- adm-janine a écrit:
- parasha Chemot
http://www.fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/1388226/jewish/Les-enjeux-de-la-paracha-Chmot.htm
16 h 39
17 h 53
Justement un autre commentaire interessant et d´actualité tiré de la parashah Shemot notamment sur les versets d´Exode 1:8-10 :
"Un roi nouveau s'éleva sur l'Égypte, lequel n'avait point connu Joseph. Il dit à son peuple: "Voyez, la population des enfants d'Israël surpasse et domine la nôtre. Eh bien! usons d'expédients contre elle; autrement, elle s'accroîtra encore et alors, survienne une guerre, ils pourraient se joindre à nos ennemis, nous combattre et sortir de la province."Bien des choses ont changé en Egypte depuis l´arrivée triomphale de Jacob. L´ancienne dynastie régnante semble avoir quitté le pouvoir. Lui succède une maison royale qui n´a pas connu Joseph. Cependant le peuple n´a pas pu ne pas se rappeler des bienfaits de Joseph, et il ne considérait sans doutes pas les fils d´Israel comme des étrangers insupportables.
Cette première apparition de l´antisémitisme virulent (mentionnée dans les versets ci dessus) ne prend pas ses racines dans le peuple même, mais bel et bien dans les couches élevées de la nation égyptienne, parmi ceux qui, peut-être avaient quelque chose à cacher en désignant comme ennemi l´Hébreu comme plus tard le Juif, et en détournant ainsi une inquiétude que leur mauvaise gestion commencait à provoquer dans les masses.
Que leur reproche-t-on? D´abord d´être trop nombreux (verset 9) ensuite de vouloir faire cause commune avec des ennemis extérieurs le jour d´une attaque soudaine (verset 10).
Le premier reproche n´a rien d´étonnant. En effet l´Egypte avait tout à craindre, étant donné sa faiblesse numérique (conséquence d´une dépravation inouie des moeurs et de la morale publique) de cette masse solide et saine de bergers unis autour d´un même idéal qui formait dans l´Egypte partagée en castes un élément certainement inquiétant.
Le deuxième reproche fut un trait de génie. Aucune maladie n´est plus contagieuse que la crainte de l´espion. Accusez quelqu´un de trahison, soupconnez le d´avoir favorisé l´ennemi et il ne vous faudra pas d´autre preuve car vous aurez touché la corde sensible, et éveillé dans l´âme du peuple cette vieille peur du coup de poignard qui restera la hantise d´une nation imparfaitement parée.
La Torah commentée et commentaire des Haftarot par Marc Breuer et par le Grand Rabbin Alain Goldman
Shabbat Shalom