« L’agressivité des Iraniens à l’égard d’Israël s’explique en bonne partie par l’existence d’un grave conflit financier, révèle Ha’Aretz. Retour sur une histoire qui remonte à l’époque du chah. » (Courrier International).
Malgré les déclarations incendiaires des dirigeants de l’Iran - le président Mahmoud Ahmadinejad vient encore d’affirmer qu’il s’attendait à la destruction de "l’entité sioniste" d’ici quelques années, des négociateurs iraniens poursuivent des pourparlers tout ce qu’il y a de plus directs avec des délégués israéliens. Les deux pays tentent en effet de régler un lourd et complexe contentieux financier depuis plus de deux décennies. Car trois litiges opposent Israël à l’Iran.
Traités sous les juridictions de plusieurs Etats européens, ces contentieux renvoient tous à une entité juridique nébuleuse du nom de Trans-Asiatic Oil, créée à l’époque des relations pétrolières secrètes entre les deux pays. Voici trois ans, au terme d’une interminable médiation, il a été statué que les compagnies pétrolières israéliennes devaient à l’Iranian National Oil Company plusieurs dizaines de millions de dollars. Une chose est sûre : toutes les parties ont rivalisé d’efforts pour garder le secret le plus absolu sur cette décision et sur les contacts qui l’ont précédée.
Dès l’instant où l’Iran, en 1951, a reconnu de facto l’Etat d’Israël, des relations de plus en plus étroites se sont nouées entre les deux pays, au point de représenter, au milieu des années 1970, un véritable partenariat stratégique. Ce partenariat était fondé sur quatre axes : l’aide iranienne à l’émigration des Juifs d’Irak, la coopération israélo-iranienne en matière de renseignements (le Shabak, le Mossad et Tsahal aidèrent à la professionnalisation de la Savak iranienne et au soutien apporté à l’insurrection kurde d’Irak), la coopération militaire et la livraison de pétrole iranien.
Au début de l’année 1975, la coopération militaire fit un bond, avec un investissement iranien de 1,2 milliard de dollars dans plusieurs projets de recherche-développement israéliens. Ce programme, baptisé du nom de code Tzour, comprenait entre autres la construction d’une fabrique de munitions Soltam en Iran, le développement du chasseur Lavi, la construction d’un missile mer-mer de type Gavriel et, enfin, la mise au point d’un missile sol-sol d’une portée de 600 kilomètres. Au moment où l’ayatollah Khomeyni prenait le pouvoir et mettait un terme à cette coopération, Israël était sur le point de fabriquer la nouvelle génération de Gavriel sur le sol iranien.
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