Le patriarche copte: le Vatican a eu tort d’exonérer les Juifs du meurtre du Christ
Ci-après, extrait d’une interview, en langue arabe, du Patriarche Copte égyptien, Shenouda III, diffusée sur la chaîne Dream 2, début avril. Le texte se passe de commentaire. Il témoigne de l'arriération et de la sclérose théologiques et spirituelles de ce dirigeant religieux de ce rameau vénérable du christianisme oriental. (Menahem Macina).
Animatrice : Le Vatican a présenté aux Juifs contemporains des excuses, en quelque sorte, et les a exonérés d’avoir versé le sang du Christ. Mais l’Eglise copte persiste dans une position qui diffère de celle du Vatican.
[…]
Patriarche Shenouda : De quoi le Vatican [1] s’excuse-t-il ? Il n’a rien fait qui justifie des excuses. Je n’aime pas ce qui est fait pour les apparences. Chaque chose doit avoir fondement et raison. De quoi s’excusent-ils ?
Animatrice : Il s’agit d’excuses pour le fait d’avoir présenté les Juifs comme les meurtriers du Christ. Tel était le contexte.
Patriarche Shenouda : Le Nouveau Testament dit qu’ils le sont [2]. Le Vatican est-il opposé aux enseignements du Nouveau Testament ?... J’ai empêché les Coptes de visiter Jérusalem en raison de ma foi et pour [diverses] raisons, et je ne me soucie pas des conséquences. Avant tout, beaucoup de Coptes veulent visiter Jérusalem. Si je le permets, des dizaines de milliers d’entre eux iront.
Animatrice : Ils désirent ardemment aller à Jérusalem.
Patriarche Shenouda : Si des dizaines de milliers [de Coptes] vont en Israël, ils seront influencés par les médias israéliens [3], et ils seront incapables de s’en prémunir. Qui sait avec quelles idées ils reviendront ? C’est la première chose. De plus, cela contribuera à l’économie et à la propagande d’Israël. Et Israël sera le seul à tirer bénéfice de la situation, pas eux.
© MemriTV
[Texte aimablement signalé par IMRA.]
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Notes de la Rédaction d'upjf.org
[1] Précisons encore que, contrairement à ce qu'affirme ce "pape" copte, ce n'est pas le Vatican qui a exonéré les Juifs de l'accusation de déicide mais un concile oecuménique (Vatican II) rassemblant quelque 2400 évêques du monde entier, qui s'est tenu de 1962 à 1965, et auquel assistaient, d'ailleurs, en tant qu'observateurs, un certain nombre de dignitaires non-catholiques orientaux.
[2] En fait, cette accusation ne figure pas en ces termes dans le Nouveau Testament. Et de toute façon, elle ne peut concerner tous les Juifs de l'époque, dont beaucoup n'ont jamais entendu parler de Jésus, et encore moins ceux des siècles postérieurs jusqu'à ce jour.
[3] On reconnaît au passage la perception maladive des antisémites invétérés, qui attribuent au peuple juif des pouvoirs maléfiques quasi illimités.
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