Quelque 5.000 fidèles en provenance de divers continents, dont un millier venus d’Israël, ont participé dimanche au pèlerinage juif de la Ghriba, l’une des plus anciennes synagogues au monde, construite il y a plus de 2.500 ans sur l’île de Djerba dans le sud tunisien.
Un dispositif de sécurité renforcé a été mis en place depuis l’aéroport de Djerba et tout au long de l’itinéraire menant aux hôtels où résident les pèlerins. L’accès à ces établissements et à la synagogue était minutieusement filtré par des agents de l’ordre en tenue et en civil.
Après une pointe de 10.000 pèlerins en l’an 2000, le nombre des visiteurs qui évolue en fonction de la situation au Moyen-Orient a connu plusieurs baisses successives à la suite de l’Intifada dans les territoires palestiniens.
La chute la plus sensible, limitée à un peu plus de mille pèlerins parmi les juifs résidant en Tunisie, a été enregistrée en 2002 après l’attentat terroriste perpétré par un kamikaze qui s’est fait exploser dans un camion-citerne contre ce sanctuaire juif. Revendiquée par Al-Qaïda, cet attentat avait causé la mort de 21 personnes: 14 touristes allemands, cinq Tunisiens et deux Français.
Selon le président de la Ghriba, Perez Trabelsi, le nombre des pèlerins s’est accru cette année d’environ 40% par rapport à 2006. La plupart proviennent de France, d’autres d’Israël, d’Italie, de Grande-Bretagne, d’Autriche, du Canada et des Etats-Unis. Il a cependant fait état de l’annulation du voyage que devaient effectuer 300 à 400 pèlerins à partir de Paris après les récents attentats au Maroc et en Algérie.