Le peuple britannique peut être pardonné s’il se sent déconcerté par le mauvais traitement qu’il a reçu des Musulmans dernièrement. L’Iran place la Grande Bretagne dans la catégorie de Satan, avec les Etats-Unis et Israël, et a avidement pris en otages ses militaires et humilié le gouvernement et l’Amirauté de sa Majesté. Mais face à toutes les rodomontades anti-britanniques de l’Iran, le fond de l’affaire est que la Grande Bretagne est le plus efficace défenseur des Mollahs.
En oeuvrant avec la France et l’Allemagne à négocier de façon maladroite avec les ayatollahs sur leur programme d’armes nucléaires, les Britanniques ont été plus responsables que quiconque d’avoir offert aux mollahs trois ans pour travailler librement au développement de leurs armes nucléaires. Si les Français et les Allemands s’étaient confrontés avec les Iraniens sans les Britanniques à leurs côtés, l’administration Bush aurait condamné les pourparlers pour ce qui était une tactique destinée à gagner du temps, et auraient travailler à concevoir une stratégie politique cohérente et efficace pour empêcher l’Iran d’acquérir des bombes nucléaires.
Quand l’été dernier, il devint impossible d’ignorer que les papotages européens avaient échoué, ce fut de nouveau la Grande Bretagne qui freina Washington, en convainquant le Président George W. Bush de donner au Conseil de Sécurité de l’ONU le pouvoir de traiter avec l’Iran de son programme nucléaire. Sans la Grande Bretagne faisant pression sur la voie de l’ONU, il est difficile d’imaginer Bush donnant son accord pour subordonner la sécurité nationale des USA à un organisme plus ou moins dédié à diaboliser, isoler et étriper l’Amérique.
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