- adm-janine a écrit:
- http://www.guysen.com/news_Statut-de-Jerusalem-est-la-Ligue-arabe-estime-la-proposition-europeenne-vide-_254731.html
http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-17571-145-7-paris-soppose-au-plan-suedois-partition-jerusalem-herb-keinon.html
Paris s’oppose au plan suédois de partition de Jérusalem, Herb Keinon
Jerusalem Post, 3 décembre 2009
L’ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot
Texte original anglais : "Paris comes out against Swedish plan"
Adaptation française de Sentinelle 5770, reprise du site Desinfos.com
La France émet « plusieurs fortes réserves » concernant le projet de résolution sur le Moyen-Orient, présenté par la Suède, qui reconnaîtrait Jérusalem-est comme la capitale d’un futur Etat palestinien, a déclaré l’ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, au Jerusalem Post, mercredi.
« Soyons clairs : le texte n’est pas un texte de l’Union Européenne ; c’est une proposition suédoise à la recherche d’un accord des 27 membres du Conseil des Affaires étrangères de mardi prochain »,
a indiqué Bigot à propos du document, qui a soulevé la colère de Jérusalem pour nombre de raisons, et tout d’abord du fait des préjugés [suédois] sur Jérusalem avant les négociations et de la référence du document à la « Palestine ».
Les ambassadeurs de l’UE à Bruxelles doivent se réunir jeudi, ainsi que les experts de la sécurité de l’UE, pour discuter le texte plus avant.
Israël, dans ses efforts diplomatiques pour bloquer l’acceptation du document, est en contact avec les Etats-Unis, expliquant qu’ils devraient montrer aux Etats-clés de l’UE que le texte ne fera que rendre l’avancement du processus diplomatique encore plus difficile qu’il ne l’est déjà.
« Ce texte sape les efforts pour entamer un processus parce qu’il adresse un message aux Palestiniens selon lequel ils n’ont pas besoin de négociations, mais peuvent juste rester assis et attendre des documents comme ceux-là, qui préjugent des décisions et leur donnent ce qu’ils veulent »,
a dit un officiel de haut rang du gouvernement.
Dans un entretien qui paraîtra au complet dans le ‘Post’ de vendredi, Christophe Bigot a déclaré que la France a exprimé ses réserves concernant le texte pour deux raisons :
« D’abord, il doit prendre en compte la décision positive du Premier Ministre Binyamin Netanyahou concernant le gel partiel de la construction dans les implantations. Nous devrions bien accueillir cette décision même si elle ne répond pas à toutes nos attentes ».
« Ensuite, nous considérons que nous voulons promouvoir la relance du processus de paix. Ce sont les deux questions qui devraient être surtout traitées dans la déclaration ».
Des officiels israéliens de haut rang se sont plaints de ce que le document ait accepté le narratif palestinien, sans prendre en compte aucune des préoccupations d’Israël, comme la sécurité, les réfugiés palestiniens, la démilitarisation d’un futur état palestinien, et la nécessité pour un tel Etat de reconnaître Israël comme la patrie du Peuple juif.
Israël a aussi été frustré de ce que le document ne fasse pas beaucoup confiance à Netanyahou concernant son moratoire sur la mise en chantier de maisons dans les implantations.
Selon Christophe Bigot, « plusieurs des Etats de l’UE avaient une série de remarques et d’observations » sur la proposition suédoise.
« Je suis presque sûr que le texte qui sera accepté d’ici mardi prochain sera différent du texte proposé par la Suède vendredi dernier », a-t-il dit.
Interrogé sur ce que la France ou l’UE pourraient faire pour pousser Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne, à des négociations, Christophe Bigot a dit :
« Nous ne mettrons personne dans une position délicate. Par contre, nous pouvons apporter à [M. Abbas] une aide, des garanties, le rassurer, et veiller au cadre des négociations ».
En ce qui concerne le type d’aide possible offerte, Christophe Bigot a fait allusion à la possibilité de la mise en place de forces de l’UE en Cisjordanie. Il a ajouté :
« L’UE a dit, à plusieurs reprises, que nous souhaitons fournir des garanties de sécurité »
« S’il y a un accord entre Israël et les Palestiniens, et s’ils montrent de l’intérêt et la volonté d’aller dans cette direction, l’UE a dit et répété que nous voulons fournir des garanties de sécurité concernant la Cisjordanie – qui aiderait à la fois les Israéliens et les Palestiniens ».
Interrogé sur le point de savoir si cela signifiait la présence de soldats de l’UE à la frontière de la Cisjordanie, ou patrouillant à Naplouse, Christophe Bigot a déclaré :
« La façon dont cela fonctionnera dépend de l’accord entre les Israéliens et les Palestiniens, et de ce qu’ils recherchent. Il y a plusieurs options : depuis une mission d’observation minimale, jusqu’à une force maximale de l’OTAN. Cela dépend vraiment des deux parties. Nous n’allons pas leur imposer quoi que ce soit. Cela dépend d’eux, en définitive ».
Herb Keinon
© The Jerusalem Post