jerusalem, les rats de bibliotheque

Les rats de bibliothèque de la ville sainte
Yael Ancri
vendredi 16 février 2007 - 12:46









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Un nouveau sondage de l’institut Cartographia sur les habitudes de lecture des Israéliens a été réalisé à l’approche du 23ème salon du livre international, qui ouvrira ses portes le 18 février au centre international des congrès du palais des nations (Binyanei Haouma). Le sondage révèle que les Hiérosolymitains lisent et acquièrent le plus de livres du pays. Un Hiérosolymite achète en moyenne 9,7 livres par an contre 8,5 livres en moyenne dans le reste du pays.D’après les données du sondage, environ 33% des résidents de la ville sainte lisent au moins 3 livres par mois. 68% des Hiérosolymites interrogés ont indiqué qu’ils lisaient au moins un livre par mois, parmi eux quelque 26% lisent au moins 3 livres.
Après la capitale, c’est à la région du Sharon que revient la deuxième place, avec environ 31% des habitants du secteur qui indiquent lire au moins 3 livres par mois. Les Telaviviens sont en troisième place avec 26%, puis les résidents de Haïfa et du nord avec 21%. Le sondage a été réalisé au sein d’un échantillon de 1.008 personnes des deux sexes, âgés d’au moins 18 ans, représentant un échantillon national de la population adulte des localités juives de l’Etat d’Israël.
Environ 73% des personnes interrogées ont indiqué avoir acheté en 2006 un livre comme cadeau à un ami ou à un membre de leur famille. En moyenne, le public a acheté 4,5 livres pour les offrir et les Hiérosolymitains en ont acquis 5 en moyenne. Par ailleurs, l’achat de livres comme cadeau est plus fréquent au sein de la population religieuse et orthodoxe.
Le sondage révèle également quels genres de livres préfèrent les Israéliens : environ 41% des personnes interrogées ont déclaré préférer les belles lettres et les romans, 28% préfèrent les livres de suspense, 14% choisissent les livres de réflexion et les guides et seulement 2% affirment aimer lire des poèmes. Une autre donnée intéressante à laquelle on ne se serait peut être pas attendu : un Israélien sur deux rêve d’être écrivain, même si seulement une personne sur cinq s’est déjà essayée à l’écriture de poésies ou d’histoires. Environ 40% des personnes interrogées ont affirmé qu’elles rêvaient de publier le fruit de leur inspiration.
Le maire de la ville de Jérusalem, Ouri Lupolanski, a commenté les résultats du sondage. «Ce n’est pas par hasard que Jérusalem est la ville de l’intelligence, avec sa population de la plus haute qualité et des plus cultivées du pays. C’est la capitale d’Israël et du peuple du Livre,» a affirmé Lupolanski.
Le salon international du livre, organisé par la municipalité de Jérusalem et la société Ariel, a lieu une fois tous les deux ans depuis l’an 1963. Il attire des dizaines de milliers de visiteurs, environ 800 éditeurs et des écrivains de 40 pays différents. Parmi les grandes maisons d’éditions qui seront présentent cette année on compte Harrap’s, Collins, Penguin, Gallimard, Random House, etc. Dans le cadre du salon, le prix Jérusalem sera remis à l’écrivain et philosophe Leszek Kolakowski.


arouts7

Citation :

environ 41% des personnes interrogées ont déclaré préférer les belles lettres et les romans

Magnifique ! Et dire que l'on refuse un tel pays dans le cercle très privé de la francophonie !

c'est fait expres, pour pas qu'on leur donne des complexes



mais moi ça ne m'etonne pas du tout! je n'ai qu'à voir mon propre exemple avec 4 shabbats par mois où je ne fais que lire, ça fait sans probleme 3 livres par mois et à Jerusalem la grande majorité des gens sont tres pratiquants donc que peuvent ils faire le shabbat? à part lire?

Bernadette, il y a aussi quelque chose de plus a savoir. En Israel, le poids commercial des prix litteraires est pratiquement nul. D'ailleurs, ces prix sont souvent distribues soit a des jeunes ecrivains pour les encourager dans leurs oeuvres, soit a des ecrivains renommes. La saison des prix a la francaise est totalement inconnue par les lecteurs israeliens. Par contre, au mois de Juin, il existe une Semaine du Livre organisee parallelement dans la plupart des agglomerations israeliennes et ou des reductions de prix importantes sont proposees. Dans les grandes villes, ces Semaines du Livre sont aussi le pretexte a des rencontres avec les ecrivains.

Le fait que les Juifs orthodoxes achetent plus de livres ne doit pas tromper. Ils n'achetent en fait que de la litterature "autorisee", c'est-a-dire des commentaires des textes sacres, et il est courant de voir chez ces gens la, dans leur salon, des murs entierement recouvert de livres sur le Talmud, la Bible, le Zohar (Kabbale) et leurs commentaires. N'y cherchez pas un livre de cuisine, ou un roman (que celui qui lit ce genre d'abominations soit condamne au feu eternel de l'enfer) ou une etude philosophique, ou scientifique!

Cette semaine du livre me fait rêver. En France une chose m'agace beaucoup : la rapidité avec laquelle beaucoup d'ouvrages disparaissent. Ainsi je remarque un titre. Dans un coin de ma tête l'idée que je le lirai bien... un jour. D'autres livres m'attirent d'avantage à ce moment. Et bien quand je cherche le livre, un an ou deux plus tard, épuisé !
Comme s'il fallait éditer sans cesse de nouveaux ouvrages, non en fonction de leur qualité, mais pour changer les titres ! Il m'est arrivé plusieurs fois de vouloir parler sur mon blog d'un livre que je trouvais bien fait. Dans le domaine des plantes et des jardins il y a une multitude de textes. Beaucoup ne sont que répétition. Même chose : le livre n'existait plus, alors que ce n'était pas une antiquité.

J'ai travaille, etudiant, dans une grande librairie parisienne de la rive gauche a la gestion des stocks. Bernadette, tu ne peux pas t'imaginer la quantite de livres qui etait retiree chaque semaine des rayons. Et si tu crois un instant que ces livres reapparaissaient chez des bouquinistes, tu te trompes. Ils etaient envoyes a un centre specialise dans leurs destructions.

En Israel, les tirages, et c'est normal, sont tres reduits. Beaucoup de livres sont aussi publies a compte d'auteur a quelques dizaines ou centaines d'exemplaires. Cette semaine, j'ai vu un reportage ou le maire d'une ville d'environ 80.000 habitants, avait ecrit un livre pour enfants, et chaque semaine, le matin, il s'arretait dans un jardin d'enfant de la ville (a chaque fois un autre jardin), et lisait son livre aux bambins, puis celui-ci etait distribue gratuitement. C'etait charmant.

mon voisin travaille chez un éditeur, il me dit que le nombre de livres détruits, c'est terrible ; lui en prends chez lui souvent.

Je ne respecte pas le shabbat, mais je lis bien 3 livres par mois, je pense. Plus ceux que je relis, comme "yossel Rakover" qui est minuscule ça m'a pris deux heures, ou les "epîtres" de Maïmonide, dont je relis des passages. J'aime bien relire des passages de livres déjà lus.
Et j'aime bien les histoires d'avant la Shoa en Pologne, ça me fout le moral à zéro, je hais les polonais à ce moment et plus je connais la Pologne, et plus j'aime la France.

en verité ça n'a rien à vois avec le shabbat, j'ai toujours été une papivore, quand j'etais petite je lisais avec une lampe sous mon drap car mon pere ne voulait pas que je veille à cause de l'école, j'ai eu la chance de naitre dans uen famille où tout le monde lisait, je me rappelle avec peine les moments de la sieste en israel,où nous étions tous les 5 sur une chaise longue ou un lit avec un livre! mais nos gouts etaient tres divers, je n'ai pas transmis cet amour à stephanie malgré tous mes efforts

adm-janine a écrit:

en verité ça n'a rien à vois avec le shabbat, j'ai toujours été une papivore, quand j'etais petite je lisais avec une lampe sous mon drap car mon pere ne voulait pas que je veille à cause de l'école, j'ai eu la chance de naitre dans uen famille où tout le monde lisait, je me rappelle avec peine les moments de la sieste en israel,où nous étions tous les 5 sur une chaise longue ou un lit avec un livre! mais nos gouts etaient tres divers, je n'ai pas transmis cet amour à stephanie malgré tous mes efforts

ça ne se transmet pas, et qu'une famille lise ne veut rien dire. Moi je pense qu'à notre époque, il n'y avait pas vingt chaines télés, tout simplement.
Et pour ceux qui vont travailler en métro, ça donnait pour moi en tout 1h 1/2 de trajet, je lisais ; et le soir avant de dormir, ça calme de la journée, on lit. Mes collègues de travail femmes lisaient, pas les hommes, eux, c'était "l'équipe".
Mes grandes nièces ont eu un "truc" pour faire lire les enfants, avant de dormir, un choix : soit on lit et on a du temps, un petit quart d'heure, soit on ne lit pas, on ferme la lumière. Les enfants ne voulant pas fermer la lumière, lisaient. Après l'habitude est prise sauf pour les garçons, je ne sais pas pourquoi. Les filles lisent plus.
Et puis les filles aiment des livres plus divers aussi.
Je n'ai jamais autant lu que lorsque je travaillais.
Janine, comment peux tu faire une sieste sans dormir? je pose ma tête sur l'oreiller l'après-midi je dors deux heures. Après la nuit j'ai des insomnies.

justement aujourd'hui j'etais tres nase et j'ai fait une sieste de peut etre une heure j'etais tout etonnée! j'espere que ça n'empeche pas de dormir la nuit, moi ce que j'apprecie au moment de la sieste, c'est le fait d'avoir le corps reposé, le silence et cette extraordinaire sentation d'avoir du temps pour toi, rien que pour toi, c'est si rare, on est tout le temps pris par toutes sortes d'obligations

J'etais un devoreur de livres des mon plus jeune age. Ma mere m'avait interdit les bandes dessinees et ne m'achetait que les livres originaux.
A 8 ans, je me suis ainsi tape la 1e traduction francaise integrale de Robinson Crusoe (et le francais du 18e siecle n'est pas le francais d'aujourd'hui!). La television n'est entree chez nous que par la porte de service a la fin des annees 60, soit bien avec 15 ans de retard, et n'est pas reste plus de 2 ou 3 ans avant d'etre jetee.

A 20 ans, je possedais une bibliotheque personnelle de plusieurs milliers de volumes, j'avais une entree libre a la bibliotheque municipale et comme j'habitais dans une commune de la ceinture rouge, je me suis farci tous les ecrivains sovietiques et tous les ideologues marxistes.
D'ailleurs, je lisais tout ce qui etait imprime, y compris les modes d'emploi, les bottins, et les reclames pour dentifrices.

Ce n'est qu'avec l'arrivee de la television multi-chaine, et surtout mon emigration que cette boulimie s'est calmee. Aujourd'hui, il me faut plusieurs jours pour terminer un bouquin en hebreu, et comme j'avais l'habitude de lire un bouquin en francais en 2, 3 heures maximum, je perds tres vite patience. Aussi ma bibliotheque regorge de bouquins en hebreu jamais termines.

Mon plus grand echec est de ne pas avoir reussi a transmettre ce gout des livres a mes enfants. Ma fille n'a jamais lu un seul livre, et mon fils n'a commence a lire qu'en terminale, et par tres petites doses. Ce qu'ils savent c'est ce qu'ils voient a la tele, ou sur le web ou les autres medias ultra-modernes mis a leur disposition. Ce qui ne les empeche pas d'ailleurs de m'offrir des livres a chaque occasion, et le choix est toujours judicieux.

Oui, lire avec une lampe de poche, lire des heures.
Je ne sais pas si on peut le transmettre. Mes parents lisaient assez peu. Mais étaient ravis de me voir ces dispositions. C'est très bien me disait-on. Et je regardais ces adultes qui négligeaient une chose 'très bien', intriguée, amusée. Avec un peu plus de questions en tête. Heureuse d'avoir mon domaine ? Possible.

...

l'oubli de tout ce qui entoure, c'est ce qui est fabuleux dans un livre.

Oui. Tu parlais des relectures. C'est fabuleux aussi ces livres qui vous accompagnent.

fenetre sur le reve en 5 lettres?

livre


je viens de lire cette definition aux mots croisés que je fais

Tres belle definition. Je viens de la traduire en hebreu et la donner a un cruciverbiste local. Il a ete enchante.

adm-janine a écrit:

fenetre sur le reve en 5 lettres?

livre


je viens de lire cette definition aux mots croisés que je fais

c'est tout à fait ça ; qui n'a pas oublié sa station, plongé en pleine lecture, ou oublié une casserole sur le feu?

Guitl, cela rend furieux ma femme de voir qu'il existe des menageres qui passent leur temps libre a la lecture et delaissent leurs foyers. Et de me dire:" Si tu crois un seul instant que je n'ai pas envie de lire aussi, mais mes devoirs de menagere, etc..., etc...