la demission de Bishara

Azmi Bishara démissionne de la Knesset ... au Caire
Claire Dana Picard
dimanche 22 avril 2007 - 14:38






Le député arabe israélien Azmi Bishara, chef du parti Balad, qui se trouve actuellement en Egypte, a annoncé officiellement qu’il quittait la Knesset. Il a remis sa lettre de démission, dimanche matin, à l’ambassadeur d’Israël du Caire, Shalom Cohen.

Bishara y écrit notamment: "Depuis les dernières élections, je pense sérieusement à quitter la Knesset afin de me consacrer davantage à l’écriture. Toutefois, j’ai toujours eu la conviction que je me trouvais en mission à la Knesset et qu’il ne s’agissait pas d’un simple métier". La démission du député arabe prendra effet mardi et il sera alors remplacé par l’avocat Saïd Nafah.

Peu après avoir procédé à cette démarche, Bishara a accordé un entretien à la chaîne Al Jazira afin d’exposer ses motivations. Il a notamment prétendu avoir été excédé par les voix, de plus en plus nombreuses, qui s’élevaient contre lui à la Knesset.

Bishara a tenu toutefois à souligner qu’il ne comptait pas pour autant abandonner la vie politique. Selon des informations diffusées en Egypte, le député arabe démissionnaire envisagerait de ne pas retourner en Israël de crainte d’être traduit en justice. Il aurait confié à des intellectuels égyptiens qu’il ne prendrait pas ce risque "tant que ces menaces pesaient sur lui".

Dans une interview accordée récemment à la presse arabe d’Israël, Bishara avait accusé le Shin Bet et les médias israéliens de harcèlement politique à son encontre. Il avait alors rappelé que les journaux israéliens avaient laissé entendre clairement qu’il faisait l’objet d’une enquête judiciaire. La droite n’avait pas laissé passer de telles allégations : elle avait riposté en soulignant que Bishara n’avait rien d’une victime et qu’il tentait, en prétendant en être une, de détourner l’attention du public de la gravité de l’affaire dans laquelle il était impliqué.

Le député Youval Steinitz, du Likoud, réagissant à la décision prise par Bishara, a estimé qu’Israël devait envisager la capture du député arabe afin de pouvoir le juger.


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