L’administration américaine a réagi froidement samedi à la confirmation du nouveau gouvernement d’union nationale palestinien par le Parlement, relevant des parties "inquiétantes" dans son programme et se disant "déçue" par le discours du Premier ministre Ismaïl Haniyeh.
Le nouveau gouvernement a été entériné par une très large majorité du Conseil législatif palestinien (CLP) samedi, mais son programme, alors qu’il promet de "respecter" les accords antérieurs avec Israël, ne comprend toujours pas la reconnaissance explicite de l’Etat hébreu, pas plus que le renoncement à la violence, conditions fixées par le Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie, Nations unies).
La "référence au ’droit à la résistance’ (dans le discours de M. Haniyeh, NDLR) est inquiétante et contredit directement le principe du Quartette de renonciation à la violence", a déclaré le porte-parole du Département d’Etat américain Sean McCormack.
Le discours du Premier ministre palestinien était "décevant et incohérent par rapport aux principes du Quartette, ainsi qu’une occasion manquée" d’affirmer l’engagement du nouveau gouvernement en faveur de la paix, a jugé M. McCormack.
Le nouveau gouvernement est destiné à mettre fin à des mois d’affrontements interpalestiniens, ainsi qu’au boycott financier des territoires palestiniens par la communauté internationale depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas de M. Haniyeh il y a plus d’un an.
M. McCormack a précisé que les Etats-Unis continueraient de s’adresser au président palestinien, Mahmoud Abbas, du Fatah, dont le programme de l’exécutif précise d’ailleurs qu’il représente le gouvernement dans les négociations internationales.
M. Abbas a déclaré pour sa part samedi que les Palestiniens rejetaient "la violence sous toutes ses formes" et qu’ils tendaient la main à Israël "pour parvenir à la paix dans la liberté et l’égalité".
Presse Canadienne
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