Les rumeurs concernant une éventuelle offensive israélienne pour stopper le programme nucléaire iranien font à nouveau la une de la presse ce dimanche, suite aux informations publiées dans le Daily Telegraph.
Le journal britannique affirme que le ministère israélien de la Défense aurait entamé des négociations avec les Américains afin d'obtenir un couloir aérien sécurisé au dessus de l'Irak pour les avions de combats de Tsahal, dans le cadre d'une frappe aérienne en Iran. Le correspondant du Daily Telegraph déclare avoir obtenu ces renseignements d'un haut responsable des forces de sécurité israéliennes qui aurait également expliqué que la coordination d'une telle opération était indispensable afin "d'éviter une collision entre des appareils israéliens et américains dans le ciel d'Irak".
"Les efforts que nous déployons pour torpiller le programme nucléaire iranien sont sans précédent dans l'histoire de l'Etat Israël", aurait déclaré un autre haut responsable militaire israélien au journaliste britannique, qui s'est rendu en Israël pour réaliser ce reportage. Le Daily Telegraph révèle également que le projet de missiles anti-missiles Hetz aurait été accéléré afin de faire face à une éventuelle menace de missiles iraniens équipés d'ogives nucléaires.
Ces responsables sécuritaires israéliens auraient aussi expliqué au journaliste britannique qu'Israël tient à montrer à la communauté internationale que l'option militaire contre Téhéran est bien réelle, ceci afin de convaincre le monde de résoudre la crise par l'intermédiaire de la diplomatie et de sanctions internationales.
Du côté du gouvernement, on s'empresse de démentir les informations publiées par le Daily Telegraph. "Certains éléments européens diffusent délibérément des rumeurs concernant une prochaine frappe aérienne israélienne contre l'Iran, ceci pour ne pas avoir à s'engager dans le processus diplomatique contre le programme nucléaire iranien", a ainsi dénoncé le vice-ministre de la Défense Efraïm Snéh. Le bureau du Premier ministre Ehoud Olmert qualifie quant à lui ces rumeurs de "spéculations de journalistes".
Toujours dans le même contexte, les Etats-Unis, la France et l'Angleterre ont exigé samedi d'imposer de nouvelles sanctions contre le régime islamique de Téhéran après que ce dernier ait ignoré le dernier ultimatum du Conseil de Sécurité de l'Onu demandant l'arrêt de l'enrichissement d'uranium dans les centrales nucléaires iraniennes. L'Allemagne, la Chine et la Russie ont en revanche refusé de se prononcer sur la question. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad ne laisse de son côté aucun doute sur ses intentions: "Notre programme nucléaire est désormais un train sans freins", a-t-il déclaré en fin de semaine.
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