Binyamin Netanyahou sur Guysen TV
|
Par la Rédaction de Guysen International News
|
Mardi 10 février 2009 à 14:07
|
|
Un jour avant le scrutin, Binyamin Netanyahou, le chef du Likoud a accordé une interview exclusive à Guysen TV dans laquelle il a évoqué les sujets clés de sa campagne : L’Iran, le Hamas, le renforcement de l’économie, et la nécessité de constituer une « coalition la plus large possible ». Extraits. |
« Nous ne pouvons pas compter sur le Hamas pour qu’il respecte un quelconque accord. Nous devons nous inquiéter constamment de la sécurité d’Israël. Nous devons lutter contre l’organisation terroriste du Hamas qui poursuit ses tirs de roquettes et en fin de compte éliminer cette base iranienne » explique d'emblée le leader du Likoud.
Et c’est bien cette dernière menace qui est pour l’ancien Premier ministre « le problème sécuritaire majeur d’Israël », qualifié de « menace terroriste » et de menace pour « l’existence de l’Etat d’Israël ».
Et « face à de telles menaces », Binyamin Netanyahou se veut fédérateur « j’ai toujours dit que je formerai un gouvernement d’union nationale aussi large que possible, que je prendrai les personnes les plus compétentes et les plus expérimentées pour repousser les menaces qui pèsent sur l’Etat d’Israël. Ce sera ma première mission après avoir été élu Premier ministre ».
Sans être très précis, « je n’ai pas dit comment nous nous y prendrons face à l’Iran, je dis juste que c’est un point urgent », le leader du Likoud appelle néanmoins à « changer de tactique face au Hamas », et recommande « une réaction énergique ».
A savoir : « éliminer le contrôle du Hamas dans la bande de Gaza, c’est une mission qui n’a pas été remplie dans la dernière offensive de Tsahal à Gaza et que nous devrons terminer au moment opportun ».
Sur le volet économique, Binyamin Netanyahou constate « que les Israéliens perdent leur emploi, que des dizaines de milliers d’Israéliens risquent encore le chômage dans l’année à venir si nous n’agissons pas rapidement » avant de rappeler que la « situation était semblable en 2003 » et qu’il avait « réussi à retourner la situation économique ».
« A un tel point que le chômage a baissé de moitié et que des centaines de milliers d’Israéliens ont rejoint la population active. Nous avons alors sauvé des emplois et nous avons aussi créé des emplois. Et nous allons faire pareil cette fois-ci encore ».
Pour y parvenir, le Likoud propose une « aide au crédit et une réduction des impôts. En baissant les impôts, on revient à la croissance, on garde et on crée des emplois.
Les gens qui paient des impôts et qui m’écoutent doivent savoir qu’ils paieront 20% de moins d’impôts. Et celui qui n’est pas imposable, nous l’aiderons à trouver un travail, grâce à ce qu’on appelle un taux d’imposition négatif. Nous créerons les conditions nécessaires à la croissance ».
Et de marteler : « Nous sommes comme un petit nourrisson qui doit se dépêcher et gravir les échelons de la croissance. Et ça je pense que nous avons prouvé que je sais le faire. Et ce sera ma seconde mission. La sécurité et l’économie. La sécurité pour repousser le terrorisme et repousser la menace iranienne. L’économie pour créer la croissance et pour que les citoyens israéliens gardent leurs emplois. C’est important. Et je m’engage du plus profond de mon âme à remplir ces deux missions ».
Sur les effets néfastes de l’ultra libéralisme constatés dans le monde, Binyamin Netanyahou est d’accord pour « une meilleure supervision de l’Etat. Tout le monde comprend qu’il y a eu des erreurs de contrôle des marchés financiers, des banques et des sociétés d’investissements. L’économie c’est comme un match de football, les joueurs jouent, les équipes jouent, le rôle de l’Etat est de fixer les règles, d’être l’arbitre mais pas de jouer, pas de diriger l’équipe ».
Pour autant fidèle à ses principes économiques, le leader de la droite explique que « ceux qui pensent que nous pouvons revenir au temps où nous dirigions les équipes se trompent. Personne ne dirigera les usines mieux que les entrepreneurs ».
Ainsi donc si « les citoyens israéliens savent mieux que quiconque comment investir leur argent », « le gouvernement est obligé de mettre en place une supervision plus étroite ».
Enfin sur une possible alliance avec Israël Beitenou, Binyamin Netanyahou reste prudent : « Nous voudrons bien sûr inclure tous les partis reconnus du camp national dans notre coalition. Mais j’insiste sur un point : cela ne suffira pas. J’ai donc l’intention de me tourner vers tous les grands partis sionistes et de les faire entrer dans le gouvernement ».
Pour accéder au dossier 'Élections 2009', cliquez ici.