Pourquoi je suis parti du 93

Je suis né "pieds noirs" et j'ai donc parmi mes meilleurs amis des PN juifs à qui je disais depuis longtemps que le jour où le vote musulman serait plus fort, la politique française changerait, et que le jour où nous ne pourrions plus assimiler, ils seraient les premiers à subir. Et je ne dis pas cela parce que je suis anti arabe. J'ai aussi beaucoup d'amis parmi les Harkis (avec mon épouse une des trois premières familles à avoir adopté une famille), et quelques Algériens. En dehors de leur nomenklatura politique, journalistique et pseudo intellectuelle, je me sens bien avec eux.
Je suis réellement parti du 93, alors que j'habitais une ville encore sympa (les Pavillons sous Bois), comme avec mes parents d'Algérie, pour protéger ma famille. Mais aussi, pour faire ce que nous n'avions pas su faire à temps, protéger notre patrimoine (en l'occurrence la maison).
J'ai été élu 18 ans en 93, non pas FN mais UDF, puis parce qu'écoeuré par le silence RPR-UDF, sous étiquette divers droite.

Maintenant je vis dans un village du 78, collé à Saint Nom la Bretèche (1800 habitants). Ma fille peut aller chercher le pain et aller d'une maison à l'autre voir ses amies sans que je sois inquiet. Il y a un "demi issu" de l'immigration très en vue: il s'appelle Noah! En voiture, pour aller travailler à Paris, je prends la A14 (payante, donc qui sélectionne). Je traverse Neuilly, la Grande armée, les Champs Elysées. Je bosse à La Madeleine. Je ne vois rien. Sauf si je regarde la télé. Mais à la différence de bourgeois (pas tous, j'y ai des amis) du 16ème, de Neuilly ou de Versailles ou St Germain, je sais que la vieille dame n'ose plus sortir faire ses courses, je devine que la jeune femme doit toujours traverser la bande assise par terre dans le couloir de l'immeuble, je me souviens aussi de ce jeune agressé au cutter la seule fois où sa mère n'a pas pu aller le chercher au conservatoire, je me rappelle les classes à majorité étrangère.

J'ai passé aussi quelques nuits avec ce qui correspond aujourd'hui à la BAC. J'ai du défendre les "parrains" de fillettes de 8 ans "adoptées" par des hommes venant d'Afrique (chômeurs et non mariés) qui les inscrivaient à l'école (pour les alloc dont il vivaient avec les aides de la mairie, le RMI, l'aide au logement et de quelques ONG, avec pour seul justificatif un bout de "papier cul" tapé à la machine en arabe, traduit là bas, qui disait que "la mère avait donné l'enfant en garde pour que ce monsieur l'élève". Le grand juge du 93 spécialisé pour les enfants, connu de tous les médias, n'a jamais répondu à mes courriers. Pas de vagues! Malheur aussi au "petit blanc" et à la mémé qui n'auront pas les moyens de déménager. Les filles qui se font engrosser parce que le père d'un enfant potentiellement français ne peut être expulsé. Et les vieilles arabes qui venaient me demander d'aider l'enfant drogué ou le chibani (le vieux) qui me disait "il ne me respecte pas, Monsieur Rondeau "). Alors j'ai fui. J'ai abandonné mes amis, 18 ans de vie sociale où mon épouse était aussi impliquée dans le monde associatif. Mes enfants ont perdu les amis qu'ils avaient depuis la maternelle.

Mais vous ne pouvez vous rendre compte à quel point j'ai été épouvanté à longueur de permanences par ces braves gens qui me prenaient pour le bon dieu, deux familles françaises, 28 issues de l'immigration (une ville sans HLM pourtant): bons alimentaires, bons de chauffage, espèces, gratuité cantine dans la poche. Car je vous le dis: ce ne sont pas les voyous de banlieue ou les islamistes qui sont les plus dangereux. S'ils étaient le plus grand nombre, j'aurais l'espoir. Les Français, quelque soit leur confession ou l'absence, se révolteraient. Mais nous sommes peu à peu étouffés par plus de 80% de gens sympathiques. Nous n'iront pas nous les égorger dans les cités.
Et je souris tristement quand j'entends les grands responsables économiques, y compris du Figaro, parler de faire baisser les impôts, de diminuer l'administration, de faire les réformes qui s'imposent, etc. Même la moindre ménagère sait qu'elle doit, à un moment donné, stopper ses largesses.

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hé bien on en apprends de belles, sur les familles "multi-parentales".
Et ce n'est ni Sarko ni Sego qui changeront ça.

Si je dis que ce texte pue le racisme, personne ne va pas aimer. Mais je le dis quand même !

Ce texte pue le racisme malgré que l'auteur, comme tous les racistes d'ailleurs, ait pris la précaution de dire dans son introduction qu'il a des amis juifs et des amis arabes, comme si cela suffisait pour prouver qu’il n’est ni raciste ni antisémite.

Il ne faut pas se méprendre sur ce genre de personnage. Si la banlieue était peuplée de juifs, il nous aurait sorti d’autres clichés, bien connus.

En attendant, les familles multi-parentales, ce n'est pas drôle ; ni pour nous, ni pour les enfants.
Comment peuvent se sentir des enfants dont les familles sont si différentes des autres familles? on ne voit aucune famille maghrébine où le chef de famille a plusieurs épouses (ou alors des exceptions) - ou une mère garde tous les enfants, ou une autre mère travaille pour nourrir toute la fratrie ; ce qui est chose courante en Afrique n'est même pas l'exception en France.
Un jeune qui voudrait faire monter ses copains ou copines à la maison, aurait l'air de quoi?
"c'est ta mère?"
"non, c'est la troisième femme de mon père, la deuxième est au boulot".

Swiker je suis d'accord avec toi : ce texte est raciste. Détestable.
Amalgames. On ne peut nier le refus de s'intégrer d'une minorité de Français. Ni l'origine de nombreux délinquants. Ni l'insécurité. Mais désigner toute une population du doigt, c'est inacceptable. Généraliser des comportements c'est inventer des clichés méprisables. Oui, il existe des zones où règne la loi du plus fort. Trente ans de complaisance ont permis ce résultat. Stigmatiser tous ceux qui y vivent est aussi imbécile que dangereux. Le mépris de ceux qui ont laissé faire et le mépris de celui qui écrit me font horreur.

Oui, je sais ce que valent les arguments du style 'j'ai des amis noirs, arabes et même femmes'. Si je t'assure, j'ai rencontré de grands démocrates qui se croyaient obligés de préciser qu'ils me considéraient comme une égale. Tu imagines sans peine les moqueries que je leur ai réservées.

Guitl, les familles 'recomposées' (le mot ne me satisfait pas) ce n'est pas nécessairement n'importe quoi. L'attitude des parents reste déterminante.

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