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 le voile à l'assemblée nationale

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adm-janine
guitl
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guitl

guitl


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MessageSujet: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeVen 9 Oct - 12:02

Mme Élisabeth Badinter.

Je commencerai par rappeler un souvenir qui nous est sans doute commun : le choc ressenti la première fois que nous avons vu à la télévision, il y a à peine dix ans, les femmes fantômes d’Afghanistan. L’image de ces femmes enfermées dans leur burqa, un mot qui nous était à l’époque inconnu, est à
tout jamais liée aux talibans, à la lapidation, à l’interdiction de l’école pour les fillettes, en bref à la pire condition féminine du globe – et, en ce domaine, la concurrence est féroce. Je n’aurais pas été plus choquée si j’avais vu des hommes promener leur femme en laisse.

Qui pouvait penser alors que des femmes oseraient revendiquer de se
promener dans cette tenue dans les villes françaises ou que des hommes
pourraient contraindre des femmes à la porter ? Franchement, personne.

Qui pouvait penser alors que nous serions réunis aujourd’hui en nous
demandant : que faire ? Quel que soit le nombre de femmes – 300 ou 3 000 – qui dissimulent leur visage en France, force est de constater qu’il n’y en avait pas une seule il y a quelques années, et le nombre ne fait rien à l’affaire. N’y en aurait-il qu’une qu’il faudrait se poser la question des principes ainsi remis en cause. Or, il s’agit précisément des idéaux du triptyque républicain : le port du voile intégral piétine littéralement les principes de liberté, d’égalité et de fraternité.

Je ne m’appesantirai pas sur le principe bafoué de l’égalité des sexes, évoqué de nombreuses fois en tous lieux. À mes yeux, il n’est pas négociable, mais j’observe qu’il existe de l’égalité des sexes deux appréhensions opposées. L’une, la nôtre, celle des démocraties, est celle que l’on retrouve dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et que l’on peut résumer en quatre mots : mêmes droits, mêmes devoirs. Ici, la notion abstraite d’humanité l’emporte sur les différences biologiques, notamment sur la différence sexuelle. Puis il y a l’autre, celle des obscurantistes, celle aussi dont ont usé certains démocrates sincères, les naturalistes. Pour eux, droits et devoirs diffèrent selon les sexes ; les sexes sont égaux dans leurs différences. C’est le modèle de la complémentarité des sexes, où l’un est ce que l’autre n’est pas. L’idée fédératrice d’une humanité commune, d’une citoyenneté abstraite, n’a plus cours. Nos droits et nos devoirs sont différents, mais ils seraient équivalents. C’est une
conception que j’ai toujours combattue, y compris quand c’était à l’avantage des femmes, par exemple lors du débat sur la parité.

S’agissant du principe de liberté auquel font appel certaines femmes qui portent le voile intégral, je souligne qu’à côté des « revendicatrices » qui s’expriment volontiers dans les médias, il y a toutes les autres, les soumises, les bâillonnées, celles que l’on ne pourra jamais entendre et en tout cas jamais entendre se plaindre.
Autant dire que, déjà, les dés sont pipés : comme seules les premières s’expriment, on oublie les autres, on fait comme si elles n’existaient pas. J’ai même entendu dire au cours d’un débat que s’il en existe, de ces femmes opprimées, « elles n’ont qu’à s’adresser aux services sociaux ». La belle blague ! Comme si elles pouvaient effectivement aller se plaindre aux services sociaux – qui, d’ailleurs, n’en pourraient mais ! N’y aurait-il que très peu de femmes contraintes par leurs proches ou par des religieux radicaux qu’il faudrait leur porter secours. C’est à elles qu’il faut penser, et qu’il faut donner les moyens légaux de se libérer.

Venons-en aux « revendicatrices », qui en appellent à deux de nos libertés démocratiques : la liberté de se vêtir comme on le souhaite et la liberté de conscience. Personne ne songe à les empêcher de mettre les vêtements qu’elles veulent où elles veulent. Mais le visage n’est pas le corps et il n’y a pas, dans la civilisation occidentale, de vêtement du visage. Par ailleurs, la liberté qu’elles invoquent pour elles est complètement bafouée dans les banlieues pour celles qui sont nos sœurs, nos filles, et qui veulent vivre comme tout le monde. Vous le savez fort bien, de trop nombreuses jeunes filles sont interdites, en France, de robe et de jupe. Que fait-on pour elles ? Que fait-on pour que soit respectée, pour ce qui les concerne, la liberté de se vêtir comme elles l’entendent ? Ces jeunes filles sont déjà soumises à
de multiples pressions de la part de leur environnement familial et social visant à ce qu’elles cachent leur corps sous des survêtements informes, sous peine d’être traitées de « putes » et pour éviter des agressions physiques.

Même si, à mes yeux, il y a une différence entre voile, niqab et burqa,
comment ne pas comprendre que la multiplication du nombre de jeunes
filles qui portent le voile a un impact croissant sur celles qui ne
veulent pas le porter, et pour lesquelles le refus devient de plus en
plus difficile ? Je me suis trouvée un jour avec Sihem Habchi, que vous
venez d’entendre, au collège Françoise-Dolto, à Paris, là où avait été
tourné le film Entre les murs, pour y engager un dialogue avec les collégiens, après que le film La journée de la jupe
leur eut été projeté. Une poignée seulement des collégiennes présentes
portait une jupe. Alors que, me tournant vers l’une des autres,
d’origine maghrébine, je lui faisais valoir qu’elle pourrait en faire
autant, j’ai entendu une réponse qui m’a épouvantée : « Les Françaises
le peuvent, mais pas les Arabes ». Assis à ses côtés, un adolescent âgé
sans doute de 14 ans a ajouté : « Chez nous, on met le voile, pas la
jupe »…

Si, donc, on laisse le voile intégral se banaliser, il deviendra peu
à peu, inévitablement, l’uniforme de la suprême pureté que l’on
réclamera des jeunes filles et, à son tour, il gagnera progressivement
des adeptes au sein des milieux les plus traditionnels où, évidemment,
les jeunes filles ignorent leurs droits. Pour dire les choses
brutalement, on prend la voie du : « la burqa, c’est mieux que
le voile » – et alors il sera toujours plus difficile aux jeunes filles
concernées de dire « non » au voile et de lui préférer la jupe. Or, si
nous avons une liberté de se vêtir à défendre, c’est celle-là.

Au passage, à ceux qui disent que c’est à la loi du 15 mars 2004
« encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes
ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles,
collèges et lycées publics » que l’on devrait la démultiplication des
femmes voilées dans l’espace public, je leur dis qu’ils se trompent.
Dans tous les États d’Europe on observe l’augmentation massive du port
du voile alors même que ces pays ignorent la loi de 2004 et, dans les
pays du Maghreb, on est frappé de voir chaque année des femmes voilées
en nombre toujours plus grand – et de plus en plus rigoureusement
voilées.

Les femmes sont instrumentalisées pour être l’étendard bien visible
de l’offensive intégriste, des intégristes en tous points hostiles aux
principes démocratiques de l’Occident et en particulier à l’égalité des
sexes. Face à cela, devons-vous détourner le regard, mettre un mouchoir
sur les principes chèrement acquis qui fondent notre « vivre
ensemble » ?

Je rappellerai ensuite que, contrairement à ce qui se passe dans les
pays anglo-saxons, la liberté de conscience et d’expression n’est pas
complète en France. Nous combattons les idéologies destructrices que
sont, par exemple, le nazisme, le racisme, l’antisémitisme. Nous
combattons toutes les idéologies qui portent atteinte à la dignité
humaine. Nous luttons contre les sectes qui, elles aussi, en appellent
à la liberté de conscience, car nous considérons précisément qu’elles
embrigadent les esprits, lesquels en perdent leur liberté de penser.
D’ailleurs, tous ceux qui parviennent à s’arracher aux griffes des
sectes reconnaissent ensuite qu’en leur sein ils n’avaient plus de
volonté propre.

Or, le port du voile intégral est l’étendard des salafistes,
considérés comme une secte offensive par la plupart des musulmans.
Pourquoi ferions-nous une exception pour cette secte-là, qui prône une
servitude volontaire conduisant à une sorte d’auto-mutilation civile
par invisibilité sociale ? On aurait tort de comparer les femmes
revêtues du voile intégral aux nonnes cloîtrées d’antan, car si ces
religieuses étaient recluses et invisibles aux autres, les femmes dont
nous parlons aujourd’hui sont souvent mariées, parfois mères de
famille, et elles entendent s’imposer dans l’espace public sans
identité, sans corps, sans peau, bref en ayant pris soin d’effacer tous
les signes de l’humanité.

Je tiens enfin à souligner combien le port du voile intégral est
contraire au principe de fraternité – ce principe fondamental auquel on
a si peu souvent l’occasion de se référer – et, au-delà, au principe de
civilité, du rapport à l’autre. Porter le voile intégral, c’est refuser
absolument d’entrer en contact avec autrui ou, plus exactement, refuser
la réciprocité : la femme ainsi vêtue s’arroge le droit de me voir mais
me refuse le droit de la voir. Outre la violence symbolique de cette
non réciprocité, je ne peux m’empêcher d’y voir l’expression d’une
contradiction pathologique : d’une part, on refuse de montrer son
visage au prétexte que l’on ne veut pas être l’objet de regards impurs
– incidemment, c’est avoir une singulière vision des hommes que de
penser que tout homme regardant une femme ne pense qu’à la violer –,
d’autre part, on se livre à une véritable exhibition de soi, tout le
monde fixant cet objet non identifié. En suscitant ainsi la curiosité,
on attire des regards que l’on n’attirait peut-être pas quand on allait
à visage découvert – bref, on devient un objet de fantasme.

Dans cette possibilité d’être regardée sans être vue et de regarder
l’autre sans qu’il puisse vous voir, je perçois la satisfaction d’une
triple jouissance perverse : la jouissance de la toute-puissance sur
l’autre, la jouissance de l’exhibitionnisme et la jouissance du
voyeurisme. Aussi, quand j’entends certaines femmes expliquer qu’ainsi
vêtues elles se sentent mieux et qu’elles se sentent protégées – mais
de quoi ? –, je veux bien les croire, mais je pense qu’il s’agit
de femmes très malades et je ne crois pas que nous ayons à nous
déterminer en fonction de leur pathologie.

En conclusion, il nous faut choisir entre deux libertés invoquées :
doit-on respecter la liberté de se couvrir le visage en considérant que
le voile intégral est un vêtement comme un autre, ou devons-nous au
contraire protéger la liberté des plus faibles, celles qui n’ont pas le
droit à la parole et qui, de facto, n’ont déjà plus le droit de
se vêtir comme elles l’entendent ? Pour ma part, je ne vois pas dans le
voile intégral un vêtement comme un autre et je considère que son port
marque une rupture du pacte social, un refus d’intégration et un refus
du dialogue et de la démocratie.

Enfin, si l’on ne fait rien, on abandonnera à leur sort toutes
celles qui ne rêvent que de vivre comme tout le monde mais qui sont de
plus en plus pressées de se soumettre au pouvoir religieux ou, pire
encore, aux traditions. Nous avons toujours trop attendu pour lutter
contre des pratiques traditionnelles insupportables, telles la
polygamie ou l’excision. Nous devons rompre avec cette attitude
relativiste, paresseuse et bien-pensante selon laquelle toutes les
traditions sont respectables, alors qu’elles ne sont pas toutes
respectables. Comme Descartes, mon maître, je suis profondément
convaincue que nous devons nous plier aux us et coutumes du pays dans
lequel nous vivons. On peut certes les faire évoluer, mais cela doit
être collectivement et dans le respect du triptyque républicain.
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adm-janine
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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeVen 9 Oct - 12:14

d'où est extrait ce texte? elle parle divinement bien
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guitl

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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeVen 9 Oct - 12:28

la présidente de Ni pute Ni Soumise

Mme Sihem Habchi.
Monsieur le président, Monsieur le
rapporteur, Mesdames, Messieurs les députés, permettez-moi, tout
d’abord, de saluer votre initiative qui met la République face à un
nouveau défi en ouvrant les travaux de cette mission d’information sur
le phénomène du voile intégral et tout ce qui l’accompagne. L’enjeu est
de savoir si l’on veut faire du droit des femmes un préalable au
progrès social ou en faire la variable ajustable, négociable, en
fonction des demandes et des revendications de communautés, de groupes
ou d’individus. L’enjeu est également de savoir si l’on est prêt – si
vous êtes prêts – à aborder un nouveau combat féministe. Après le droit
de vote et le droit à l’avortement, l’occasion nous est donnée
aujourd’hui de réaffirmer le droit d’être femme, de manière
complètement inaliénable, et le droit à l’émancipation pour toutes.

Mesdames, Messieurs les députés, il ne faut pas nous voiler la face. La burqa est le symbole critique d’un point de non-retour, un chemin pour l’émancipation des femmes en France.

Je n’ai pas besoin de vous faire de dessins et je ne vais pas, comme certains, vous vanter l’esthétique du voile. La burqa
est bien le symbole le plus violent de l’oppression des femmes et n’a
rien à voir avec la religion musulmane, ma religion. Elle apparaît
comme le point culminant d’une évolution en France d’une vision
archaïque du rôle des femmes, confinées dans la sphère sexuelle, loin
du champ économique et social. La burqa symbolise l’apogée d’un système de relégation des femmes qui prend sa source dans nos quartiers populaires.

Les symptômes sont visibles depuis vingt ans. Ni putes ni soumises
s’est constituée en opposition à la réduction de plus en plus grande
des espaces de liberté des femmes musulmanes.

Nous avons – faut-il le rappeler ? – payé le prix, et cher : filles
rasant les murs et soumises à un contrôle obsessionnel de leurs allées
et venues dans l’espace public par les frères d’abord puis l’ensemble
des hommes. La soumission commence là : nous ne nous appartenions plus
et notre vie quotidienne était rythmée par la routine du respect des
horaires, puis du respect d’une tenue vestimentaire réglementaire où la
jupe était bannie et, enfin, d’un contrôle de la sexualité avec
l’établissement de la sacro-sainte virginité comme baromètre. Le
jugement du tribunal de grande instance de Lille, en avril 2008, nous
l’a, malheureusement, encore bien démontré.

Nous étions le point aveugle d’une société qui, pour mieux gérer ses
quartiers populaires et ses populations, s’est trouvée une règle qui en
arrangeait plus d’un : la loi du silence. « Il ne faut pas
stigmatiser », nous disait-on. Parler, dénoncer, lever le voile,
c’était discriminer les populations, souvent immigrées ! J’appelle cela
du racisme à l’envers. Et c’est une belle entourloupe pour flatter les
bonnes consciences de certains responsables politiques.

Cette inconscience politique a, au bout du bout, permis les pires
des exactions contre les femmes. J’ai encore devant les yeux le
portrait de Sohane, brûlée vive dans un local à poubelles pour avoir
dit non. Je me rappelle de Samira Bellil, qui a été victime de nombreux
viols collectifs et nous a quittés il y a cinq ans. Me reviennent
également en mémoire Erim, Malika et tant d’autres qui ont été victimes
de mariages forcés, Diaryatou Bah qui a été victime d’excision qui l’a
contrainte à faire trois fausses couches, Myriam qui, pour avoir
simplement effleuré le bras d’un garçon a décidé d’en finir avec
l’oppression familiale et s’est défenestrée en juin dernier. Si
certaines ne sont plus parmi nous, d’autres restent debout pour faire
en sorte que leurs sœurs ne soient pas mortes pour rien.

Parallèlement à la montée de la violence envers les femmes, la
pression sur le corps dans l’espace public est devenue de plus en plus
forte. Le harcèlement physique et moral devenait insupportable.

Les filles ont grandi dans cet univers carcéral. Nous devenions des
corps dociles dans un système de dressage où les symboles punitifs
devaient servir d’exemple à toutes celles qui ne respecteraient pas la
règle, comme Khadija, égorgée sur la place publique de Limoges en 2005
pour avoir osé demander le divorce ou Shérazade, brûlée vive la même
année dans la rue devant chez elle pour avoir dit non.

Les rumeurs sur les filles faciles constituent un autre moyen de pression : seul le port du voile garantit le respect.

Les dépressions sont courantes et le mal-être grandissant. Dans ce
contexte, les études restent le premier échappatoire. Mais, alors que
l’école de la République jouait la carte de l’intégration en mettant
les enfants dans le même bain des valeurs universelles de citoyenneté
et de mixité, les années 1990 ont vu une accélération communautaire
dans nos quartiers, ce qui a réduit les filles à des marqueurs
identitaires.

La circulaire de 1989 de Lionel Jospin, alors ministre de
l’Éducation nationale, a mis un point d’arrêt à l’immense espoir que
nous placions dans l’école – qui, pour nous, représentait la vie et
l’émancipation. Nous nous sommes rendus compte que tout cela n’était
pas pour nous. Nous devenions des sacrifiées de la République,
l’étendard d’un projet de société qui faisait le choix du voile comme
régulateur social. « C’est un moyen d’accepter nos immigrés »,
entendions-nous. « Il faut laisser les populations choisir leur mode de
vie, ne rien leur imposer ». Et tant pis pour les femmes ! Le message
était clair pour nous. Nous n’avions pas le droit à l’émancipation.

Pire, au lieu de nous tendre la main, les institutions nous ont
tendu le voile. Par ce glissement vers un communautarisme affiché et
revendiqué, la France ouvrait une brèche aux islamistes, une alliance
contre nature, qui déboucha sur des horaires de piscine non mixtes et
des gymnases réservés aux femmes. La mixité dans les espaces publics se
réduisait comme peau de chagrin, y compris dans les institutions.

Les islamistes ont ainsi trouvé, dans les quartiers populaires – les
quartiers ghettos – un terreau utile à la propagation de leur message.
Ils allaient offrir ce qui paraissait une solution de remplacement en
réduisant notre identité à la communauté des croyants.

Le temps est fini où l’on criait lors des manifestations :
« Première, deuxième, troisième génération ! Nous sommes tous des
enfants d’immigrés ! ». Aujourd’hui, nous disons : « Nous sommes tous
des musulmans. »

La propagation du voile fut galopante. L’institution de ce système
carcéral pour femmes s’accompagna d’un discours qui structura et valida
les élans les plus machistes. On peut parler d’instrumentalisation par
des groupes radicaux qui ont utilisé ma religion pour asseoir la
domination masculine et la rendre crédible. De nouvelles normes se sont
installées, scindant la population des femmes en deux : les voilées et
les autres.

Nous avons alors entendu des choses curieuses. Selon certaines
féministes, le voile était un outil d’émancipation. « Cela te permet de
sortir. », nous assuraient-elles.

Peut-on associer les mots « espace de liberté » et « voile » ? Le
voile offre-t-il plus de liberté aux femmes ou est-il simplement une
chaîne reliée à un système machiste qui garde un moyen de contrôle ?
Qui contrôle qui ?

Indéniablement, le voile ne nous permettait pas d’échapper aux
chaînes machistes puisqu’il fallait respecter les règles : certaines
n’allaient plus à la piscine, refusaient d’assister aux cours de
biologie et disparaissaient lors des cours de sport. Elles étaient
soumises à la loi des hommes, aux obscurantistes. Symbole de la société
machiste et de l’exclusion assumée et revendiquée, le voile est un
marqueur pour scinder la population française. L’avènement de la
ségrégation a lieu quand les victimes intègrent l’oppression et
revendiquent leurs chaînes.

En vous déplaçant dans votre ghetto ambulant, vous avez le respect
de tous. Personne ne vous harcèle. On vous valorise même. Ainsi se
dessine, petit à petit, pour une partie des filles, une solution pour
échapper à l’oppression quotidienne. Acheter sa tranquillité pour avoir
le respect, est-ce cela le projet de la République ?

En 2004, la situation était devenue critique et la pression sur les
filles non voilées grandissante. Après des mois de débats, une loi a
été votée, réaffirmant la laïcité à l’école. Nous étions réhabilitées
dans notre statut de citoyennes et, enfin, respectées par la République.

Mais l’espace public resta miné. Comme nous n’avions eu de cesse de
le dire, pour nécessaire qu’elle était, la loi n’était pas suffisante.
Le terrain ne devait pas être laissé aux pourvoyeurs ni aux
rétrogrades. Mais les espaces de liberté ont continué à se réduire de
manière inversement proportionnelle à l’extension du voile au jilbab, puis au niqab et, enfin, à la burqa.

J’ai recueilli à votre intention le témoignage de Karima qui a porté le voile intégral.

Karima exerce une profession commerciale et a grandi dans un
quartier populaire de la région parisienne. Son enfance a été marquée
par une pression familiale et une éducation très dures pour les filles
et, comme beaucoup de jeunes filles, elle s’est mariée pour échapper à
l’étouffement familial, mais avec un homme qu’elle a choisi.
Malheureusement, après deux ans de mariage, son mari bascule dans le
fanatisme parce qu’il retourne habiter dans son ancienne cité. À
l’arrivée du deuxième enfant, les choses s’accélèrent. Karima accepte
les nouvelles exigences sans vraiment comprendre qu’elle renonce à ses
libertés. Cela commence par des conseils sur le comportement que doit
avoir une femme : « Il ne faut pas mettre de parfum. » ; « Quand tu
mets des talons, le diable te suit. » ; « Si tu refuses de coucher avec
moi, c’est un péché et les anges vont te maudire jusqu’au matin. » La
pression psychologique aidant, Karima accepte de porter le voile et ne
porte plus que des baskets. Finis les talons ! Son mari lui apporte des
lectures concernant le jilbab : il faut cacher les formes pour
ne pas attirer le regard des hommes. La pression monte d’un cran. Le
mari de Karima lui raconte que, si la femme montre ses cheveux, des
anges de l’enfer l’attrapent, la pendent par les cheveux et la brûlent
petit à petit et qu’elle est condamnée à une souffrance éternelle. Il
lui fait lire d’autres slogans du type : « Si tu sors en décolleté, on
te versera de l’acide sur toi jusqu’à ce qu’il y ait un trou. » Il la
soumet même à l’épreuve de la flamme, lui demandant d’étendre son bras
au-dessus d’une flamme pour ressentir la douleur provoquée par
celle-ci. Devenue insomniaque, déprimée, Karima continue à lire les
lectures conseillées par son mari. Elle témoigne : « Quand je me
regardais dans un miroir, je ne me reconnaissais plus. Je n’avais plus
envie de rien, plus envie de me faire belle. Par contre, lorsque mon
mari rentrait, il fallait être prête et lui donner envie. Je devais
être parfumée, maquillée. Des fois, il m’appelait du travail pour
savoir si je m’étais préparée. » Son espace de liberté se réduisit
ainsi jusqu’au jour où les violences physiques ont commencé. « Il a
commencé à me frapper », raconte-t-elle, « parce que je sortais sur le
balcon sans voile. Puis, me disant qu’il ne fallait pas qu’on voie les
formes de mes lèvres, il m’a remis un voile intégral que j’ai encore
une fois accepté. Je voulais que ça s’arrête. J’ai vécu un véritable
enfer. J’étais devenue un spectre. » Karima avait disparu ! « Puis, un
jour, mon mari a dit aux enfants que maman avait fait une bêtise et
qu’elle allait rester là parce qu’un chien, ça reste à la maison ! »
Karima s’est enfuie le lendemain.

Le récit que je viens de faire est, non seulement, celui d’une femme
victime de violences, mais surtout celui d’une femme qui a eu le
malheur de trouver dans l’escarcelle de son mari le voile intégral, qui
a été le point culminant de l’oppression qu’elle a subie pendant trois
ans. Réduite à un objet sexuel, elle n’avait plus d’identité. Elle
n’était plus personne.

Avec le voile intégral – burqa, niqab, appelez-le
comme vous voulez –, nous avons atteint le paroxysme de l’oppression
machiste. C’est pourquoi je parle d’un point de non-retour. Comment
peut-on dire que les femmes ont le choix de porter ou non le voile
intégral alors qu’elles subissent le plus souvent des pressions
quotidiennes de leur entourage, comme je viens de vous les décrire ?
Quelles possibilités d’émancipation ont-elles face à cette remise en
question de leurs vêtements ? Jugées trop féminines ou trop masculines,
elles en viennent à sacrifier leur corps, considéré comme trop
encombrant. Tout signe indiquant l’appartenance à la société est rejeté
au profit d’un signe d’exclusion comme la burqa.

Le risque est de voir se pérenniser la coexistence de deux mondes
parallèles et totalement hermétiques : celui dans lequel les femmes
connaissent leurs droits et savent que leur corps est leur propriété et
celui dans lequel, sous couvert de burqa, les femmes revendiquent le fait d’être purement et simplement l’objet sexuel de leur époux.

Quel message adressons-nous aux jeunes générations ? Les enfants se
construisent aujourd’hui avec des symboles d’aliénation et de
soumission de la femme dans l’espace public.

Il importe de s’interroger sur la progression du port du voile intégral. Pourquoi voyons-nous autant de burqas
aujourd’hui alors qu’on n’en voyait pas il y a dix ans ? Elle est
maintenant portée par des Africaines du sud, des Françaises de souche –
qui constituent d’ailleurs la nouvelle génération des militantes de Ni
putes ni soumises.

Oui, il y a une progression du nombre de femmes voilées. Quant aux
chiffres parus dans la presse, ils sont produits par ceux-là mêmes qui
ricanaient dans les années 1990 et défendaient le voile à l’école ! En
1989, on comptait deux filles voilées. Aujourd’hui, des centaines,
voire des milliers de filles sont mises sous cage.

Le port du voile intégral est une question de principe, pas de
chiffres, et, lorsqu’on cède sur les principes, c’est le modèle social
qui est remis en question. L’alternative est claire : c’est la
République ou la burqa.

Cette dernière n’est, d’ailleurs, que la partie visible de
l’iceberg. Le phénomène s’est accompagné d’une série de conflits dans
l’espace public, mettant au défi et le service public et les
institutions de la République. Le bras de fer continue. Les tests se
multiplient. Les exemples sont légions. Il n’est que de citer le refus
des femmes de se laisser identifier à la sortie des écoles par les
institutrices. Il n’y a que la présence policière pour les faire céder.
Et, encore, la police doit-elle demander à des femmes de procéder à
l’identification, ce qui est déjà un recul sur les principes. Dans les
piscines, on veut imposer, en plus des horaires réservés aux femmes, le
port du burkini. L’aménagement des horaires s’étend aux
gymnases et aux salons de coiffure afin que les femmes échappent au
regard des hommes. Des médecins se font agresser parce qu’ils ont osé
soigner une femme.

Les agents du service public sont soumis à la loi de la laïcité mais
pas les bénéficiaires ! Pourquoi les institutions de la République
doivent-elles s’adapter aux revendications de non-mixité et de
ségrégation des sexes ?

Face à ces tests successifs, les défenseurs des libertés, certains
politiques, certains membres de la société civile
« droits-de-l’hommistes » et certaines féministes sont tombés dans le
piège du relativisme culturel, qui les a poussés à justifier et à
accepter n’importe quoi – comme la polygamie et l’excision – et à
hésiter à condamner le voile intégral. La gangrène est bien réelle. Le
mal ne vient pas simplement de ceux qui propagent et qui diffusent le
message mais aussi de ceux qui, alors qu’ils sont censés défendre les
libertés fondamentales, ne le font pas.

Les idées rétrogrades investissent la société et l’on assiste à un effondrement de l’ordre social. La burqa
est un symptôme de cet effondrement. La laïcité non seulement garantit
la séparation du politique et du religieux mais également promeut un
espace d’interaction sociale entre hommes et femmes, hétéros et homos,
riches et pauvres permettant la définition d’un nouveau pacte social.
La laïcité est la condition sine qua non de l’exercice de la démocratie.

En refusant, le 27 juin 2008, la nationalité française à une femme en burqa,
qui affirmait son refus des valeurs d’égalité des sexes, le Conseil
d’État a rectifié le tir en rappelant les valeurs qui nous permettent
de tous vivre ensemble. Oui, la liberté a des limites : les principes
qui organisent la société afin que nous puissions vivre ensemble.

En tous les cas, la dignité de la personne humaine doit être
respectée. Les femmes doivent être respectées à la fois en tant que
personnes humaines et en tant que composantes de l’ordre public.

Une autre décision du Conseil d’État du 27 octobre 1995, Commune de Morsang-sur-Orge,
réaffirme le principe du respect de la dignité humaine en interdisant
le lancer de nains. Un nain avait fondé son entreprise sur le fait de
se faire lancer lors de manifestations. Le maire de la ville dans
laquelle il devait se produire a interdit cette pratique au nom de la
dignité de la personne humaine. Le Conseil d’État a confirmé cette
décision. Donc, si une femme veut porter la burqa, on peut le lui interdire au nom de la dignité de la personne humaine.

Nous devons continuer dans la voie ouverte par le Conseil d’État, à
la fois en matière d’intégration et de défense des valeurs
universelles. La HALDE a également pris des décisions en ce sens. Aux
termes de la Constitution, la femme est l’égale de l’homme. La burqa est contraire à ce principe constitutionnel.

Sur le plan européen, on constate que c’est en France, pourtant
critiquée, que l’autre s’intègre le mieux et que le « nous » collectif
est revendiqué, contrairement au Royaume-Uni qui paie le prix fort de
sa politique de laisser-faire face aux intégristes. Plusieurs ministres
britanniques se sont déclarés choqués par le port de la burqa
et ont salué l’initiative de la mission française. La France est le
pays où l’on compte le plus de couples mixtes – mais peut-être pas pour
longtemps.

Je tiens également à rappeler qu’il y a même un islamiste radical
qui, à la suite de la mise en place de cette mission d’information, a
traité de « hore », c’est-à-dire de « pute » la première dame de
France, parce qu’elle représente les valeurs occidentales et qu’elle
est trop dénudée à son goût.

Je crois que la France est le seul pays à pouvoir avoir un débat sur
le voile et trancher la question. Elle porte une responsabilité aux
yeux du monde parce que des femmes continuent à mourir dans le monde
pour défendre leur liberté – je pense à Loubna Ahmed al-Hussein au
Soudan, qui a affronté les tribunaux pour avoir porté un pantalon, à
Nojoud Ali qui a osé demander le divorce à l’âge de dix ans et aux
Koweitiennes qui sont entrées au Parlement sans voile.

Il me semble qu’on a déjà oublié les journées sanglantes de mon pays
d’origine, l’Algérie, quand des femmes se sont fait égorger pour ne pas
avoir le choix de porter le foulard. Que dire également de ces femmes
afghanes privées d’éducation et souffrant des séquelles liées au port
de cette prison ambulante ?

Quand je pense que M. Obama a tendu la main aux intégristes au Caire
en pensant les acheter avec le voile. Il n’a pas dit un mot sur les
libertés fondamentales au Caire, ni sur l’orientation sexuelle, les
homosexuels séquestrés, assassinés, les violences faites aux femmes !
Pas un mot pour toutes ces femmes qui sont en train de se battre de par
le monde afin de poser le débat dans leur pays !

Nous devons soutenir ces femmes. Seule la France peut le faire car
elle dispose d’un cadre pour cela. Les musulmanes ont le droit au
respect et à la protection de la République. En tant que femme, en tant
que française et en tant que musulmane, je demande à la République de
me protéger du fanatisme le plus vil qui gangrène notre espace public.

De quoi avons-nous peur ? De quoi a peur l’Europe démocratique ? Les
libertés individuelles sont attaquées par ceux-là mêmes qui s’opposent
à la démocratie moderne et qui nous empêchent de travailler à sa
régénération.

C’est à partir de ce creuset républicain que nous pourrons définir
un nouveau pacte social sur le plan laïc. Les femmes sont la clé de
voûte de ce pacte. Tôt ou tard, les élites laxistes devront redécouvrir
le principe de limitation. Si la liberté doit être défendue sans
concession, elle ne peut pas l’être au nom de l’archaïsme. Sinon, les
élites laxistes se retrouveront dans l’incapacité d’inspirer des
visions nouvelles du progrès.

Comme vous l’aurez compris, je ne suis favorable à aucun instrument d’oppression des femmes, quel qu’il soit. Je relie la burqa
à toutes les formes de violence que nous subissons aujourd’hui dans le
monde. Il est impératif que la France ait le courage de défendre de
manière claire le droit des femmes parce que son action sera un point
d’appui formidable pour toutes celles et tous ceux – car il y a aussi
des hommes – qui se battent pour plus d’égalité et plus de justice
sociale dans notre pays.
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guitl

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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeVen 9 Oct - 12:31

adm-janine a écrit:
d'où est extrait ce texte? elle parle divinement bien

à l'assemblée nationale!!
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gazou

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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeVen 9 Oct - 13:29

Très bon article et tellement vrai.
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guitl

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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeVen 9 Oct - 15:44

gazou a écrit:
Très bon article et tellement vrai.

la présidente de "ni pute ni soumise" est une fille bien ; elle s'investit vraiment pour son combat et ne se laisse pas envahir par des politiciens, que je sache ; pas de partis politiques en vue, Fadela Amara a démissionné pour travailler avec Sarkozy.
Ce sont des nanas bien ; la femme est vraiment l'avenir de l'Homme.
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Balagan

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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeVen 9 Oct - 16:10

Bravo Elisabeth,

si c'était un homme je dirais qu'elle est un "Mensch" : je ne connais pas l'équivalent au féminin.
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georges972

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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeVen 9 Oct - 22:28

Vous etes vraiment mal barres en France.
Ce combat contre le voile est un combat perdu d'avance. Il ne faut pas oublier qu'il a presque gagne en Turquie, l'autre grand pays laique euro-asiatique. Dans presque tous les pays europeens ou ce probleme est apparu, il a ete regle a l'entiere satisfaction des Musulmans.

Il en sera de meme en France, que vous le vouliez ou non, car la tres grande majorite de l'immigration vers la France est aujourd'hui musulmane, immigration legale et illegale. La tres grande majorite de la demographie naturelle en France est musulmane, et d'ici quelques dizaines d'annees, si rien ne vient se produire pour arreter cela, la majorite de la population francaise sera musulmane. Et quand cela arrivera, toutes les femmes porteront le voile ou meme la burqa. Et les couturiers francais pourront alors se replier sur New York ou Tokyo ou Beijing.
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guitl

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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeVen 9 Oct - 22:32

se rendre sans combattre? à l'instar des héros du ghetto de Varsovie, nous ne déposerons pas les armes.
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georges972

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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeVen 9 Oct - 22:45

Eh bien vous voterez (ou non, et je crois bien que le non soit majoritaire) une nouvelle loi, cette fois ci interdisant le port de la burka en public, et pour ne pas sortir une loi discriminatoire, vous interdirez le port de la soutane (ce ne se fait plus que chez les cures fondamentalistes), et le port du fichu, de la perruque et des bibis des femmes juives. Dans la foulee, vous pourrez aussi interdire l'abattage rituel, qu'il soit hallal ou cacher.
Tout cela au nom de la sacro-sainte laicite, qui agonit lentement ces dernieres annees.
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bernadette




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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeSam 10 Oct - 14:05

Rien de plus parisien qu'un bibi ! Mon cher Georges ta science des colifichets laisse à désirer.
Tu mélanges un peu les registres, comme les usages. Une femme portant une perruque les respecte. Voile, burka sont imposés de part le monde à des femmes qui risquent leur vie à les refuser. Obsession du corps. Peut-être que les soutanes obéissaient à la même logique. Avec ces pêcheresses de femmes on ne sait jamais. Différences notables : ce vêtement ne concernait que les religieux. Hommes ou femmes, tous portaient un vêtement particulier. Les hommes n'étaient pas vêtus comme au XXe siècle et les femmes comme au Moyen-Âge.

Mais même là, évolution. Pour plus d'informations consulter Vatican Fashion. Ou revoir Fellini Roma.


...
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guitl

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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitimeSam 10 Oct - 15:54

la perruque est un outil très utile pour les femmes qui ont un cancer et subissent la chimio. C'est quoi, ton problème? tu mets sur le même plan une cancéreuse et une islamiste?
elles ont le droit de se couvrir la tête d'un fichu, d'une manière spécifique pour que l'on voit bien qu'elles sont les esclaves des mâles de la famille et des mâles en général, elles peuvent porter le pantalon et la tunique qui fait un gros cul par dessus le pantalon. Nous n'avons pas l'intention de leur interdire de laver les pieds de leurs père, frères, et mari.
Mais nous avons l'intention d'interdire ce vêtement sous lequel peut se camoufler une espèce d'homme bourré de bâtons de dynamite, ou de n'importe quelle arme, nous avons aussi l'intention de pouvoir éventuellement reconnaître nos agresseurs lorsque nous traversons certains quartiers.
Et celles qui ne se plieront pas à nos coutumes, j'espère qu'elles seront expulsées, boutées hors de France.
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MessageSujet: Re: le voile à l'assemblée nationale   le voile à l'assemblée nationale Icon_minitime

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