L’ambassadeur d’Iran à Paris pique un coup de sang contre la France !
27/03/09
- - Thème: Iran
Lorsqu’il rencontre, le vendredi 6 mars à l’ambassade d’Iran deux journalistes de Bakchich.info, Seyed Mehdi Miraboutalebi, le (nouveau) représentant de Téhéran à Paris, est dans une colère noire, rapporte ce média.
Après quelques propos aimables sur « les quatre cents années d’histoire qui ont marqué les relations entre son pays et la France » et « l’idéal gaulliste d’indépendance nationale qui a rayonné dans le monde entier », le ton chez monsieur l’Ambassadeur monte très vite. « La France a toujours été différente des Anglais, un pays traître, ou des Américains, qui manquent de culture et de profondeur historique. Mais aujourd’hui, on peut se demander si la démocratie existe encore en France. »
Et notre officiel iranien de tonner contre Bernard Kouchner, qu’il ne porte pas dans son cœur. « Avec lui, le Quai d'Orsay a fermé définitivement les stores ». Et encore : « Le système français ne serait-il pas pris en otage par le lobby sioniste ? » Monsieur l’ambassadeur est tout en nuances !
Ce coup de sang n’est pas improvisé. L’ambassadeur est un homme élégant, éduqué, ancien de l’université Columbia (USA) et ingénieur de formation. Il accueille ses visiteurs avec civilité et leur propose un thé à la menthe. Ce diplomate sophistiqué appartient au tout premier cercle du pouvoir iranien et ses colères sont évidemment calculées.
Ainsi, si Seyed Mehdi Miraboutalebi ne porte pas de cravate, c’est que l’ayatollah Khomeiny avait déclaré que cette dernière représentait « la laisse de l'impérialisme», rien de moins.
L’indignation de son Excellence est à la mesure des craintes des autorités iraniennes, alors qu’à nouveau, de possibles frappes israéliennes pourraient frapper les sites militaires iraniens. Ce représentant des mollahs iraniens veut faire savoir à la France que, le jour venu, son pays saura se souvenir de ceux qui auront maintenu, malgré les pressions américaines et israéliennes, un dialogue avec Téhéran.
Fin politique, il ajoute : « Vous avez à l’Elysée un président pragmatique, il est temps qu’il reprenne les choses en mains ». Comprenons, que la France se débarrasse de Bernard Kouchner et retrouve une forme de dialogue, sinon d’entente, avec les autorités de Téhéran. D’autant plus qu’« aux Etats-Unis, plaide le diplomate, le nouveau pouvoir est décidé à tenter une approche plus sophistiquée de l’équation iranienne ».
Source : www.bakchich.info, vendredi 13 mars 2009.
crif