Chaque semaine nous apporte son lot de tragédies provoquées par les accidents de la route. Et celle que nous venons de passer n'échappera pas à la règle. En effet, 3 personnes sont décédées et plus de 160 autres blessées dans des accidents qui pour la plupart auraient pu être évités.
Le ministère des Transports et son ministre, Shaoul Mofaz ont lancé une véritable guerre pour sensibiliser le public au problème de la sécurité routière.
Mais cette semaine, un fait beaucoup plus grave s'est produit. Un motocycliste, Moshé Haï Israéli, a été percuté par un camion au sud au milieu d'un carrefour au sud de Tel-Aviv et a été éjecté au milieu de la chaussée, gravement blessé.
Pendant près de deux minutes, le jeune homme est resté au sol sans que personne ne s'arrête pour lui prêter assistance. Les automobilistes ont continué leur train-train quotidien, évitant le corps qui gênait leur progression et regardant au passage le blessé se vider de son sang.
Moshe Hai Yisraeli, 62 ans, est mort. Mort de la bêtise humaine, mort de l'apathie et de l'égoïsme de ceux qui auraient pu lui porter assistance.
Qui aurait pu croire qu'une telle chose pourrait arriver en Israël, réputé pour sa solidarité ? Qui aurait pu croire que les Israéliens allaient oublier les principes qui les ont toujours guidé : tendre la main à l'autre, secourir l'autre et l'aider même au péril de sa propre vie.
Certes, il ne faut pas généraliser et tout le pays n'est pas devenu insensible et la majeure partie des Israéliens a encore en eux cette fibre qui les pousse à porter assistance à son prochain.
Mais ce drame de société doit nous ouvrir les yeux sur le risque de voir l'avenir faire de ce pays un simple clone des pays occidentaux.
Israël n'est pas fait pour cela, les Israéliens non plus. Que cette triste histoire nous serve de leçon et qu'au moins la mort inutile de Moshe Hai Yisraeli réveille les consciences et stoppe ce fléau terrible qu'est l'indifférence.
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