Merci Noach. Oui, c'est vrai j'écoute beaucoup cette musique. Comme une autre que j'aime, celle des klezmorim. Bonheur de découvrir d'autres interprétations, d'autres œuvres. Que ce soit un pianiste jouant une sonate, un violoniste, un clarinestiste interprétant un air qui traverse les siècles, un chanteur de lied ou de mélodie, chacun apporte de sa sensibilité et un peu de son univers, tout en servant la musique.
Un disque remarquable reçu il y a peu : Les chants des partisans de Vilna. On peut en écouter des extraits ici.
A propos, un musicien que j'aime particulièrement et je crois trop peu connu : Ernest Bloch. Trop peu connu. Pourtant d'autres musiciens, ses contemporains, ont salué son génie et reconnu sans hésiter un des leurs. On a cherché à le classer, de façon très ambigüe, comme 'musicien Juif'. Non pas pour saluer une richesse personnelle, mais pour réduire, isoler, en un mot faire taire. Nul ne peut emprisonner la musique. La sienne est splendide, exigeante. Mais on lui a imposé une sorte de confidentialité. Il exprime si bien lui-même ce qui le guide :
« Il n’est pas dans mon intention ni dans mon souhait de travailler à la restauration de la musique juive. Je ne veux pas baser ma musique sur des mélodies plus ou moins authentiques. Je ne suis pas un archéologue. Je crois que la chose la plus importante est d’écrire de la musique sincère et bonne, la mienne. Ce qui vraiment m’intéresse est l’esprit hébraïque. Cette âme complexe, ardente, agitée que la bible fait vibrer en moi. La vigueur des Patriarches, la violence du livre des Prophètes, l’amour brûlant de la justice, la douleur et la grandeur du livre de Job, la sensualité du Cantique des Cantiques.
Tout cela est en nous, tout cela est en moi, et c’est la meilleure part de moi-même»
Une page intéressante ici
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