La Gay Parade à Jérusalem ?
Claire Dana Picard
dimanche 11 mars 2007 - 19:22
Cela fait quelques mois à peine qu’une sorte de compromis avait été trouvé pour éviter des affrontements qui semblaient inévitables si la Gay Pride avait lieu à Jérusalem. Mais cette accalmie aura été semble-t-il de courte durée, étant donné que les dirigeants de la "Maison ouverte", siège de la "communauté homo-lesbienne" ont décidé de remettre la question sur le tapis en s’adressant une nouvelle fois à la police pour solliciter l’autorisation de défiler dans les rues de la capitale. (Pour écouter l'entretien avec le Rav Botschko sur la question, cliquez ici)
Le problème avait été réglé tant bien que mal en novembre dernier lorsque les homosexuels avaient finalement dû se soumettre à la décision de la Cour suprême et organiser leur manifestation dans un lieu fermé, le stade Teddy. Mais à présent, ils semblent déterminés, une fois de plus, à manifester ouvertement à la date qu’ils ont fixée, c’est-à-dire le 21 juin prochain. La présidente de la Maison ouverte, Ayelet Snour, a prétendu que l’événement prendrait une autre dimension cette année en n’étant pas uniquement une marche d’homosexuels. Elle compte en effet en faire une "manifestation en faveur des droits de l’homme".
Le site NRG indique que l’information concernant ce projet a déjà suscité des réactions au sein du public orthodoxe de la ville. Mais il ne faut pas oublier que ce type de défilés ne déplait pas seulement aux orthodoxes, il dérange également toute la population religieuse et un grand nombre d’Israéliens laïcs.
Yehouda Meshi Zahav, figure très populaire de l’un des courants orthodoxes de la capitale et président de l’organisme de secours Zaka, a déploré le fait que "personne n’avait tiré les leçons des dernières expériences malheureuses". Il a ajouté qu’il faudrait redoubler d’efforts pour empêcher à nouveau la tenue d’un tel défilé.
De son côté, le militant de droite Itamar Ben Gvir semble également résolu à tout mettre en œuvre pour que la parade n’ait pas lieu. Il a adressé à ce sujet un appel au ministre de la Sécurité intérieure, Avi Dichter (Kadima), pour lui demander de déclarer illégale la Maison Ouverte. Il a souligné qu’il s’agissait d’un "groupe de provocateurs qui ne cherchaient qu’à attiser les tensions". Et d’ajouter ; "Si la police ne fait rien, nous agirons".
arouts7