a'aretz, 5 mai 2007
http://www.haaretz.com/hasen/spages/855848.html
Israéliens et Palestiniens : la paix a besoin de l'Europe
Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant
BRUXELLES Vendredi, des militants israéliens et palestiniens pour la paix
ont appelé l'Union européenne à jouer un rôle moteur dans la reprise des
efforts de paix au Proche-Orient et à mettre un terme au boycott du
gouvernement palestinien, dirigé par le Hamas.
Dans une déclaration commune, adoptée à l'issue d'une conférence de deux
jours, des membres de la gauche israélienne et des nationalistes
palestiniens modérés et laïques ont déclaré que leurs dirigeants étaient
trop affaiblis et ils ont demandé à l'Europe de jouer le rôle de catalyseur
afin d'amener les parties à la table des négociations.
Parmi les participants : Colette Avital (députée israélienne, travailliste),
Bernard Sabella (député palestinien), ainsi que d'anciens diplomates, des
défenseurs des droits de l'homme et des universitaires.
"Les conditions sont mûres en Europe pour amener les parties à la table des
négociations et pour aboutir à une solution à deux Etats", ont-ils déclaré.
Le groupe a appelé l'Union européenne à son principe de respect des
gouvernements démocratiquement élus et à "en finir avec le boycott politique
et économique du gouvernement et du peuple palestiniens."
Le dialogue israélo-palestinien entre sociétés civiles à Bruxelles avait
débuté discrètement en 1988, quand Israël refusait de parler avec l'OLP,
qui, elle, refusait de reconnaître le droit d'Israël à exister.
David et Simone Susskind, militants belges pour la paix, ont dit qu'ils
avaient redonné vie à ce dialogue car il existe un nouvel espoir de paix
chez les Israéliens comme chez les Palestiniens, mais qu'une dynamique
internationale était nécessaire.
Les participants ont réclamé la création d'un mécanisme permanent de
pourparlers, constitué du Quartette des médiateurs internationaux (USA,
Union européenne, RUssie et ONU), du quartette de la Ligue arabe (Egypte,
Jordanie, Arabie saoudite et Emirats), d'Israël et des Palestiniens.
Javier Solana, responsable de la diplomatie de l'Union européenne, a déclaré
la semaine dernière qu'il travaillait avec Washington pour mettre en place
ce type de cadre. Mais, selon certains diplomates européens, il y a de
nombreux obstacles : par exemple, l'Arabie saoudite et les Emirats renâclent
à rencontrer Israël tant que celui-ci n'a pas accepté l'initiative de paix
arabe adoptée lors du sommet de Riyad.
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