Le Parti travailliste n'existe pratiquement plus. Il a ete raye de la carte par deux personnalites: Yasser Arafat et Ariel Sharon.
Le premier avait lance des la signature des Accords d'Oslo une vaste campagne d'attentats. Yitzhak Rabin et Shimon Peres parlerent de "prix a payer pour obtenir la paix". La droite en profita pour lancer une campagne politique de denigrement. Les resultats ne se firent pas attendre: assassinat de Rabin et defaite electorale des Travaillistes.
Le deuxieme, avec les conseils du plus opportuniste des membres du Parti Travailliste, Hayim Ramon, cassa le Likoud et entraina derriere lui une partie des Travaillistes, Shimon Peres en tete.
Le resultat fut l'emiettement de l'electorat travailliste entre le Parti originel, Kadimah et l'extreme-gauche.
Aujourd'hui, le Parti Travailliste a a sa tete un homme tres intelligent, Ehoud Barak, qui sait que sans une reforme profonde qu'il ne veut pas (cela pourrait entrainer sa chute), le Parti Travailliste n'a plus d'avenir.
En dehors de ces considerations politiciennes, il faut aussi savoir qu'il y a eu ces 20 dernieres annees un changement profond dans la societe et dans l'economie israelienne. Il y a eu aussi l'ajout de plus d'un million de Juifs venus de l'ex-URSS pour qui le parti travailliste est l'equivalent du Parti Communiste Sovietique et de ses Goulags.
Ce changement profond dans la societe israelienne se traduit par un appauvrissement considerable d'une tres grande partie de la population, ou les salaires ne depassent pratiquement jamais le salaire minimal (environ 600 Euros par mois) et l'enrichissement non moins considerable d'une petite fraction de la population. Les couches moyennes sont laminees.
La privatisation systematique des instruments etatiques contribue aussi a ce changement, ou l'Education, la Sante, l'Aide Sociale ne dependent plus que du montant des primes d'assurance ou de la bonne volonte d'organisations caritatives.
Bref, Israel devient un Etat europeen comme un autre coince dans un Proche-Orient qui ne veut pas de lui.