Historique
Février 2006, un meurtre particulièrement horrible vient bouleverser la société française : Ilan Halimi est enlevé, torturé et mis à mort.
Primo est particulièrement saisi par l’importance des témoignages durant cette période et décide d’écrire un livre collectif en étroit partenariat avec les Editions Yago, le Canari dans la mine.
L’équipe Primo s’est mobilisée pour l’écriture du livre, sa vente et sa distribution. 11.000 euros ont pu être ainsi récoltés.
Fidèle à nos exigences de transparence, nous avions dès le début annoncé que les recettes de la vente du livre seraient affectées à une œuvre travaillant pour la paix et la réconciliation.
L'équipe de Primo a choisi une association à Jérusalem qui lutte quotidiennement pour tenir debout, l'école HATTIE FRIEDLAND.
Les deux directrices, Maha Abou Ktesh, arabe Israélienne, et Gillah Tatar, juive Israélienne, ont été invitées par PRIMO et les éditions Yago le 15 Avril 2008 pour recevoir le chèque de 11.000 euros lors d'une grande soirée présidée par Mr Francois ZIMERAY, ambassadeur pour les Droits de l'homme. A l’issue de cette soirée, une journaliste a pris contact avec Primo : elle VEUT faire un reportage sur cette école.
Nous lui avons facilité tous les contacts à Jérusalem, l'avons accompagné dans ses démarches et attendions de savoir si le projet allait aboutir.
Grande nouvelle : ce document de 43 minutes sera diffusé sur Arte le 24 janvier 2009, à 19 h.
L’équipe Primo est heureuse de l’initiative de cette journaliste. Cette diffusion prouvera, nous l’espérons, à un large public qu'une coexistence pacifique est possible.
Primo, en étant à l'origine de ce reportage, a l'impression d'avoir plus oeuvré pour la paix que toutes les manifestations de ces derniers jours sous les banderoles du Hamas et du Hezbollah, réunies dans une même haine d'Israël.
Présentation
Au cœur de Kiriat Yovel, quartier populaire, à la périphérie de Jérusalem-Ouest: l'école Hattie Friedland : un centre éducatif unique, un symbole fragile. A l’abri de ses murs depuis trente ans, une petite centaine d'élèves sourds, juifs, chrétiens, musulmans israéliens ou palestiniens de 6 à 21 ans, tentent ensemble de surmonter leur handicap. Beaucoup d’entre eux sont des sourds profonds c'est à dire qu'à leur surdité s'ajoutent des déficiences de communication lourdes.
Côte à côte, ils apprennent à s'adapter, à s’exprimer dans le langage des signes et cohabitent pacifiquement au delà des barrières politiques et religieuses : au delà des soubresauts qui agitent la région jour après jour.
Dans ce monde de silence, sur les bancs de l’école, dans la cours de récré entre les enfants mais aussi parmi le staff, lui aussi multiconfessionnel, des liens se tissent, des amitiés se nouent. Un équilibre fragile sur lequel veille jalousement Gillah Tatar, la directrice de l'établissement. Juive née en Israël, elle-même a été touchée par le handicap : deux de ses frères et sœurs sont passés par l'école.
L’équipe d’ARTE Reportage a partagé le quotidien de ce lieu unique et surtout, s’est attachée à deux de ces enfants – qu’elle a suivi dans leurs familles israéliennes et palestiniennes - pour tenter de comprendre dans leur regard, avec leur compréhension du monde, leur vision du conflit, leur vision de la coexistence, et de leur avenir.
Car les chances de ces enfants ne sont pas les mêmes une fois sortis de l’enceinte de l'école : si la société israélienne a les moyens de les intégrer relativement bien dans la sphère économique et sociale, c'est loin d'être le cas dans les villes et les camps palestiniens où le chômage est galopant et le handicap reste une honte à cacher.
Rediffusions :
26.01.2009 à 06:45
31.01.2009 à 06:00
ARTE Reportage
(France, 2008, 43mn)