l'iranien que je connaissais était commerçant ; une fois, j'ai oublié sur la caisse des photos avec des inscriptions en hébreu au verso ; il m'a regardé avec un regard un peu "fou" en me les rendant, il n'osait pas prononcer le mot "hébreu"..."c'est....de..." j'ai terminé la phrase, "oui, c'est de l'hébreu".
Une fois, concernant les juifs tunisiens, il m'a dit "ils sont fiers d'être juifs, et le disent", comme si c'était extraordinaire. Nous sommes en France, que diable, nous pouvons être ce que nous voulons.
Des années et des années après son départ d'Iran, toujours la même peur ; ma mère avait la même devant la police, l'habitude d'être pourchassée pendant la Shoah, la peur ne l'a jamais quittée. Je connais cette réaction.