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C'est une fête essentielle dans la communauté juive tunisienne.
Il est exact que, dans l'histoire de cette communauté, il y a eu des rabbins qui s'opposaient à cette fête qui n'a pas de sources dans la Torah. Cela s'est posé également pour beaucoup d'autres coutumes (le chant de Chalom âléikhém, le soir du Chabbate, ou le chant de Anaim zémirote, dans les communautés achkénazes), mais quand la piété populaire persévère la coutume est alors admise, dans la mesure où rien n'y contredit la Torah.
De plus, de nombreuses communautés ont introduit des fêtes à l'occasion de sauvetages miraculeux et les ont appelées Pourim également. C'est en ce sens que l'on explique l'origine de la fête deYitro accompagnée d'un repas (séoudate Yitro) : je ne sais à quelle époque, une épidémie décimait la communauté et les enfants en étaient les victimes les plus nombreuses ; le malheur s'est arrêté brusquement le jeudi qui se trouve à l'intérieur de la paracha Yitro (yom 'hamichi) ; d'où cette fête qui est célébrée à l'intérieur de cette semaine et, souvent, le jeudi soir.
Justification du repas
De plus, elle aurait pris la forme du repas en souvenir du repas offert par Yitro à Moché, Aharone et aux anciens (Chémote 18, 12) : Yitro, le beau-père de Moché, prit un holocauste et des sacrifices pour Dieu, et Aharone vint et tous les anciens d'Israël, manger le pain avec le beau-père deMoché devant D.ieu". L'autorité de Rachi est suffisante alors pour étendre cette pratique car il écrit sur ce verset : "Devant D.ieu, de là vous apprenons que participer à un repas où sont assis des talmidé 'hakhamim, des Sages, équivaut à jouir de l'éclat de la Chékhina".
Tous les paramètres sont donc réunis pour expliquer cette coutume et sa forme.
Tout cela se conjugue avec une festivité pendant laquelle on fait réciter aux enfants les 10 commandemants qui sont dans cette paracha, et ensuite on les fête.
Concrètement
Comme les enfants sont mis en valeur, le rite se caractérise par une sorte de repas à la taille des enfants (petits plats et petits objets de la vie quotidienne comme dans les jeux d'enfants, petits gateaux sucrés nommés yoyos et manicottis). Bien entendu, comme il n'y a pas de judaisme tunisien sans briks au miel, on les déguste à la fin du repas en lisant la feuille de Yitro (ouarkate Yitro) qui comprend les 10 commandements.