La judéomanie du futur président Sarkozy commence dès à présent
Deux jours avant le 2è tour de l'élection présidentielle, où Nicolas Sarkozy devrait être élu avec une large avance (d'après les sondages qui se trompent moins que d'habitude en ce moment), celui-ci a décidé d'accorder une interview exclusive au Jerusalem Post, reproduite sur le site Sur le Ring, vitrine intellectuelle de Maurice G. Dantec et géré par son agent (qui fut d'ailleurs le mien il y a un an).
Quel signal politique, si près de l'échéance finale!
Un signal d'une judéomanie qui devrait être forte, d'autant plus forte que la politique française extérieure ne rééquilibrerait plus la politique française intérieure si Sarkozy est élu. Non que je me réjouissais de cet équilibre, valable depuis de Gaulle jusqu'à Chirac en passant par Mitterrand. Mais il permettait de faire la distinction entre judéomanie, le propre de la politique intérieure vis-à-vis des juifs depuis 1981 et Mitterrand, et l'israélophobie, le propre de la politique extérieure vis-à-vis des juifs depuis le 27 novembre 1967 jusqu'à ce jour. Avec la même politique, à l'extérieur et à l'intérieur, à savoir une judéomanie unilatérale, Nicolas Sarkozy rendrait invivable cet amalgame entre anti-israéliens et antisémites, qu'il sera quasiment impossible de défaire. Là où les juifs de France peuvent aujourd'hui, et à raison, invoquer l'israélophobie qui domine en France, ils seront forcément vus demain comme favorisés, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. On les accusera infiniment plus qu'aujourd'hui leur "double allégeance", que la politique menée par Sarkozy sera sensée démontrer. Et nous aurons tous les éléments pour que l'antisémitisme se déchaîne à nouveau, venant d'extrême-gauche comme d'extrême-droite. D'autant que le Président Sarkozy, voyant ce déchaînement d'antisémitisme, chercherait à le combattre et cela passerait nécessairement par une augmentation de la judéomanie (puisque les politiques de gauche comme de droite n'ont pas compris que la judéomanie générait de l'antisémitisme).
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