Mark
Nombre de messages : 1070 Age : 51 Localisation : Canada Date d'inscription : 30/09/2009
| Sujet: Montréal: commerçant harcelé par son député anti-israélien Ven 24 Déc - 3:32 | |
| Amir Khadir, député d'extrême-gauche du Comté de Mercier, où se trouve le Plateau Mont-Royal de Montréal, quartier des artistes, des riches gauchistes, de la jeunesse dorée, etc. a manifesté devant un commerce en ce temps des Fêtes, car ce marchand de chaussures sans histoire vendait des chaussures... israéliennes. Une véritable honte ! http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/archives/2010/12/20101217-051829.html Bonne chronique d'une journaliste que j'apprécie rarement pourtant: Khadir le fanatiqueJe lui ai écrit ma façon de penser, et un robot a répondu ceci (texte non modifié, aussi indigeste que reçu, sic, tel quel...): - Citation :
- Bonjour,
En réponse à vos nombreuses questions vous trouverez des explications sur plusieurs sujets. Mais tout d'abord, je vous propose de lire le blog de Jean-François Lisée pour connaître le contexte de la campagne de Boycott contre l'apartheid en Israel. http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/les-chaussures-damir-khadir/6948/ 1- Bocott-Déinvestissement-Sanction Québec solidaire souhaite une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien, dans la justice et l'équité pour les deux peuples. Le peuple juif et les israéliens ont autant besoin de la paix que les palestiniens. Sans la paix, ils ne sont pas en sécurité. Mais peut on obtenir la paix sans la justice? L'utilisation du boycott comme instrument de justice remonte à très loin dans le temps. Deux des exemples récents sont le boycott des produits anglais par Gandhi pour libérer l'Inde du colonialisme et ensuite la fin de l'apartheid en Afrique du Sud grâce au boycott de tout ce qui touchait le gouvernement sud-africain et les produits d'AdS. Le boycott tire sa légitimité de plusieurs sources. Gandhi résume bien le fait qu'on ne peut séparer le commerce de notre devoir de conscience en déclarant qu'une des causes de violence en société et qui détruit notre humanité c'est « le commerce sans moralité.» Ce boycott, fait par les citoyens pour mettre fin à la discrimination ou à l'oppression, quand leur gouvernement ne veut pas agir ou est complice, ne peut évidemment pas être comparé à la discrimination et mise à l'index de commerçants ou de citoyens par des gouvernements fascistes au pouvoir, qui cherchent à éliminer ou nettoyer ethniquement une minorité (exemples: turquie contre leur minorité arménienne, les nazies contre leur minorité juive). Québec solidaire soutient la campagne internationale Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), lancée depuis 2005 par 172 organisations de la société civile palestinienne pour forcer Israël à se conformer au droit international et aux principes universels des droits humains. Sur ces questions, Israël est critiqué par l’ONU, Amnistie internationale, Human Rights Watch et de nombreux récipiendaires du Nobel de la paix dont Nelson Mandela, que l’on ne pourrait pas taxer de fanatisme ou d’antisémitisme. Françoise et moi-même avons manifesté dès 2007 devant une succursale de la SAQ pour l'inviter à retirer les vins israéliens. En novembre 2009 le congrès de QS a adopté une motion engageant le parti dans la campagne internationale de BDS. http://www.quebecsolidaire.net/boycott-desinvestissement-et-sanctions-bds-contre-lapartheid-israelien. Plus d’une douzaines d’organisations Québécoises appuient la campagne BDS. Notre approche pour la campagne BDS a toujours été de prôner le boycott des produits et la sensibilisation. Comme pour la SAQ, il s’agit (sauf exception; voir http://www.quebecsolidaire.net/evenement/2010-03/journee-mondiale-d%E2%80%99action-pour-la-campagne-de-boycott-desinvestissement-et-sanction) de boycotter les produits israéliens et non les marchands. On cherche à convaincre ces derniers de la justesse et de l’utilité de ce boycott. C’est dans cet esprit que j’ai tenté en vain de communiquer fin novembre avec le propriétaire du Marcheur pour l'inciter à cesser de vendre des souliers fabriqués en Israël. Mon intention n’était pas d’encourager le boycott de ce commerçant et j’espère que tout malentendu sera définitivement dissipé bientôt, quand le PAJU aura réévalué son action et sa démarche, comme il compte le faire prochainement. On peut discuter de la nature du boycott et se demander comment mieux cibler sa portée pour qu’il suscite le plus d’adhésion. Mais ce qui est une certitude, c’est que le PAJU agit sans malice. Son action en est une de principe visant à informer les citoyens sur les moyens à leur disposition pour favoriser la paix entre palestiniens et israeliens. Québec solidaire pour sa part invite les commerçants à appuyer la campagne BDS en manifestant leur intention de ne pas vendre de produits israéliens. Dans la lutte contre l’apartheid sud-africain, le boycott du commerce avec l’Afrique du sud a forcé ce pays à s’améliorer. Souhaitons qu’Israël retienne l’exemple. 2- Le fanatisme Les gens qui militent pour la justice dérangent. La situation d'oppression et d'injustice profite à de puissants intérêts qui, lorsque bousculés ou menacés, tentent de nous intimider ou décourager notre détermination de toutes sortes de façon. Quelques uns répandent des mensonges ou des demi-vérités. Ensuite une fois la confusion semée, d'autres alimentent la boucle, par malice ou par maladresse, de différentes façons. Dans sa chronique du 21 décembre 2010 dans La Presse, Lysianne Gagnon, me traite de « radical fanatique» et laisse planer l’accusation d’antisémitisme sur ma personne. Quelle action me vaut ce dénigrement? Le fait d’avoir passé une heure à un piquetage organisé par le PAJU (Palestiniens et Juifs unis) devant la boutique de chaussure Le Marcheur. Je comprends très bien les critiques des positions de Québec solidaire ou la remise en question de ma présence à un tel rassemblement. Vive la démocratie. Mais je ne peux accepter d'être accusé de ce que je ne suis pas: un fanatique motivé par la haine d’un groupe ethnique. En 30 ans d'implications sociale et politique j'ai participé à des centaines de rassemblements, de pétitions, de campagnes et de piquetages pour défendre la démocratie et les droits humains partout dans le monde. Depuis 1980 je milite contre la dictature religieuse en Iran. J'ai pris la parole et passé de nombreuses motions à l’Assemblée nationale à ce sujet. On ne m'a jamais accusé d'être un anti-iranien ou un fanatique pour cela. En appui à la mère de Nathalie Morin, je dénonce depuis deux ans la séquestration de Nathalie et de ses enfants en Arabie saoudite par un mari abuseur qui s’appuie sur la charia islamique pour perpétrer son abus. Personne ne m'accuse pourtant d'anti-islamisme. Alors pourquoi mes interventions pour critiquer les violences pratiquées par l’armée et le pouvoir en Israël me valent-elles le qualificatif de «fanatique », avec les images terribles qu’évoque ce terme? Desmond Tutu, compagnon de Mandela, et Jimmy Carter, l’ex-président américain, seraient-ils devenus fanatiques parce qu’ils qualifient la situation vécue par les palestiniens d’apartheid? Le professeur Stephen Scheinberg, ancien dirigeant du B'nai Brith, confiait en mai dernier à la revue l'Actualité sa désapprobation envers les tactiques employées par certains lobbys pro-israéliens : utilisation sélective des faits, atteinte à la réputation et culpabilité par association. « Je suis juif et sioniste, expliquait-il. Mais un sioniste n'est pas tenu de soutenir toutes les politiques et actions du gouvernement d'Israël. Israël est un pays sujet à la critique, comme tous les autres. Or, ici, à Montréal, je pourrais difficilement m'exprimer en ce sens sans me faire reprocher d'attaquer Israël. » 3- Le Hamas et le Hezbollah Sur le Hamas ou le Hezbollah, Québec Solidaire n'a pas pris position de manière spécifique parce que nous n'avons pas été interpellés. Pour moi la question est très claire: il s'agit là de deux groupes fondamentalistes religieux, inspirés dans leur vision du monde et de leur conception de la société des théocrates au pouvoir en Iran que j'ai combattu toute ma vie politique. Le Hezbollah est sans doute moins fanatique que le Hamas ou le gouvernement Ahmadinejad en Iran. Comme l'ex-président iranien M. Khatami était d'un tout autre acabit que son successeur qui est allié avec le clergé ultra-orthodoxe. Ces courants politiques ont au départ des relents égalitaires et populistes sur le plan économique, mais finissent par tomber dans l'absolutisme religieux qui ne peut s'imposer que par dictature, comme le peuple iranien en a fait la douloureuse expérience depuis 30 ans. Cependant c'est aux peuples palestiniens, libanais et iraniens de se débarrasser de l'obscurantisme religieux et des courants politiques réactionnaires dans leur pays. Ces peuples ont besoin de notre solidarité et de notre appui aux forces démocratiques qui mènent ces luttes. Ils n'ont certainement pas besoin de la punition collective, du blocus économique, de l'humiliation et des bombardements ou des menaces de frappe nucléaire lancés par Israël. La politique agressive et intransigeante d'Israël alimente le discours de ces courants fanatisés et fait le jeu des orthodoxes religieux de part et d'autre. Mais dire du Hezbollah et du Hamas qu'ils sont ce qu'ils sont, ne disqualifie en rien leur droit de résister à l'oppression. C'est là une nuance difficile à établir et surtout à vivre. Et c'est pour mener leur combat légitime contre l'injustice faite à leur peuple tout en gardant leur distance critique vis à vis des fondamentalistes islamistes, que les courants démocratiques authentiques au Liban, en Palestine et en Iran ont besoin de notre appui. Bien à vous, Amir Khadir Député de Mercier 23 décembre 2010 | |
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