Pour que Vive Israël, de Magdi Allam
Je viens de découvrir avec retard (grâce à André Darmon et Israël Magazine) le livre extraordinaire de Magdi Allam, Pour que vive Israël, paru en octobre 2008 aux éditions du Rocher. Sous-titré "De l'idéologie de la mort à la civilisation : mon histoire", ce livre raconte le parcours hors du commun de l'auteur, né au Caire en 1952, puis installé en Italie où il est devenu journaliste au Corriere della Sera. Né musulman, Magdi Allam a fait la Une de l'actualité internationale en mars 2008, lorsqu'il s'est converti et a été baptisé par le pape Benoît XVI à Rome. Si vous n'avez pas entendu parler de ce livre, rien d'étonnant : en Italie, où il a été publié sous le titre "Viva Israele" (chez Mondadori), Magdi Allam est un personnage connu, qui doit se protéger en raison des menaces de mort des islamistes. En France, les islamistes n'ont même pas besoin de proférer de menaces : aucun grand média n'a parlé du livre (à ma connaissance). Preuve supplémentaire, si besoin était, que la France est bien plus avancée dans le processus d'islamisation des esprits que la fière Italie, où on pouvait encore récemment voir plusieurs dizaines de députés défiler sous les drapeaux israéliens (à Paris, ceux du Hamas sont devenus un spectacle qui n'étonne même plus). Conclusion : courez acheter le livre de Magdi Allam! Et merci aux éditions du Rocher qui l'ont publié.
PRESENTATION DE L'EDITEUR
De l’idéologie de la mort à la civilisation de la vie : mon histoire
Magdi Allam
Parcours atypique, contradictoire et conflictuel, en contrepoint des événements au Moyen-Orient : Islam traditionnel, influence chrétienne occidentale, sympathies pour la cause palestinienne, militantisme de gauche, découverte de la cause juive, défense d’Israël.
Magdi Allam mène un effort de clarification, de compréhension, de conciliation grâce à son talent d’écrivain et de journaliste. Mais il suscite aussi des réactions de méfiance et d’hostilité de la part des parties intéressées.
Thèmes du livre : Description d’une évolution personnelle sur fond de transformation des courants arabes, qui passent d’une idéologie panarabe travaillant à l’avènement d’une Nation arabe à celle d’un pan-islamisme engagé dans un terrorisme mondial.
De l’idéologie de la mort dans l’Egypte de Nasser, exaltant le sacrifice des troupes engagées contre l’armée d’Israël, à l’idéologie de la mort des extrémistes. Ce qui élargit le conflit local en lui conférant une dimension planétaire d’idéologie de la mort du fait des terroristes islamistes.
Un demi-siècle d’histoire du Moyen-Orient
Dans une première partie, Magdi Allam décrit son enfance et son adolescence de Musulman issu d’un milieu modeste, enraciné dans la tradition de la famille étendue à l’échelle du quartier, dans le respect mutuel et une solidarité de tous les jours. Une tante l’élève, alors que sa mère devient gouvernante d’une princesse saoudienne victime de la poliomyélite. Sa mère confie l’éducation du jeune Magdi à des institutions catholiques italiennes.
Grâce à sa tante, employée à l’ambassade d’Autriche au Caire, Magdi passe des vacances avec la famille du diplomate. A 15 ans, il tombe amoureux de la fille de l’ambassadeur, ce qui lui vaut la suspicion de la part des Services Secrets égyptiens, parce que la famille autrichienne est juive. Premiers contacts personnels avec le judaïsme. Étudiant à Rome, à la fin des années 70 et 80, il milite dans les milieux italiens de gauche et s’engage en particulier pour la cause palestinienne.
Dans la seconde partie du livre, Magdi Allam, devenu journaliste après avoir obtenu un diplôme de sociologie, éprouve une forte déception à l’égard d’Arafat, dont les rodomontades sont contredites par la réalité de l’OLP. Il se rend compte d’avoir été manipulé et prend conscience de sa profonde ignorance de la cause juive.
Foi de l’adulte qui défend le droit à l’existence d’Israël. Exaltation du respect de la vie et des droits du prochain. Condamnation du terrorisme mondial. Expérience douloureuse de la méfiance et de l’hostilité qu’il suscite. L’introduction et la conclusion sont un credo en même temps qu’une célébration : transformation des idéologies de la mort et du martyre, grâce à la prise de conscience que le droit à l’existence d’Israël est l’épitomé du respect de la vie de chacun.
www.20minutes.fr