Si vous critiquez l'antiracisme, vous êtes automatiquement classé comme raciste, nous l'avons vu. Mais une autre raison pour laquelle l'anti-racisme est difficile à critiquer, à contester, réside dans le fait que cette idéologie a une double facette. Ces deux aspects opposés sont employés souvent inconsciemment par les antiracistes, selon les occasions, et selon celui des ces aspects qui donne le plus de résultat rhétorique.
D'une part, l'antiracisme nie l'origine de chacun, et d'autre part, il rappelle les origines de tous.
Comment un tel grand écart, une telle schizophrénie, sont-ils possibles, et quelles peuvent en être les conséquences pour la société ? Pour essayer de le comprendre, voyons dans quelle mesure cette assertion des deux concepts opposés de l'antiracisme est vraie.
L'antiracisme nie l'origine de chacun.
Chacun de nous a au moins une fois entendu, lors de manifestation ou d'un reportage politique quelconque, cette phrase scandée en choeur : "Nous sommes tous des enfants d'immigrés, 1ère, 2ème, 3ème génération". Elle fut scandée presque chaque fois que le FN défilait, et presque chaque fois que la police de la République appliquait la loi concernant les clandestins se trouvant dans notre pays. Cette phrase fait évidemment écho à celle qui fut scandée peu après mai 68 : "Nous sommes tous des juifs allemands". Il s'agissait alors que soutenir Dany Cohn-Bendit, qui fut expulsé (temporairement) du territoire français suite aux fameux événements.
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