Je ne suis pas Zola pour
mettre le holà
Dans l'encre rouge des
médias quel "Aurore"
sortira du tas
Qui aura le courage sans
censure aucune
D'éditer "J'accuse" sur
cinq colonnes à la Une
Leurs réponses négatives au
bout des rotatives
Me pousse à caresser ma
muse pour raper "J'accuse"
J'accuserai, j'accuse, sur
tous les tons je fuse
Pour dénoncer sur toute la
gamme tous vos amalgames
J'accuse ces pères et
mères, pour quelques
billets verts,
Qui jettent leurs enfants au
front, chair à canon
Balle sur le front, affront,
vous perdez la raison
Sans pudeur, ni censure,
vous donnez en pâture,
blessures
La mort de votre progéniture
Aux téléobjectifs, subjectifs,
sélectifs, est-ce là
votre objectif ?
REFRAIN
Je suis un enfant d'Israel,
révolté, insoumis, mais
pas rebelle
Deux poids, deux mesures,
injures, vos infos,
c'est tout faux
Caméras des champs de
bataille, vos images sont
de la mitraille
Détournement de vérité,
injustice, supplice, vous
vous rendez complices
J'accuse ces hommes,
bombes humaines
inhumaines
J'accuse ceux qui
les excusent
Qui traitent en victimes ceux
qui commettent les crimes
Et désignent en bourreaux
ceux qui partent en
lambeaux
Lambeaux de chairs calcinées
qu'on décolle pour le
repos du tombeau
J'accuse ceux qui les comparent
aux résistants des
années noires,
blasphématoires
Ils ne sont pas les terroristes
de désespoir, ils sont
sans foi ni gloire
J'accuse ceux qui clament
leur droit à la critique, simpliste
rhétorique
Et qui pointent à la vindicte
le seul Etat démocratique.
REFRAIN
J'accuse ces chaines qui
se déchainent, qui aliment
la haine
Contre l'Etoile de David,
violence avide, perfide
Ces chaines qui mettent
le feu dans le coeur
des banlieues
Qui à leur tour allument
le feu dans les maisons
de Dieu
Jeunes des cités, pierres
et keffieh , à eux vous
vous identifiez
Avez vous oublié vos frères
d'Alger qui se font égorgés,
décapités, éventrés?
Votre gloire serait d'aller hurler
votre solidarité dans les
rues d'Algérie
Plutôt que de brûler le
drapeau d'Israël sur
les pavés de Paris.
Négation de Sion, ces
nations qui nous refusent
Notre histoire, nos
territoires, devoir
de mémoire
Ce petit bout de terre aux
ennemies frontières
Et où la seule barrière de
paix s'appelle Méditerranée.
Yeroushalaym est dans notre
hymne, Jérusalem coule
dans nos veines
Capitale je la revendique,
héritage biblique,
patrimoine historique
Millénaires de prières
vers ce petit mur
de pierres
Mer de sang de nos persécutions
et vous voulez
nous dénigrer … Sion
J’accuse...
!
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