Je ne suis pas d'accord avec toi, Janine. Il n'est jamais trop tard pour ameliorer les choses.
Je te rappelle que jusqu'en 1967 et meme beaucoup plus tard, la cote d'Israel etait bonne.
Elle a en fait commence a se degrader sous l'action conjuguee mais auss independante l'une de l'autre en 1977 puis en 2000
En 1977, il y a eu, pour la premiere fois dans l'histoire du sionisme, un renversement de la majorite.
La gauche israelienne n'a jamais accepte cette defaite electorale (ce qui en dit long sur la nature reelle de la democratie percue par des gens fortement influences par l'ideologie bolchevique) et du jour au lendemain, on a assiste, d'abord a une revendication du droit de chaque courant politique israelien de mettre en question la legitimite des decisions gouvernementales israeliennes (alors qu'avant 1977, cela etait inconcevable), puis a une logorrhee en ascendance perpetuelle jusqu'a l'apotheose de l'antisionisme et de la remise en question par certains Israeliens de la legitimite meme de l'existence de l'Etat d'Israel. Aussi, pourquoi demander a des Francais lambda ou meme a des preneurs de decision d'etre plus pro-israeliens que ces Israeliens eux-memes?
En 2000 eclatait la Seconde Intifada, soigneusement preparee par la direction palestinienne. Des le debut, il s'agissait de proceder a une veritable guerre de guerilla, tout en navigant habilement sur les exploits souvent desarmes (encore que les pierres peuvent etre des armes mortelles) de la 1e Intifada, et en parallele, une veritable structure tres developpee de propagande sur tous les fronts exterieurs. La propagande palestinienne se basait d'abord sur une classe intellectuelle qui s'etait creee en 1968 et qui arrivait au devant de la scene a la fin du 2e millenaire. Cette classe intellectuelle qui avait eu pour heros Che Guevara, Fidel Castro, Ho Chi Minh, Frantz Fanon, Mao Tse Toung, Leon Trostsky, mais aussi Pol Pot, etait a la recherche de nouvelles idoles qui pourraient s'appeler Yasser Arafat, Marwan Barghouti voire meme Khaled Machaal.
Cette structure fut aussi construite sur les militants musulmans, devenus nombreux apres la politique de reunification familiale instauree par Giscard d'Estaing, et naturellement sur des etudiants avides d'exotisme mais aussi "decouvrant" les crimes colonialistes de leur pays et s'en indignant.
Israel fut alors mis au pilori, designe comme le "petit Satan" allie inconditionnel des USA, pays autant admire que deteste. La propagande palestinienne, aussi bien en France que dans le reste du monde occidental, surfait sur une detestation commune de la Superpuissance du moment, apres l'ecroulement du systeme sovietique et s'en donna a coeur joie alors qu'Israel continuait a montrer une division qu'il s'imaginait etre l'image d'une democratie forte, alors qu'il s'agissait bien d'une impuissance de la propagande israelienne a contrecarrer les Palestiniens et d'un etrange sentiment de culpabilite, largement exploitee par l'opposition interieure de gauche, vis-a-vis de son succes dans une guerre asymetrique qui lui fut imposee.