olmert

il ne veut pas partir le mec, c'est dingue cette soif de pouvoir!


Olmert : feu à volonté sur les accusateurs !
Shraga Blum
vendredi 11 mai 2007 - 11:08







Le Premier ministre espérait que la publication de son témoignage devant la Commission Winograd allait lui redonner un certain crédit dans l’opinion. Comme ce n’est pas le cas, il pense demander à réapparaître devant ses « juges », mais surtout, il accuse la Commission - qu’il a lui-même nommée – d’avoir sciemment dissimulé ce qui selon lui, pourrait être mis à son crédit, et ainsi, « d’avoir agi en fonction des mouvements et désirs l’opinion publique.


Dans l’entourage du Premier ministre, on ne comprend pas « comment il a obtenu tant de compliments lors de son audition, et que la Commission a finalement conclu qu’il a échoué.


Cela rappelle ce qui s’est passé le 30 avril dernier, à la publication des conclusions partielles, quand les « commentateurs attitrés » proches du Premier ministre avaient puisé parmi les centaines de pages du rapport, une phrase sortie de son contexte, dans laquelle la Commission indiquait que de manière générale « il faudrait instaurer une culture de la prise de leçon, de corriger les erreurs, plutôt que couper des têtes… », alors que le mot « échec » apparaît plus de cent fois ! Le témoignage du Premier ministre se résume à un « On a gagné ! », alors que tout le monde sait que cela n’est pas le cas. C’est peut être aussi cette suffisance, cette arrogance dont il fait toujours preuve, ce refus de voir la réalité, qui a irrité les membres de la Commission, qui eux, avaient devant leurs yeux les soldats morts inutilement au combat, les blessés, les soldats encore aux mains des terroristes, les civils tués ou blessés, ceux qui se sont enfuis, ceux qui ont été aidés par Gaydamak à cause de l’incurie de l’Etat, les sarcasmes du Hezbollah et du monde arabe, la déception de l’Administration américaine et tant d’autres « victoires »…

Mais cela nous remet aussi en mémoire la manière dont s’est comporté Ehoud Olmert envers le Contrôleur de l’Etat, lorsque ce dernier a remis au Conseiller juridique du Gouvernement des dossiers à charge contre le Premier ministre : « Le Contrôleur de l’Etat agit en fonction d’impératifs de ‘rating’ »… « il a marqué le Premier ministre comme cible à atteindre»… « il a mobilisé d’énormes moyens pour faire tomber le Premier ministre »… « son inimitié pour Ehoud Olmert est de notoriété » etc…

Et il est fort à parier que lorsque les affaires de corruption dans lesquelles il est impliqué seront à l’ordre du jour, il attaquera (ou fera attaquer) celui ou ceux qui menaceront de l’inculper pénalement.

Ainsi, Ehoud Olmert, adopte une ligne de défense très claire : si je suis attaqué, c’est que mes détracteurs ont tort ! Et bon israélien, la meilleure défense est l’attaque ! C’est la tactique qu’ont adopté tous ses conseillers en communications, ainsi que ses fidèles lieutenants, à l’image de Roni Bar-On ou Tsahi Hanegbi. Les coupables, se sont les autres : le contrôleur de l’Etat, la Commission Winograd, le Conseiller juridique du gouvernement, l’opinion publique, Binyamin Netanyahou, le Likoud...et pourquoi pas le réchauffement de la planète… ?!

Un membre de Kadima (qui bien sur, a préféré garder l’anonymat) a exprimé par une métaphore son dépit, partagé par bon nombre de membres de ce parti en perdition, à cause du « problème » qu’est devenu leur chef : « souvenez-vous de l’histoire de l’arbre et du roseau. Le roseau baisse la tête sous la tempête, il plie mais ne rompt pas. L’arbre, au contraire, veut rester droit, mais il finira par être arraché. Si Olmert avait été capable d’un peu de modestie, et de reconnaître ses erreurs devant la Commission Winograd, ses membres - et l’opinion publique peut-être aussi - lui auraient reconnu ce mérite. Mais il a préféré rester un arbre qui veut fièrement résister à la tempête. Elle risquera fort de l’emporter… .

Bon présage… ?


arouts7