Proche-orient – Russie – Syrie… A quel jeu se livre la Russie de monsieur Poutine? La question se pose suite à la politique du chaud et du froid menée par la Syrie.
D’un côté, le président Bachar El Assad invite le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, à témoigner d’audace et de s’engager dans une relance des négociations.
De l’autre, il envisage sans sourciller une possible confrontation armée. Quel jeu se livre en coulisses?
Et bien, tout se passe comme si la Russie avait fait sienne la politique de l’URSS au temps de la guerre froide, à savoir profiter de la moindre occasion pour damner, ou tenter de damner le pion aux Etats-Unis et aux pays de la région sous influence américaine.
Pour ce, tous les moyens sont bons : d’une part, des livraisons d’armes massives à Damas et, d’autre part, user de la désinformation sélective pour chauffer l’atmosphère.
Ainsi, selon divers services de renseignements régionaux, mais pas seulement, Moscou a alerté, alerte toujours Damas d’une initiative militaire américaine contre l’Iran, laquelle sera suivie d’une offensive américano-israélienne en Syrie, destinée à entraîner la chute de l’actuel régime.
La période retenue : l’été prochain! Le danger d’un tel comportement, c’est que ces prétendues informations tombent dans un terreau propice.
En effet, depuis la guerre au Liban de l’été dernier, les barons de l’armée syrienne se sont convaincus d’une dégradation sensible de la force de dissuasion israélienne.
Tsahal n’est plus l’ogre de la région, voilà le constat dressé à Damas. Donc, prenable!
Dans une certaine mesure, l’euphorie qui pointe en Syrie n’est pas sans rappeler celle qui a mené à la guerre des six jours.
Autre question : cette tendance de Vladimir Poutine à la pyromanie ne va-t-elle pas de paire avec son refus de suivre les occidentaux dans leur tentative de stopper la course iranienne à l’arme nucléaire?-
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