.]]http://www.soueich.info/article-31591692.html
excusez la taille du texte, c'est ça ou illisible.
l'article est long, mais intéressant. On peine à trouver des amis des Juifs ou de l'état d'Israël en Allemagne. Il n'est question, bien entendu, que de la gauche allemande, mais l'extrême-droite n'étant pas plus aimable à notre endroit, je présume qu'il nous reste peu d'allemands désireux de devenir nos partenaires. En conclusion, ils sont puants. Ces gauches, et ces allemands.
Extraits
Si on souhaite s'informer pour savoir si l'idée d'un antisémitisme de gauche tient debout, on peut se référer à une bibliographie qui depuis quelques années ne cesse de s'élargir. Hannah Arendt critiquait déjà dans les années cinquante l'idée que l'antisémitisme serait un phénomène exclusivement de droite : cette idée, comme elle le dit, n'est qu'un préjugé tenace. Depuis, des études innombrables ont été faites sur l'antisémitisme des premiers socialistes, sur celui des mouvements ouvriers des 19ème et 20ème siècles et sur la relation entre les classiques du marxisme et le judaïsme. Des recherches ont été menées sur l'antisémitisme d'Etat dans les anciens pays communistes, comme sur l'antisionisme chargé d'antisémitisme des nouvelles gauches d'Europe de l'ouest ou bien des Etats-Unis. Ces recherches correspondaient à une position défensive de la gauche elle-même. [1] Mais depuis quelques années, les choses ont changé : le thème d'un antisémitisme de gauche est devenu tout à fait chic. Ces derniers temps, de nombreuses conférences ont eu lieu dans la plupart des villes d'Allemagne sur ce thème. Avec la parution du best-seller Nous sommes les gentils. L'antisémitisme des gauches radicales, la gauche trouve un moyen de faire du bruit sur le sujet en évitant de se poser les questions importantes.
...../.....
L'antisémitisme a toujours été nié, minimisé ou excusé dans le mouvement ouvrier européen, en particulier dans le mouvement allemand. Dans le pire des cas, il a été propagé ouvertement, légitimé comme le seul anticapitalisme cohérent. Ruth Fischer par exemple, membre du comité central du PC allemand, s'exclamait, dans un discours qu'il a tenu en 1923 : "Piétinez les capitalistes juifs ! Pendez-les aux lampadaires ! Ecrasez-les !"
...../.....
Après la guerre des six jours, les choses ont changé brutalement. D'une part, la gauche commence à critiquer le gouvernement israélien et doit immédiatement se défendre, au début à raison, contre l'accusation qui lui est faite d'antisémitisme. D'autre part, dès 1967, une agitation antisioniste très fortement teintée d'antisémitisme se met en branle et devient bientôt dominante dans presque toute la gauche.
...../.....
On peut aussi retenir le slogan –devenu lui aussi un classique- qui était peint sur les murs de la Hafenstrasse à Hambourg, et qui lançait : "Boykottez "Israel" ! Les marchandises, les kibboutz et les plages ! Palestine, le peuple te libérera ! Révolution jusqu'à la victoire !"
On peut établir à partir de ce slogan ce que seront les caractéristiques principales de l'antisionisme de gauche. D'abord la délégitimation de l'Etat d'Israel dont on met ici le nom entre guillemets, ce que seuls les journaux de Springer se permettaient de faire avec la RDA, mais aussi l'ignorance narquoise de la persécution nazie (ce slogan ressemble comme un frère au slogan nazi "N'achetez pas chez les Juifs !") et l'enthousiasme pour le "peuple" et l'"espace vital".