PARIS (AP) - Le candidat UDF à la présidentielle François Bayrou s'est prononcé lundi pour l'instauration d'une VIe République, comme sa rivale socialiste Ségolène Royal, et a proposé "aux principaux mouvements" politiques de participer à la réforme des institutions.
"J'ai beaucoup utilisé le terme de VIe République pour montrer le changement. Simplement, j'ai dit que le numéro n'était pas important, ce qui est important, c'est le contenu du texte", a souligné François Bayrou sur Canal Plus.
Partisan d'un référendum sur les institutions, le candidat de l'UDF a avancé que "les Français ne voteront pas non" et que "nous allons faire les réformes constitutionnelles qui doivent être votées par les principaux mouvements" politiques.
"J'inviterais tous les partis politiques à la définition de cette nouvelle règle du jeu: chacun aura sa place autour de la table, quel que soit son statut dans la majorité ou dans l'opposition, pour que les Français soient assurés que les changements seront droits et justes", a-t-il précisé.
Pour l'ancien ministre, "en France, on a besoin de redéfinir les fonctions du gouvernement et du président de la République pour que le parlement trouve une véritable place". "Moi je le fais en interdisant le passage en force et en rendant le droit de discuter de sujets qui lui sont interdits aujourd'hui", a-t-il assuré, citant l'exemple des autoroutes ou de la question de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.
Enfin, "il faut changer la loi électorale, car il n'est pas normal que deux partis, le PS et l'UMP qui ont eu au premier tour 35% des voix" à la présidentielle de 2002, aient "92% des sièges au parlement", a proposé M. Bayrou, favorable à ce que "50%" des députés soient élus "à la proportionnelle". AP