Le Hamas promet de continuer la bataille si Israël reste à Gaza
Les islamistes du Hamas ont promis samedi de poursuivre les combats dans la bande de Gaza, où Israël prévoit de déclarer un cessez-le-feu unilatéral mais devrait maintenir ses forces positionnées.Evènement
Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir samedi vers 17H30 GMT pour voter une décision de cessez-le-feu unilatéral alors que des attaques sporadiques se sont poursuivies sur le terrain faisant une dizaine de morts, dont deux dans un bombardement d'une école de l'ONU.
Six roquettes ont également été tirées contre Israël, dont l'une s'est abattue contre une synagogue en construction dans la sud du pays.
"Ce cessez-le-feu unilatéral ne prévoit pas de retrait" de l'armée israélienne et "tant qu'elle restera à Gaza la résistance et la confrontation se poursuivront", a déclaré Oussama Hamdane, un chef du Hamas basé à Beyrouth. Un cessez-le-feu unilatéral "est une tentative de contourner le plan égyptien", a-t-il ajouté à l'AFP.
L'Egypte a mené une médiation pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu négocié entre Israël et le Hamas.
Les chefs du Hamas en exil au Liban et en Syrie exigent un cessez-le-feu de la part d'Israël, mais aussi le retrait des troupes israéliennes, la levée du blocus et l'ouverture de l'ensemble points de passage du territoire palestinien contrôlé par les islamistes.
Une délégation du Hamas doit retourner samedi au Caire pour une nouvelle rencontre avec les responsables égyptiens mais a prévenu à l'avance qu'elle n'allait pas "rediscuter tout à partir de zéro". "Notre position est inchangée. Nous allons écouter s'il y a quelque chose de nouveau chez les Egyptiens mais nous n'allons pas rediscuter tout à parti de zéro", a dit M. Hamdane.
Israël a annoncé vendredi son intention de cesser l'opération "Plomb durci", la plus vaste et meurtrière campagne militaire israélienne jamais lancée dans la bande de Gaza, après avoir reçu des assurances égyptiennes et américaines sur un arrêt de la contrebande d'armes vers le territoire palestinien.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a signé à Washington avec son homologue israélienne, Tzipi Livni, un accord bilatéral à cette fin. Une force, dont la nature n'a pas été précisée, pourrait également être déployée pour contrôler la frontière entre le sud de la bande de Gaza et l'Egypte.
"Le cabinet de sécurité (israélien) doit voter en faveur d'un cessez-le-feu unilatéral demain (samedi soir) à la suite de la signature d'un accord à Washington et des progrès significatifs réalisés au Caire", avait déclaré vendredi soir un responsable gouvernemental israélien, sous couvert de l'anonymat.
Malgré le cessez-le-feu, Israël se réserve le droit de répondre à toute attaque du Hamas, a insisté le responsable israélien. Selon la radio militaire israélienne, M. Olmert pourrait se rendre en Egypte dimanche pour la signature d'un accord permettant la mise en place du mécanisme de surveillance international de la frontière.
L'un des principaux objectifs d'Israël pendant ses opérations a été de tenter de couper, en les bombardant, les tunnels de ravitaillement par le Hamas pour faire entrer des armes et des roquettes de moyenne portée, qui ont touché des localités israéliennes éloignées pour certaines de plus de 40 km de Gaza.
Samedi matin, une femme et un enfant réfugiés dans une école de l'ONU, ont été tués dans un bombardement israélien à Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza, selon des sources médicales et des témoins.
"Cela illustre à nouveau la tragédie de Gaza. Il n'y a aucun lieu sûr et même une installation des Nations unies n'y est pas en sécurité", a déclaré Christopher Gunness, porte-parole de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour l'aide aux Palestiniens. "A Gaza, il n'y a nulle part où fuir", a-t-il dit à l'AFP.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole militaire n'a pas été en mesure de réagir à cette nouvelle attaque contre une école des Nations unies, la quatrième depuis le déclenchement de la guerre le 27 décembre.
Dans la nuit de vendredi à samedi, une petite fille de deux ans a par ailleurs été tuée par un obus israélien à Beit Hanoun (nord), et trois Palestiniens ont été tués par un obus de char à Karama, dans le même secteur, selon des sources médicales palestiniennes. En trois semaines d'offensive, près de 1.199 Palestiniens ont été tués, dont 410 enfants et 108 femmes, et plus de 5.300 blessés, selon les services d'urgence de Gaza. D'après le Centre palestinien des droits de l'Homme à Gaza, 65% des morts sont des civils.
Côté israélien, 10 militaires et trois civils ont péri durant la même période
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