et sa capitale, à sa façon.
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« Pour l amour de Sion, je ne garderai pas le silence, pour Jerusalem je n aurai point de repos, que son salut n ait eclate comme un jet de lumiere et sa victoire comme une torche allumee » Isaie - 62.
emprunté à Lili de" lapoulettefarcie,"" le forum de chevat qui nous manque
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