Nicolas Sarkozy, Président avec 53%
Le premier homme d’Etat au Moyen-Orient a avoir salué la victoire de N. Sarkozy est le président égyptien Moubarak qui a félicité le nouveau Président, et l’a assuré de “la poursuite de l’excellence de la relation franco égyptienne”. Nicolas Sarkozy était le candidat favori des Israéliens pour ses positions pro-américaines.
Si l’opinion africaine est favorable à Ségolène Royal, les électeurs français ont décidé de porter Nicolas Sarkozy à la présidence de la République avec 53 % des suffrages, remarque le quotidien sénégalais Walf Fadjri. Selon Akram Belkaïd, chroniqueur au Quotidien d'Oran (Algérie), l'élection d'un candidat qui "a racolé dans les bas-fonds de l'extrême droite", promet des lendemains difficiles à la France et des relations âpres avec l'Algérie. Selon lui "Sarkozy est très attendu sur la question du Moyen-Orient. Il a un passif : Sarkozy a refusé de se rendre dans les territoires occupés. C'est l'un des rares hommes politiques français à avoir affiché son soutien à Israël pendant la guerre au Liban. S'il s'avère que Sarkozy est réellement le néo-conservateur qu'il semble être, la France sera hors-jeu au Moyen-Orient. " Selon le journal Le Bénin aujourd''hui, la victoire de Nicolas Sarkozy est une déception pour les Africains. Pas seulement en raison de sa politique en matière d''immigration. Sa personnalité inquiète aussi. C'est parce que son programme était clair que Nicolas Sarkozy l'a emporté avec un score aussi net, estime le quotidien suisse Le Temps.
Le taux de participation des Franco-Israéliens inscrits et qui ont donc voté était relativement faible, si on le compare au taux en France, rapporte Dominique Roch sur les pages web de Rfi: "Il tourne autour des 25%. Par contre, ceux qui ont voté, se sont exprimés massivement en faveur de Nicolas Sarkozy, puisque selon le dépouillement des bureaux de vote à Jérusalem, à Tel-Aviv, à Haïfa et à Netanya, plus de 85% des suffrages étaient en faveur de Nicolas Sarkozy. Des deux candidats, celui de l’UMP est donc manifestement celui qui plaît le plus aux Israéliens, et ce pour une raison très simple : il est perçu comme étant un homme proche des Américains. On espère donc ici qu’il y aura un rapprochement franco-américain. Et ce rapprochement ne peut que profiter à Israël. C’est du moins la perception des Israéliens, dans la mesure où l’administration américaine affiche des positions proches des positions israéliennes. Il faut également savoir que Ségolène Royal était venue ici : c’est la seule à s’être rendue à Gaza. Nicolas Sarkozy, lui, est venu en Israël, mais n’a pas effectué la visite qu’il devait faire dans les territoires palestiniens."
Selon Ali Lmrabet, journaliste marocain et correspondant du quotidien El Mundo au Maroc, rien ne va changer dans les relations entre Paris et Rabat, car les hommes changent, mais le système reste". Extraits: "(...) Lors de ses meetings, pour démontrer sa dimension internationale, Sarkozy a exhibait quelques photos dont deux m’ont particulièrement intrigué. Une avec Bush et l’autre avec Mohammed VI. Deux sommités de la bonne gouvernance. Mais, disons-le clairement, même avec l’élection de Royal, ça N’aurait pas changé grand-chose. Les deux principaux partis ont leurs "Marocains de service", Rachida Dati pour l’UMP et Najat Belkacem pour le Parti socialiste. Avec le nouveau président, rien ne va être modifié. Les hommes changent, le système reste. Cette relation charnelle entre la France et le Maroc va continuer, pour le plus grand bonheur de nos dirigeants. Sarkozy peut raconter aux Français ses salades sur le changement, mais pour le Maroc, il n’y aura rien de neuf. Sarkozy va continuer à raconter les mêmes salades que Chirac depuis des années : à savoir que le Maroc est en une transition démocratique.(...)"
Sarkozy, Israël et le Moyen-Orient:
“Je déplore que l’Union européenne ne fasse pas preuve de davantage d’unité, de réalisme et d’autonomie dans ses relations économiques et commerciales avec les autres régions du monde, comme dans sa politique étrangère et de défense. Je ne vois pas là d’incompatibilité avec le fait de considérer les Etats-Unis comme une grande démocratie avec laquelle nous avons beaucoup de valeurs communes et des liens historiques indéfectibles. Pas plus que je ne vois d’incompatibilité entre la reconnaissance du droit des Palestiniens à disposer d’un Etat viable et le fait de considérer la sécurité d’Israël comme non négociable. Cela fait-il de moi un “atlantiste”, un “pro-israélien” et un “pro-américain” ? C’est une lecture qui à tout le moins manque de la plus élémentaire subtilité”.»
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Lun 7 Mai - 9:41